Dans le cloud, mais sur site : les avantages

Publié le 23/04/2025 dans Paroles d'experts

L’infrastructure sur site regagne en popularité. Á présent, la préférence va à une combinaison de ses avantages avec ceux du cloud public. Tom Olislagers (Dell Technologies) explique cette évolution avec Thierry Van Nuffelen et Filip Marchal de Proximus NXT.

Dans le cloud, mais sur site : les avantages

“Ces dernières années, de nombreuses entreprises ont transféré leurs charges de travail vers le cloud public”, déclare Tom Olislagers, CTO pour l’Europe occidentale chez Dell Technologies. “Il s’agissait souvent de sites vierges où les entreprises pouvaient déployer de nouveaux processus. Aujourd’hui, si elles souhaitent encore profiter des avantages du cloud, comme celui d’une gestion aisée, elles désirent également bénéficier de la souveraineté et de la sécurité d’un environnement sur site. C’est pourquoi elles déploient des on-prem cloud stacks, au sein d’écosystèmes tels que Microsoft, VMware, Nutanix ou Red Hat OpenShift.”

Pourquoi ce grand retour des infrastructures sur site ?

L’une des raisons majeures de cet abandon partiel du cloud public par les entreprises et du regain d’intérêt pour l’infrastructure sur site, ce sont les coûts. “Il y a 20 ans, les entreprises optaient pour le cloud public car elles voulaient passer de capex à opex”, explique Tom. “Plus de gros investissements dans des centres de données propres, mais un environnement aux coûts purement opérationnels. Aujourd’hui, lorsqu’elles font les comptes, elles réalisent que cet exercice ne s’est pas avéré meilleur marché. Au contraire : le ‘sur site’ a toujours été relativement économique.”

Valéry Vander GeetenTom Olislagers
CTO Europe occidentale chez Dell Technologies

“L’infrastructure sur site n’a d’ailleurs jamais vraiment disparu”, précise Thierry Van Nuffelen, Product Manager Cloud chez Proximus NXT. “Pour certains clients, elle est toujours restée la voie à suivre, et c’est encore le cas aujourd’hui. En outre, le nombre d’entreprises faisant délibérément le choix du ‘sur site’ est en augmentation, notamment parce que les coûts y sont plus faciles à prédire.”

Le contrôle des données

Cette prise de conscience se répand d’autant plus qu’il est préférable que certaines charges de travail restent sur site. “Par exemple, lorsqu’une faible latence est particulièrement importante pour l’expérience utilisateur”, note Thierry. Les entreprises qui expérimentent actuellement l’IA, mais qui n’ont pas encore élaboré de business plan à cet égard, se tournent bien souvent vers le cloud public. “On peut facilement y faire tourner un modèle d’IA”, précise Thierry.


Certaines solutions permettent d’utiliser une infrastructure et des services IT ‘as a service’, comme dans le cloud public, mais avec tous les atouts du ‘sur site’.

Tom Olislagers, CTO Europe occidentale chez Dell Technologies.


“Mais les entreprises qui travaillent avec l’IA depuis plus longtemps sont généralement davantage conscientes des ensembles de données avec lesquelles elles travaillent, et donc également des risques potentiels liés au stockage de ces données dans le cloud public.” À cela s’ajoute également une considération pratique qui va déterminer les coûts. Il est en effet plus logique d’amener votre modèle d’IA vers vos données sur site que de devoir envoyer toutes vos données vers le cloud parce que c’est là que tourne votre application d’IA.

“Les coûts d’utilisation seront également plus faciles à estimer si vous conservez le tout sur site”, poursuit Tom. “C’est d’autant plus vrai si l’on implémente des modèles d’IA intelligents, dont il est difficile de prévoir à l’avance à quel point ils seront utilisés. En outre, plus vous ajouterez de données propres à l’ensemble de données du modèle d’IA, meilleure sera la qualité des réponses fournies. Mais si vous faites cela dans le cloud public, vous exposerez vos données au fournisseur. En travaillant sur site, vous conserverez le contrôle de vos données et de leur accessibilité.”

Une sensibilisation croissante

“Des entreprises comme Microsoft investissent considérablement dans la sécurité de leur cloud public”, affirme Filip Marchal, Private Cloud Lead chez Proximus NXT. “Mais en tant qu’utilisateur, c’est toujours à vous de rassembler les pièces du puzzle de votre propre environnement et de la partie cloud. C’est une chose que les entreprises ne comprennent pas toujours très bien. Avec une infrastructure sur site, elles comprennent qu’elles portent la responsabilité de la sécurité. De plus en plus, d’ailleurs, au vu de la situation géopolitique. Mais elles en sont nettement moins conscientes pour ce qui concerne le cloud public.”

Valéry Vander GeetenFilip Marchal
Private Cloud Lead chez Proximus NXT

“La sensibilisation quant à l’importance du cloud souverain et de la cybersécurité est également renforcée par la directive NIS2 européenne”, poursuit Tom. “En cas d’attaque numérique, les entreprises doivent être en mesure de lancer une infrastructure IT minimale mais viable afin de poursuivre leurs activités. C’est à cette fin que nous créons une minimal viable company : la quantité minimum d’applications, conservées dans un centre de sauvegarde, nécessaires à une entreprise pour relancer ses activités à la suite d’une attaque.”

“Si le cloud souverain est une notion encore un peu vague pour beaucoup d’entreprises, ses concepts fondamentaux sont pourtant essentiels pour bon nombre d’entre elles”, souligne Thierry. “Gérer soi-même ses applications, savoir où se trouvent les ensembles de données et qui en a le contrôle, maîtriser de A à Z la gestion opérationnelle des processus... L’Europe renforce considérablement la prise de conscience du public autour de ce sujet. Les élections américaines ont par ailleurs accéléré encore les choses. Comment garantir que votre IP et vos données restent votre propriété ? Cette sensibilisation s’accroît clairement aujourd’hui.”

Valéry Vander GeetenThierry Van Nuffelen
Product Manager Cloud chez Proximus NXT

Comment procéder concrètement ?

La solution : un cloud souverain sur site. “Nous le créons sur une plateforme cloud Dell APEX”, explique Tom. C’est là qu’intervient Proximus NXT, qui s’est vu décerner, l’an dernier, l’APEX Partner of the Year Award de Dell Technologies. “APEX est une plateforme permettant aux entreprises d’utiliser une infrastructure et des services IT ‘as a service’, comme dans le cloud public”, poursuit Tom.

“Cette manière de fonctionner offre cependant davantage de contrôle : tout se trouve sur site, dans un centre de données propre ou en colocation dans le centre de données d’un partenaire, comme Proximus NXT, toujours sur le territoire belge et sur une plateforme au choix.” Cette solution offre donc le meilleur des deux mondes : les avantages d’une infrastructure privée et ceux du cloud public. “Vous ne payez, par exemple, que pour ce que vous utilisez”, indique Tom. Une ‘cloud-like consumption on-prem’, donc : le modèle de consommation du cloud avec les avantages du ‘sur site’, mais sans ses investissements classiques.


Il est préférable que certaines charges de travail restent sur site, par exemple si l’expérience utilisateur requiert une faible latence.

Thierry Van Nuffelen, Product Manager Cloud chez Proximus NXT.


Le contrôle des charges de travail d’IA propres

Dell a conçu une solution adaptée pour travailler avec l’IA sur site – ou en colocation. “Il s’agit de Dell AI Factory, une suite permettant aux entreprises d’établir localement des modèles d’IA et de les faire fonctionner dans un cloud sur site”, explique Tom. “Pour simplifier ce processus, nous proposons des modèles validés pour les cas d’utilisation les plus fréquents : préconçus, pré-intégrés et préalablement testés pour des intégrations avec NVIDIA, AMD ou Intel, par exemple.”


Notre partenariat avec Dell vise à décharger totalement nos clients.

Filip Marchal, Private Cloud Lead chez Proximus NXT.


Dell Technologies et Proximus NXT sont donc conjointement en charge de la sécurité de l’ensemble. Filip : “Avec un partenaire comme Dell, nous concevons des infrastructures, non seulement sur site, mais aussi en périphérie, puis nous les gérons, les entretenons et les mettons à jour. Nous fournissons également tous les services nécessaires à une sécurité optimale. Nous pouvons également implémenter ensemble un environnement hybride, voire un cloud souverain intégral sur site, et mettons tout en œuvre pour en garantir une sécurité et une résilience optimales.”

Dell et Proximus NXT font ainsi office de onestopshop. “Nous unissons nos années d’expérience et d’expertise en matière de besoins locaux”, conclut Filip. “Il s’agit, en fin de compte, de décharger totalement nos clients.”

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Filip Marchal est Private Cloud Lead chez Proximus NXT. Il possède plus de 20 ans d’expérience chez Proximus NXT au sein de divers rôles techniques, de conseil et de direction relatifs au cloud et à la sécurité.

Tom Olislagers est CTO pour l’Europe occidentale chez Dell Technologies. Il a débuté sa carrière au poste de Solutions Architect chez IBM. En 2013, il a rejoint Dell où, après un bref passage chez UCB, il est finalement devenu CTO.

Thierry Van Nuffelen possède 15 ans d’expérience chez Proximus NXT, dont les cinq dernières années au poste de Product Manager Cloud. Il assiste les entreprises dans leur transformation digitale, avec une attention particulière pour la croissance et l’efficience.