Les plus grands sportifs belges : Jean-Pierre Coopman se mesure à Mohamed Ali

Sports | C’est un match resté dans la légende de la boxe belge. En février 1976, Jean-Pierre Coopman eut l’honneur d’affronter Mohamed Ali, le plus grand boxeur de l'histoire, à Porto Rico.

De Pickx

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Les Belges à être montés sur le ring pour se mesurer à Mohamed Ali ne sont pas nombreux. Trois, plus précisément. Seize ans après Yvon Becaus et trois avant Albert Syben, Jean-Pierre Coopman a connu le moment le plus intense de sa carrière face à la légende américaine en vue de s’adjuger le titre mondial en poids lourds, le plus convoité.

Nous sommes le 20 février 1976 à Porto Rico. À l’époque, celui que l’on surnommait le Lion des Flandres avait obtenu le privilège d’obtenir un duel avec le dieu du noble art en personne, le rêve de tout boxeur. “Cette chance, je la dois à mon manager Karel De Jaegher”, expliquera plus tard Coopman au Soir. “Sans lui, rien n'aurait été possible. C'était une anguille ! Je n'ai jamais su comment il était arrivé à ses fins, mais il y est arrivé.”

Un moment inoubliable

En défiant Ali, la légende vivante de la discipline, dans les Caraïbes, Coopman va gagner ses lettres de noblesse éternelles devant 16.000 spectateurs rassemblés dans la Salle Roberto Clemente de San Juan. Tuons tout suspense d’emblée, le Belge ne fera jamais illusion contre un adversaire supérieur dans tous les domaines, techniques et physiques. Coopman ne parviendra que rarement à toucher son adversaire. Mais il partagea cependant le ring, et même un peu la gloire, pendant cinq rounds, avant de subir le premier K.O de sa carrière.

Cette aventure ne lui valut pas seulement de figurer dans les livres d'histoire de la boxe, peut-être au titre d'acteur du championnat du monde le plus déséquilibré, que seule reconnut d'ailleurs officiellement la WBA, mais lui rapporta aussi 100.000 dollars. Le prix de la ferme qu'il s'acheta alors dans la région où on le connaissait aussi comme tailleur de pierre. "Ce moment de ma vie est inoubliable !" confiera le natif d’Ingelmunster à La DH par la suite. "Ali n’est pas seulement le plus grand boxeur que j’aie rencontré dans ma vie, mais c’était aussi une personne absolument formidable."

Le titre européen

De retour en Belgique, Coopman eut ensuite à coeur de prouver que si le hasard et la chance l'avaient désigné pour un invraisemblable challenge mondial, il n'en était pas moins un véritable boxeur sur le continent européen, où il fut ainsi sacré au Palais des Sports d'Anvers le 12 mars 1977 aux dépens du géant espagnol José Manuel Urtain, K.O au 4ème round.

Détrôné par le Français Lucien Rodriguez, vainqueur aux points deux mois plus tard dans la même salle, il tenta ensuite vainement de reconquérir la ceinture le 26 novembre à Forest National, contre Alfredo Evangelista, un Espagnol autrement plus consistant qu'Urtain, qui se chargea de terrasser le Lion des Flandres en quelques secondes.

Coopman ne se retira que quatre ans plus tard, mais n'approcha plus jamais les cimes de la boxe. Il restera en revanche toujours une des grandes personnalités belges de ce sport auquel il doit tant. Après sa carrière de boxeur, Jean-Pierre s'est notamment lancé dans la peinture. Et ses toiles n'ont qu'un seul thème : la boxe. "J'ai même vendu trois tableaux à Ali", confiait-il avec fierté en 2016.

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