‘Divan 52’’ reçoit Malou et Charlotte Abramow, deux personnalités engagées qui tentent de faire bouger les lignes

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Pour ce nouvel épisode de ‘Divan 52’’, Maxime Demière accueille la présentatrice et créatrice de contenu Malou et la photographe Charlotte Abramow. Pickx vous en dit davantage sur les parcours et les personnalités de ces deux jeunes belges.

De Pickx

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Dans ce nouvel épisode de ‘Divan 52’’, Maxime Demière reçoit deux jeunes personnalités belges engagées qui tentent de faire bouger les lignes, Malou et Charlotte Abramow. Vous avez pu découvrir Malou sur Tipik où elle formait un duo avec Selim Khemissi. Pour certains, Malou a été une découverte YouTube où elle proposait des tutos make-up. Avec son sourire pétillant, elle nous raconte son parcours et son engagement sans faille sur les réseaux sociaux.

Quant à Charlotte Abramow, elle est l’une des photographes les plus talentueuses de sa génération. Des artistes tels que Lous and the Yakuza, Angèle ou encore Stéphane De Groodt sont passés derrière son objectif. Quel que soit le médium et le sujet, Charlotte Abramow a pour leitmotiv de raconter l’humain de manière poétique et métaphorique. Mais aussi de mettre fin à certains tabous comme on a pu le voir lors de sa collaboration avec Netflix pour ‘Le petit manuel de Sex Education’. Au cours de cette émission, nous allons en apprendre davantage sur leurs parcours et découvrir leurs points communs.

Passionnées dès l’enfance

À peine installées sur le canapé, Charlotte et Malou se trouvent déjà un point commun : elles sont toutes deux animées d’une passion depuis l’enfance. Pour Charlotte, il s’agit bien évidemment de la photographie. Petite, elle faisait déjà des clichés avec un appareil jetable. Cette passion pour la photo trouve certainement sa source en partie chez sa mère qui, raconte-t-elle, faisait de très beaux clichés de famille à l’argentique. Mais ce n’est que plus tard que Charlotte prend conscience que la photographie est, pour elle, une véritable passion. À 7 ans, elle se voyait en effet plutôt championne d’équitation. C’est à la préadolescence, vers 13 ans, qu’elle s’est vraiment passionnée pour la photo après avoir reçu un petit appareil numérique. Elle a alors commencé à faire des photos d’objets, puis de personnes. Et c’est devenu, pour elle, une « obsession » qui ne l’a plus quittée.

Quant à Malou, elle est depuis l’enfance passionnée de musique. Petite, elle écoutait des chansons dont elle retranscrivait les paroles dans un carnet pour pouvoir les chanter par la suite. Dans ce carnet, figurait notamment ‘Cassé’ de Nolwenn Leroy mais aussi toutes les chansons de la Star Ac’ ou encore de Cher. La musique est véritablement un rêve de petite fille pour Malou mais elle ne s’est jamais autorisée à le réaliser. Elle l’a mis de côté, considérant qu’il fallait être vraiment douée pour pouvoir faire carrière. Mais, avec les années, elle s’est rendu compte qu’elle craignait de regretter de ne pas avoir tenté l’aventure.

Des rencontres décisives

Dans leurs parcours respectifs, les deux jeunes femmes ont également été marquées par une ou des rencontres importantes. Pour Charlotte, c’est la rencontre avec le photographe italien Paolo Roversi. Lors du festival annuel de photographie ‘Les Rencontres d’Arles’, Paolo Roversi proposait un stage d’une journée. Alors âgée de 16 ans, Charlotte était trop jeune pour pouvoir y participer. Sa mère a donc insisté pour qu’elle puisse le suivre malgré tout. Ce qui a été accepté. Charlotte a donc rencontré et bénéficié des conseils du photographe italien qu’elle a revu par après, lors des éditions suivantes du festival. Un an plus tard, alors qu’elle n’avait que 17 ans, Paolo a publié un article consacré aux photos de Charlotte, article intitulé « La fragilité et l’âme d’une guerrière ». Le plus beau cadeau que l’on pouvait faire à la jeune fille.

« La fragilité et l’âme d’une guerrière », des mots qui font écho aussi au parcours de Malou. En effet, la jeune femme rêvait de devenir reporter de guerre. Au cours de ses études de journalisme, elle a pu rencontrer une journaliste spécialisée dans ce domaine. Elle s’est alors rendu compte de la dangerosité du métier et s’est tournée vers l’investigation avec pour modèle Elise Lucet. Elle a ensuite découvert, lors de stages, que la réalité du métier de journaliste en Belgique était très différente de ce qu’elle avait imaginé. Une fois diplômée, elle ne sait donc plus ce qu’elle veut faire mais elle a une certitude : elle ne veut plus être journaliste. Elle cherche alors un boulot dans la communication. Une amie lui suggère de faire des chroniques pour AraBel, une radio bruxelloise communautaire. Chaque semaine, elle devait faire un récapitulatif des infos et décide de le tourner en dérision en faisant des blagues. Ce fut un succès, tout le studio était mort de rire. Après un mois, on lui propose alors de devenir animatrice.

Si Paolo Roversi a été une rencontre marquante pour Charlotte, deux personnalités ont également marqué Malou. La première est Jean-Lou Bertin. C’est lui en effet qui l’a fait rentrer chez Pure. Mais sa rencontre la plus importante sur cette chaîne radio (devenue ensuite Tipik), c’est Selim Khemissi. Ils sont devenus de vrais amis grâce à la radio dont ils voulaient casser les codes.

Le regard des autres

Malou a connu l’enfer à l’école. Harcelée parce qu’elle était différente, parce qu’elle était grosse et parce qu’elle était première de classe. Elle a aussi subi du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. Elle est donc très sensible aux différences et aux discriminations. Petite déjà, elle avait conscience qu’on est tous différent mais ne voyait pas en quoi c’était un problème. Elle en parle maintenant de manière naturelle parce que ça fait partie d’elle et parce que, quand on est différent et qu’on en parle ouvertement, il y a d’office, selon elle, une autre personne qui se reconnaît dans cette différence et cela permet à cette personne de se sentir moins seule.

Un témoignage qui renforce la conviction que peut mettre Charlotte dans son travail. La photographe se demande comment faire pour que les enfants ne tombent pas dans ce schéma de harcèlement. Sa mère était obèse et, enfant, elle ne comprenait pas la grossophobie. Charlotte et Malou ne s’expliquent pas pourquoi certains se permettent de critiquer le corps des autres. Pour elles, les gens sont comme ils sont. Et c’est ce genre de harcèlement et les injonctions sur les canons de beauté qui poussent Charlotte à travailler le corps dans ses photos. Tous ces jugements portés par la société ont des conséquences sur la vie et la santé des gens ostracisés. La photographe estime donc que nous avons tous une vraie responsabilité à déconstruire notre regard. Cela passe évidemment pour elle par la photographie et la représentation. Vous l’aurez donc compris, ces deux jeunes femmes aux parcours très différents œuvrent à changer les regards et à faire bouger les lignes. 

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