Beetlejuice, un fantôme déjanté plutôt qu’un démon meurtrier

Cinéma |

Unique en son genre, Beetlejuice est un intemporel connu de tous. Et pourtant le film qui a fait le succès de Tim Burton n’a pas toujours eu des allures comiques et déjantées. Tipik diffuse ce soir ce grand classique du cinéma qui a déjà 33 ans. Proximus Pickx vous dévoile les origines de ce scénario dingue. 

De Pickx

Partager cet article

La marque de fabrique de Tim Burton

Le film sur le poltergeist va imposer le style Burton au cinéma. Un monde à la fois sombre, morbide et comique tout en maintenant une narration poétique. Et si pour une fois c’était le tour des mortels qui venaient déranger le repos des défunts? Un tel retournement de situation, il n’y a que le réalisateur préféré de Johnny Depp qui est capable de l’imaginer. Un couple de fantômes continue de hanter leur jolie maison après leur décès. Leur quiétude sera très rapidement perturbée par l’arrivée d’une famille bourgeoise et extravagante de New-York. Les amoureux de l’au-delà sont déterminés à les faire fuir et font pour cela appel à Beetlejuice, expert en la matière. 

À la limite du politiquement correct

Le film de 1988 ne vieillit pas. Il est encore dans l’air du temps pour ses effets, son univers et son côté déjanté.  En revanche, les blagues et commentaires sexuels du protagoniste sont pour certains à la limite du politiquement correct. Aujourd’hui, ces propos auraient créé l’indignation du mouvement #metoo. L’effrayant fantôme, que l’on incante en citant trois fois son prénom, tente de piéger l’adolescente Lydia Deetz (Winona Ryder) avec un mariage afin de le refaire venir à la vie. Le pervers ne cesse d’avoir des mains baladeuses auprès du sexe opposé et fait sans cesse des allusions douteuses. Même en prenant l’humour au second degré, la pilule est difficile à avaler. Pourtant, le personnage loufoque interprété par Michael Keaton devait, à l’origine, être encore plus indécent. 

Des origines de film d’horreur

Initialement, le projet devait être porté par Wes Craven et le co-scénariste Michael McDowell. Beetlejuice était censé être plus terrifiant. Il devait avoir l’air d’un démon tout droit sorti de l’Enfer avec des ailes, mais apparaissant sous une forme humaine d’homme basané. Les attaques du personnage étaient écrites dans un langage raciste sans filtre. De plus, il ne voulait pas seulement épouser la jeune mortelle, mais abuser de sa virginité. Ce qui pose des problèmes éthiques puisque Lydia est mineure et l'ancien script glorifiait le viol

Vous l’aurez compris, la version originale avait plutôt des airs de films d’horreur plutôt que de fantaisie. Le ‘démon’ Beetlejuice ne devait pas seulement faire déguerpir les mortels, il voulait les tuer de sang-froid, sans compter que le couple de fantômes était décédé dans des conditions beaucoup plus atroces que sa version finale. 

Une fois le scénario revu par la production, c’est finalement le co-scénariste Walter Skaren qui a réécrit Beetlejuice, lui apportant des caractéristiques plus comiques que meurtrières. Le réalisateur Wes Craven s’est finalement retiré du projet puisque le script n’était plus assez horrifique à son goût. Son idée de départ avait été carrément remplacée par une parodie de film d’horreur. C’est finalement Tim Burton qui reprit les rênes de cette caricature du film ‘L’Exorciste’. Le réalisateur y imposera sa marque de fabrique en mélangeant deux univers diamétralement opposés: le cartoon et le glauque. Et même si le protagoniste n’a que 18 minutes de temps d’écran sur l’entièreté du film, Beetlejuice est devenu un personnage culte de la culture populaire. 

Regardez ‘Beetlejuice’ ce samedi 24 juillet à 20:30 sur Tipik ou sur Pickx.be ou l'app de Proximus Pickx. Via TV Replay, vous pouvez regarder le programme jusqu'à 36 heures plus tard quand vous le souhaitez, ou également sur le site ou l'app 7 jours après sa diffusion !

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top