“Les services de drones ont un potentiel énorme”

Publié le 10/06/2022 dans Paroles de clients

Le trafic aérien sans pilote est sur le point de faire sa grande percée. SkeyDrone se charge de la gestion du trafic des drones. “À mesure que de nouvelles applications apparaissent, le soutien public au trafic de drones se renforce.”

“Les services de drones ont un potentiel énorme”

SkeyDrone est une filiale de skeyes, entreprise publique autonome en charge du trafic aérien, et de Brussels Airport Company. SkeyDrone a été fondée avec pour principale mission d’intégrer les drones de manière sûre et efficace dans l’espace aérien inférieur. “Pour ce faire, nous fournissons par exemple des services d’information sur le trafic à des opérateurs de drones”, explique Hendrik-Jan Van Der Gucht, managing director de SkeyDrone.

L’entreprise se prépare pour U-space, une nouvelle ère du trafic aérien lors de laquelle elle endossera le rôle d’U-space service provider, c’est-à-dire gestionnaire de l’espace aérien inférieur où volent les drones. Les services basés sur un logiciel de SkeyDrone permettent aux opérateurs de préparer et d’effectuer leurs vols de drones efficacement et en toute sécurité.

On peut nous considérer comme l’aiguilleur du ciel pour le trafic aérien sans pilote. Nous tenons les opérateurs de drones informés en continu de la situation sur terre et dans les airs.

Hendrik-Jan Van Der Gucht, managing director de SkeyDrone

Des informations en temps réel

La tâche de SkeyDrone consiste à décharger l’opérateur d’un vol de drone de tout souci. “Nous fournissons à l’opérateur ce qu’on appelle une realtime situational awareness. En d’autres termes, nous tenons l’opérateur informé en continu de la situation sur terre et dans les airs. Il est important de disposer de ces informations en temps réel, notamment lorsque l’opérateur pilote un drone qui se trouve hors de son champ visuel. Nous aidons ainsi l’opérateur à faire naviguer son drone en toute sécurité dans le trafic aérien.”

Contrairement au contrôle aérien classique pour les vols avec pilote, qui se fait encore généralement par la voix – le contrôleur aérien parle avec le pilote dans le cockpit –, tout se fait par échanges entre logiciels et échanges de données pour le trafic aérien sans pilote : le logiciel de SkeyDrone parle, en quelque sorte, avec le logiciel de l’opérateur.

Des services de drones à grande échelle

Au port d’Anvers – formellement, le port d’Anvers-Bruges –, SkeyDrone fait partie de 6th NeTWorK, un consortium destiné au développement de services de drones. Ce projet est un partenariat entre DroneMatrix, développeur de drones et logiciels pour drones, et l’opérateur de télécom Proximus. Sous le nom de D-Hive, le consortium proposera des vols de drones automatisés : les drones as a service. “Beaucoup de projets pilotes ont été menés dernièrement avec les drones, mais il s’agissait généralement d’exercices uniques, sans mesures évolutives d’atténuation des risques. Au port d’Anvers-Bruges, cependant, c’est une grande étape que nous franchissons”, affirme Hendrik-Jan Van Der Gucht.

À peine 1 % des vols de drones se fait aujourd’hui au-delà du champ visuel ; pourtant, c’est ce type de vol qui réalisera tout le potentiel économique des activités commerciales de drones.

Hendrik-Jan Van Der Gucht, managing director de SkeyDrone

L’objectif est en effet d’exporter à présent le concept de 6th NeTWorK vers d’autres ports et des villes. “Nous apportons au marché un cadre en matière de gestion des risques. Il est également essentiel que le régulateur national (la Direction générale Transport aérien, ndlr) nous suive dans cette démarche.” Hendrik-Jan Van Der Gucht évoque le potentiel du marché.

À peine 1 % des vols de drones se fait aujourd’hui au-delà de la ligne de mire, c’est à-dire hors du champ visuel direct de l’opérateur du drone. La marge de croissance est donc énorme. “Prenez l’exemple de vols d’inspection de diverses infrastructures (voies ferrées, lignes à haute tension...) et grandes installations industrielles, ou du soutien aux services d’intervention lors d’incidents, etc.”

Des drones-coursiers et drones-taxis

L’évolution de la technologie n’est pas seule à déterminer la rapidité à laquelle nous verrons prochainement apparaître de nouveaux services de drones. “Le soutien du grand public est également nécessaire à cet égard”, souligne Hendrik-Jan Van Der Gucht. “Et celui-ci se renforcera à mesure que plus de cas d’utilisation apparaîtront qui présenteront des avantages pour la société tout entière, comme le transport d’échantillons médicaux entre hôpitaux et laboratoires.”

Alors, un drone-coursier déposera-t-il bientôt des colis dans votre jardin ? “Pour être honnête, je n’y crois pas ; pas du point de vue des risques que cela implique, et certainement pas du point de vue social”, admet Hendrik-Jan Van Der Gucht. “C’est dans des zones contrôlées, comme par exemple le port d’Anvers-Bruges, que les services de drones se développeront le plus vite dans un premier temps. Le vol de drones en zones urbaines représente en effet son lot de défis additionnels. Le premier service de drones-taxis opérationnel est cependant déjà au programme des Jeux olympiques de Paris en 2024.”

Hendrik-Jan Van Der Gucht, managing director de SkeyDrone

Vous voulez en savoir plus sur le projet dans le port d'Anvers-Bruges ? Piet Opstaele, responsable de l’innovation chez Havenbedrijf Antwerpen-Brugge, en explique plus dans un interview.

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