Elina Svitolina montre que maternité et sport de haut niveau sont compatibles

Sports | Qualifiée pour les huitièmes de finale qu’elle jouera ce dimanche, l’Ukrainienne Elina Svitolina est un exemple pour toutes les joueuses qui rêvent d’être mère. Car ce beau parcours à Roland Garros arrive 7 mois après son accouchement.

De Pickx

Publié le 04.06.23

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Au bout de 2h17 de match, Elina Svitolina pouvait exulter. L’Ukrainienne battait la Russe Anna Blinkova en 3 sets, 6-2, 2-6, 5-7 dans un match bourré de symbolique. Il y avait la guerre entre la Russie et l’Ukraine, évidemment, mais aussi son combat pour revenir au plus haut niveau, elle qui a donné naissance à son premier enfant il y a 7 mois à peine.

En atteignant les huitièmes de finale de Roland Garros, l’épouse de Gaël Monfils a lancé sa reconquête du classement mondial. Retombée à la 192e place du classement WTA, l’ancienne numéro 3 mondial est bien décidée à prouver qu’une grossesse n’est pas un frein dans une carrière de sportive de haut niveau. Kim Clijsters l’avait montré, elle veut faire de même.

Retour rapide

C’est donc en octobre qu’Elina Svitolina et Gaël Monfils sont devenus les parents d’une petite Skaï. Six mois plus tard, la joueuse faisait son retour sur les courts, aux Etats-Unis à Charleston. Un retour pas vraiment couronné de succès puisqu’elle était d’emblée sortie par Putintseva. Mais Svitolina a enchainé les tournois et les matchs pour retrouver le rythme et le niveau. Petit à petit, elle a progressé et signé de plus en plus de bonnes performances avant de faire son retour en Grand Chelem lors de Roland Garros.

Après sa première grossesse, Kim Clijsters avait été absente pendant 2 ans. Svitolina n’a patienté que six mois. Si cela semble rapide pour tout le monde, ce n’est pas le cas pour la nouvelle maman. « Tout le monde me dit que mon retour est rapide, mais j'ai l'impression que ça a duré une éternité », glissait-elle après sa qualification pour les huitièmes.

Plus forte sans pression

Elina Svitolina a travaillé énormément pour revenir, que ce soit physiquement ou tennistiquement. L’Ukrainienne a retrouvé son jeu tranchant mais c’est surtout sur le plan mental que la différence est là. « Je ressens moins de pression sur mes épaules », répondait-elle à la question de savoir si elle se sentait changée depuis un an, admettant cependant que « tout était différent ».

Aujourd’hui, la joueuse a le sentiment « d'être aussi forte qu'auparavant, même plus forte », comme elle l’expliquait à l’issue de son premier tour. Pourra-t-elle créer la surprise comme Clijsters l’avait fait à l’US Open en 2009 ?

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