Selim Amallah, d’indésirable au Standard à indispensable avec le Maroc

Curieuse saison que celle de Selim Amallah. Alors qu’il avait pourtant bien démarré le nouvel exercice de Jupiler Pro League avec le Standard en parvenant à se montrer décisif à plusieurs reprises au cours de ses neuf titularisations, le milieu offensif a complètement disparu de la circulation au début du mois d’octobre. Ses dernières minutes avec le Standard remontent au 30 septembre lors d’une défaite à domicile contre Seraing.

En cause ? L’échec des négociations liées à sa prolongation de contrat, qui est mal passé du côté de la direction liégeoise. Celle-ci reprochait au joueur, qui a des envies d’ailleurs et dont l’aventure avec les Rouches s’arrêtera au plus tard en juin prochain, de ne pas avoir tenu certaines promesses. Amallah a donc dû ronger son frein en attendant impatiemment la Coupe du monde pour regoûter aux sensations d'un match officiel.

La confiance de Regragui

Sans broncher, le milieu offensif est resté serein et s’est entraîné intensément avec les U23 liégeois. Si son manque de rythme ne l’inquiétait pas outre mesure, c’est surtout car le sélectionneur Walid Regragui lui avait assuré que sa situation en club ne l’empêcherait pas de faire partie de sa liste pour le Mondial. “Il me donne beaucoup de confiance et compte énormément sur moi”, soulignait Amallah pour la DH Les Sports+ peu après le début du Mondial. Une confiance que le Standardman lui a bien rendue sur le terrain.

Propulsé titulaire dans le cœur du jeu marocain dès l’entame du tournoi, le natif de Hautrage a directement rassuré ceux qui doutaient de sa forme contre la Croatie. Aux côtés de Sofyan Amrabat et d’Azzedine Ounahi, le milieu du Standard a confirmé cette bonne première prestation lors des matchs suivants. Dans un rôle de relayeur, il s’avère précieux pour remonter les ballons et dynamiser le jeu marocain, et ce malgré une douleur au genou qu’il traîne depuis le début du tournoi.

Un conte de fées

Mais Amallah mord sur sa chique, conscient de vivre un véritable conte de fées au Qatar. Après un nouvel exploit contre le Portugal, ils ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde pour la première fois de leur histoire et celle du continent africain. Amallah est également devenu le premier joueur du Standard à se hisser à ce stade du tournoi depuis 1986. C’est désormais la France, championne du monde en titre, qui attend les Marocains en demies.

“Je crois que l’on ne se rend pas compte de ce qui nous arrive”, déclarait Amallah après la victoire face au Portugal. “Nous sommes dans notre bulle, focalisés sur le prochain match. On veut aller le plus loin possible et on peut le faire”. Et si ces Lions de l’Atlas n’avaient pas encore terminé d’écrire la plus belle page de leur histoire footballistique ?

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