Les chantiers de Domenico Tedesco avec les Diables Rouges

C’était dans l’air depuis quelques jours et l’Union Belge de football l’a confirmé ce mercredi matin : Domenico Tedesco va prendre la tête de la Belgique. Franky Vercauteren a lui été nommé directeur technique et reprend donc l'autre rôle occupé par Roberto Martinez chez nous. Le technicien espagnol ayant laissé la sélection dans un état assez brouillon, les chantiers ne manquent pas pour l’entraineur germano-italien de 37 ans.

La défense

Depuis quelques années, le talon d’Achille des Diables Rouges reste la défense. Cela coïncide notamment avec les départs à la retraite de Vincent Kompany et Thomas Vermaelen. Depuis, la Belgique a essayé différentes formules. Mais fait surprenant, c’est que l’un des rares points positifs de cette dernière Coupe du monde a justement été notre secteur défensif. Toby Alderweireld a livré de solides prestations alors que Jan Vertonghen a fait le job, enchaînant depuis les bonnes performances à Anderlecht.

Ces deux hommes devraient être une base de travail pour Domenico Tedesco mais reste à savoir qui va les accompagner. Et surtout comment ? En effet, Martinez a très rapidement installé une défense à 3 chez les Diables, son successeur va-t-il bouleverser les choses? Si c’est le cas, les candidats dans l’axe ne manquent pas à l’image de Theate, Faes ou encore Debast. A droite, Meunier et Castagne sont les solutions. Mais à gauche ? Seul Vertonghen peut remplir ce rôle pour le moment…

L’animation

Si la défense a rassuré au Qatar, cela fut loin d’être le cas pour le jeu proposé. Face au Canada et contre le Maroc, les Diables Rouges n’ont pratiquement rien montré. Proposant un jeu si chatoyant en Russie en 2018, la Belgique a montré tout l’inverse quatre ans plus tard. Un but en trois matchs, des occasions assez rares, sauf face à la Croatie, quand il fallait absolument marquer… triste constat.

Et c’est là que Tedesco, adepte des datas, va peut-être pouvoir révolutionner le jeu des Diables. Avec un Eden Hazard qui a fermé la porte de la sélection, la Belgique va miser sur un duo pour l’avenir : Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku. On l’a bien vu face à la Croatie, il y a eu une différence quand l’attaquant de l’Inter est entré. Oui, il a été maladroit et malchanceux, mais Big Rom reste notre atout offensif numéro 1. Avec lui, c’est KDB qui va devoir prendre le jeu en main. Si flamboyant avec Manchester City, le milieu de terrain est à la peine avec les Diables depuis quelques mois. Bien soutenus, ces deux hommes doivent nous permettre de redorer notre blason. Et le casting pour les entourer ne manque pas de talent.

La jeunesse

C’est un chantier que Roberto Martinez a initié petit à petit sans pour autant y aller à 100% : celui de la relève de cette génération dorée. En effet, des jeunes ont pris la température en étant invités avec la sélection mais rares sont ceux qui ont soit reçu pleinement leur chance ou même convaincu Roberto Martinez.

Et pourtant, en Belgique, il y en a du talent. Il sera d’ailleurs bon de scruter l’Euro U21 de juin prochain où nos Diablotins se rendront avec ambition, et potentiellement avec six joueurs présents au Qatar : Amadou Onana, Zeno Debast, Arthur Theate, Jérémy Doku, Loïs Openda et Charles De Ketelaere. Ajoutez à cette liste des Aster Vranckx, Eliot Matazo, ou encore Koni De Winter et vous avez là des joueurs sur qui peut aussi s’appuyer Domenico Tedesco pour donner un nouveau souffle à la Belgique.

Premiers éléments de réponse fin mars face à la Suède lors du début des qualifications pour l'Euro 2024.

À lire aussi :

• Mais qui est Domenico Tedesco, le probable futur sélectionneur des Diables Rouges ?
• Pourquoi la retraite internationale d'Eden Hazard arrive trop tôt
• Les Diables de demain : Eliot Matazo, l'une des belles promesses au milieu de terrain