VALORANT : Cinq choses que nous avons apprises de la saison 2022 du VCT

Info | Dimanche dernier, la saison esports de VALORANT prenait officiellement fin. Maintenant que le circuit compétitif est à l'arrêt pendant environ six mois, c'est l'occasion idéale de revenir sur la saison 2022 de VALORANT. Voici cinq choses que nous avons apprises du championnat mondial du FPS de Riot Games.

De Proximus

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Une compétition mondiale

Le week-end dernier, les Brésiliens de LOUD ont été couronnés champions du monde lors de la grande finale du VALORANT Champions disputé à Istanbul. Ce résultat peut être qualifié de bouleversant : il y a cinq mois, les Brésiliens avaient déjà affronté Optic en finale du VCT Masters Reykjavik, où ils avaient été humiliés 3-0.

Nous nous sommes donc retrouvés face à une finale intercontinentale. Ce qui est encore plus impressionnant, c'est que les quatre premiers du classement proviennent de quatre continents différents : LOUD (Amérique du Sud), OpTic (Amérique du Nord), DRX (Asie) et FunPlus Phoenix (Europe).

Dans les autres titres dont le circuit esport est développé, c'est généralement un continent qui prend le lead. Il suffit de penser à League of Legends, où la Chine et la Corée du Sud ont remporté 9 des 11 finales de championnats du monde. Même constat sur Counter-Strike : Global Offensive, où l'Europe est imbattable : le Danemark, la France et la Suède ont remporté 10 des 17 Majors CS:GO.

La diversité d'origine des équipes dominantes ne peut que profiter à VALORANT. Plus de nationalités signifie de meilleures audiences et des revenus publicitaires plus élevés. Sans surprise, Riot investit massivement en Amérique du Nord et en Asie, deux régions qui ne jouent plus un rôle significatif sur le FPS compétitif de Valve.

L'Europe n'est plus au sommet

Cette diversité amène aussi un autre phénomène avec elle : la scène VALORANT ne dispose pas de favoris clairs et établis sur la longue durée. La formation européenne Acend, sacrée championne du monde 2021, n'a même pas pu se qualifier pour le compétition cette année. Même Gambit Esports, finaliste en 2021, n'a pas pu obtenir un billet pour les derniers Masters.

Enfin, soyons honnêtes. L'absence des deux finalistes de l'année dernière n'est pas une grande surprise en soi. La scène n'en est qu'à ses débuts. En janvier 2022, LOUD et OpTic ne s'étaient même pas encore investis dans le circuit compétitif de VALORANT.

Les espoirs européens reposaient donc sur les épaules de trois équipes : Fnatic, FunPlus Phoenix et Team Liquid. FPX était même considéré comme l'un des grands favoris, puisque le roster européen a remporté le titre de VCT Stage 2 Masters à Copenhague. Le Champions avait d'ailleurs bien commencé pour l'Europe, puisque nos trois représentants se sont qualifiés pour la phase de groupes.

Mais lors des play-offs, les choses ont rapidement pris une mauvaise tournure. Avec trois défaites au premier tour, tous les trois retombaient dans le loser bracket. En conséquence, c'est un duel fratricide qui s'annonçaient entre deux de nos équipes. La Team Liquid, organisation de nos compatriotes ScreaM et Nivera, fut renvoyée à la maison par Fnatic sur un score sec de 2-0.

Manque de chance, l'organisation britannique était elle-même été éliminée par DRX au tour suivant. L'équipe coréenne s'est avérée être bien trop forte pour les équipes de notre continent. Outre leur victoire contre Fnatic, ils ont réussi à battre FPX non pas une, mais deux fois, chaque fois sur un 2-0 cinglant. Le niveau international s'est donc fortement élevé et les équipes européennes devront passer à la vitesse supérieure pour rester compétitives la saison prochaine.

Une retraite réussie pour les anciens professionnels de CS:GO ?

Lors du lancement de VALORANT il y a un peu plus de deux ans, on a beaucoup parlé des joueurs professionnels de CS:GO qui tournaient le dos au FPS de Valve. Le nouveau jeu de tir de Riot semblait prometteur, en raison de l'évaluation élevée du jeu et de la solide réputation du développeur en matière d'esports.

Une partie de la communauté s'était alors interrogée sur le potentiel de ces joueurs. Les pros de CS:GO ont tendance à être assez âgés. De plus, la plupart des pros ont joué plus ou moins le même jeu toute leur vie. Passer à un FPS avec des mécaniques complètement nouvelles est plus facile à dire qu'à faire.

Pourtant, un certain nombre d'anciens pros de CS:GO s'en sont bien sortis. Prenons l'exemple de la formation OpTic, arrivée deuxième lors des derniers championnats du monde. Tous les joueurs de la liste étaient des joueurs professionnels de Counter-Strike dans le passé. Le coach Chet est peut-être celui qui a le plus de succès : il a entraîné NRG et Evil Geniuses par le passé, et a remporté l'IEM Shanghai en 2018 et l'ESL One New York en 2019, entre autres.

Le cas des frères Benrlitom est aussi un bel exemple d'une transition réussie. ScreaM a prouvé qu'il avait toujours les compétences nécessaires pour concourir au sommet d'un esport, et Nivera a fait honneur à sa réputation de super talent des FPS. dephh (XSET), Jamppi (Team Liquid), et ANGE1 (FPX) étaient eux-aussi des habitués de CS:GO.

Bien entendu, presque tous les joueurs professionnels de VALORANT ont un passé sur Counter-Strike. Beaucoup d'entre eux ont grandi avec le FPS de Valve. Mais rares sont les joueurs qui peuvent dire qu'ils ont été parmi les meilleurs au monde dans sur deux jeux différents.

VALORANT est plus populaire que jamais

Riot a craint le pire après les audiences et les ventes de billets décevantes du VCT Stage 2 Masters à Copenhague. Il a donc été décidé de louer la Volkswagen Arena, relativement petite, pour la finale du circuit VALORANT, le Champions, à Istanbul. Résultat : tous les billets ont été vendus en un rien de temps, et les revendeurs à la sauvette ont vendu leurs billets pour des profits parfois énormes.

Par conséquent, les chiffres d'audience de VALORANT Champions doivent être un grand soulagement pour le développeur. La grande finale a attiré 1,5 million de téléspectateurs simultanés, un record absolu pour un événement VALORANT. Une fois de plus, l'approche globale de Riot semble avoir porté ses fruits : Les téléspectateurs anglophones représentaient moins de la moitié de l'ensemble des téléspectateurs.

A titre de comparaison, la finale du VCT Stage 2 à Copenhague a atteint à peine 783 000 téléspectateurs simultanés. Par ailleurs, la première étape du VCT à Reykjavik a été suivie par un peu plus d'un million de téléspectateurs simultanés. Nous attendons avec impatience les chiffres du tournoi Kickoff, qui inaugurera la nouvelle saison en février. Selon Riot, ce tournoi sera le plus grand événement de l'histoire de VALORANT.

Riot est ambitieux

Il y a toujours un risque qu'un développeur se repose sur ses lauriers après un tel succès. Mais cela ne semble pas être le cas de Riot Games. Le développeur, qui a récemment annoncé son nouveau format de circuit esport, voit les choses en grand.

En effet, à partir de 2023, VALORANT passera aux ligues franchisées. Vous pouvez lire les détails ici, mais pour résumer : L'Europe, l'Amérique et l'Asie auront chacune une ligue avec les 10 meilleures équipes de leur région. Comme les années précédentes, la saison sera couronnée par les Champions VALORANT, la coupe du monde officielle.

Riot s'inspire de League of Legends, le jeu phare du développeur et qui possède sans doute le circuit compétitif le plus populaire de tous les temps. Bien que VALORANT ait encore une grande marge de progression, il semble peu probable qu'il puisse un jour rivaliser avec le MOBA. La grande finale des championnats du monde de 2021, par exemple, a attiré 73 millions de téléspectateurs.

Pour l'instant, VALORANT ne peut pas non plus égaler les chiffres de CS:GO. Le dernier Major à Anvers a attiré plus de 2,1 millions de téléspectateurs simultanés. S'approcher du légendaire jeu de tir de Valve en seulement deux ans est déjà un exploit. Si Riot maintient le même cap, les chances sont réelles de voir VALORANT s’emparer un jour de la couronne du genre FPS.

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