Les cinq personnages cultes de l'univers de Tim Burton

Beetlejuice (1988)

Grâce à cette comédie dramatique sortie en 1988, Tim Burton bouleverse les histoires de fantômes habituelles. Pour la première fois, ce sont les vivants qui font fuir les morts. Dans le film, un couple de jeunes mariés décède dans un accident de voiture et ce n’est qu’en rentrant chez eux qu’ils découvrent qu’ils ne sont plus faits de chair ni d’os. Très rapidement, leur maison est mise en vente et de nouveaux occupants s’y installent. Ne sachant pas comment leur faire peur, ils font appel à un expert en la matière, un "bio-exorciste", un poltergeist grossier, vulgaire et méchant. Ce personnage loufoque interprété par Michael Keaton est complètement indécent et dépourvu de morale. Il a les mains baladeuses envers le sexe opposé et veut épouser une jeune fille de seize ans (Winona Ryder) pour revenir à la vie.

Trente-cinq ans après la sortie du premier volet, un deuxième film a été annoncé cette année, à la suite du succès triomphant de ‘Mercredi’ sur Netflix. L’actrice principale, Jenna Ortega fera également partie de cette nouvelle danse macabre de Tim Burton. Elle sera aux côtés du duo original Winona Ryder et Michael Keaton.

Edward aux mains d’argent (1990)

Si ‘Edward’ est devenu l’un des personnages les plus emblématiques de la carrière de Tim Burton, c’est tout simplement parce qu’il est cher au coeur du cinéaste. Même si le film est sorti en 1990, la créature aux mains en forme de ciseau lui est apparue à l’adolescence lorsqu’il était en train de gribouiller sur les bancs d’école. Depuis toutes ces années, il n’avait qu’une intention, c’était de raconter ce rêve éveillé sous la forme d’un conte filmique. Un individu qui n’a pas sa place parmi les autres et qui cherche désespérément à s’intégrer. En Edward, il y voyait son autoportrait fantastique. Tout comme son personnage, il s’est toujours senti différent des autres et dans l’incapacité d’être compris.

Ce caractère marginal ne pouvait être interprété par personne d’autre que Johnny Depp, qui tout au long de sa carrière, a incarné ce genre de rôles à l’écart de la société. Son créateur n’a jamais pu le terminer. Il décède avant de lui donner des mains. Exilé dans un château gothique et féérique, il ne se mélange pas au commun des mortels à cause de son apparence terrifiante. Jusqu’au jour où une vendeuse de cosmétiques s’intéresse à son sort et veut l’intégrer dans son monde. Dans cette banlieue monotone, le voisinage pourra-t-il faire abstraction de son apparence étrange ? Bien qu’il soit l’incarnation même de l’innocence et de la bonté, toutes ses tentatives de socialisation seront vaines.

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Le Pingouin dans ‘Batman : Le Défi’ (1992)

Après avoir réalisé en 1989 le premier volet ‘Batman’ avec Michael Keaton dans la peau de l’homme chauves-souris, Tim Burton revient avec une suite trois ans plus tard. Si l’acteur initial revient dans le rôle-titre, d’autres personnages font leur apparition dans cet opus. Le superhéros doit affronter un nouveau méchant, le redoutable Pingouin, incarné par Danny DeVito. Ce scélérat, tiré de la bande dessinée originale, est resté dans les annales du septième art grâce à la performance de son acteur, mais également grâce à la relecture que le réalisateur donnait au super vilain. Il lui a donné une apparence plus grotesque et difforme.

Dans ‘Batman : Le Défi’, il est le fils unique de la riche famille Cobblepot, opposée à la famille Wayne. Oswald Cobblepot est né avec une apparence physique monstrueuse. À sa naissance, il est jeté dans les égouts  par ses parents. Il est alors recueilli dans le zoo de Gotham City où il grandit entouré de manchots. Le gérant du zoo est frappé par la ressemblance physique entre l’homme et l’animal, il l’utilise alors comme attraction sous le nom d’ "Aquatique, l’oiseau-enfant". Il s’en échappe en se cachant dans les égouts et trente-trois ans plus tard, il refait surface en criminel sous le nom de ‘Le Pingouin’.

Sally dans ‘L’étrange noël de Monsieur Jack’ (1993)

Même si le film d’animation n’est pas réalisé par Tim Burton lui-même, ce conte gothique de Noël est tiré de son imagination. Au même moment, il était en plein tournage de ‘Batman : Le défi’. C’est alors Henry Selick qui a repris les rênes. Pour ce classique, le cinéaste a tout de même occupé la place de scénariste et de producteur. Même si Sally n’est pas la protagoniste, elle joue un rôle important dans l’aventure de Jack.

Elle est une poupée de chiffon, créée de toutes pièces par le Docteur Finklestein, un homme de sciences qui donne vie aux objets. Même si elle lui doit la vie, il la traite comme une esclave. Elle tente à chaque fois d’empoisonner son créateur pour qu’il puisse s’endormir. L’occasion pour elle de s’enfuir et espionner secrètement Jack Skellington dont elle est amoureuse. Mais dès que le produit n’agit plus, son bourreau parvient toujours à la retrouver. Le fait qu’elle puisse détacher certains de ses membres puis les recoudre, lui permet de s’échapper facilement des situations dangereuses. Elle est têtue et ingénieuse, elle ne manque pas d’idées pour déjouer son créateur. Elle est également perspicace et la personne la plus sensée de la ville d’Halloween. Elle sent venir le danger lorsque Jack prépare sa fête de Noël et elle est prête à tout pour le protéger.

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Nellie Lovett dans ‘Sweeney Todd’ (2008)

Dans cette comédie musicale d’épouvante, Tim Burton reprend la légende urbaine d’un barbier londonien serial-killer. Johnny Depp incarne le barbier sanguinaire et Helena Bonham Carter, l’ex-femme de Tim Burton, sa voisine et complice. Lorsque Benjamin Baker s’enfuit de prison, il adopte le nom de Sweeney Todd avec la ferme intention de se venger de tous ceux qui l’ont conduit à croupir en prison. Nellie Lovett, la boulangère du bas, le démasque et lui révèle comment Lucy son épouse a mis fin à ses jours. Elle s’est suicidée après avoir été abusée par le juge Turpin. Le barbier est donc motivé à n’en faire qu’une bouchée. Sa charmante voisine lui propose alors de s’occuper des victimes de Sweeney Todd. Elle fait disparaître les cadavres en  les transformant en chair à pâté pour ses tourtes à la viande. Les affaires se mettent à marcher comme jamais ! Ses tourtes se vendent comme des petits pains. Pour le rôle, l’actrice a pris des cours de chant et de cuisine afin d’être crédible au moment de confectionner ses fameuses tourtes de viande humaine.

Tim Burton, Le Labyrinthe

Et si vous êtes fan de l'univers étrange du réalisateur, sachez qu'une exposition immersive viendra s'installer sur le site de Tour & Taxis le 20 octobre prochain. 'Tim Burton, Le Labyrinthe' est une exposition interactive qui prend la forme d'un labyrinthe dans lequel les visiteurs pourront déambuler parmi plus de 300 itinéraires possibles. Les visiteurs, qu'ils soient grands ou petits, découvriront différentes salles habillées en fonction des films de Tim Burton. Tout au long de l'exposition, le public découvrira de multiples créations du réalisateur: décors, statues grandeur nature, costumes ou encore dessins originaux. Après Madrid et Paris, c'est donc à Bruxelles que l'exposition 'Tim Burton, Le Labyrinthe' déballe ses valises.

Rendez-vous dès le 20 octobre à Tour & Taxi, du mercredi au dimanche. Plus d'informations sur le site de l'évènement.

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