‘Get up, stand up’ : l’hymne du reggae et le combat pacifique de Bob Marley

Musique |

Cela fait déjà 50 ans que Bob Marley sortait l’un de ses plus grands classiques de la musique. ‘Get up, Stand up’, chanson écrite par la légende du reggae et Peter Tosh, voit en effet le jour en 1973. Cet hymne au militantisme continue de résonner aujourd’hui face à l’oppression.

De Pickx

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Alors que le reggae nait en Jamaïque à la fin des années 1960, ‘Get up Stand up’ a un impact important sur le genre et devient un symbole de la lutte contre l’injustice, le racisme et l’oppression. Le morceau veut littéralement dire « Lève-toi, tiens-toi debout ». Il s'agit pour beaucoup de l’hymne du reggae et du rastafarisme, un genre qui incarne un fort sentiment d’identité culturelle et nationale pour le peuple jamaïcain. Bob Marley est devenu l’un de ses porte-paroles, tout en dédiant sa vie aux valeurs du reggae.

Son engagement

C’est le lendemain d’une visite en Haïti que l'artiste eut l’idée d’écrire une chanson sur la pauvreté de la population locale. Une situation qui fait immédiatement écho à sa vie puisqu’il grandit dans le ghetto de Trenchtown à Kingston. ‘Get Up, Stand Up’ est un titre engagé qui appelle à l’action et à la protestation des personnes défavorisées.

Les paroles incitent les peuples longtemps persécutés à se lever, à se battre pour leurs droits et à ne plus tolérer l’oppression. Le tube a contribué à ancrer le reggae en tant que genre musical profondément engagé socialement. Les thèmes abordés sont forts : la pauvreté, l’injustice, la lutte pour les droits civiques et la spiritualité.

L’influence religieuse

À ce propos, ‘Get Up, Stand Up’ reflète les croyances rastafaries de Bob Marley et de son ancien groupe les Wailers. Le mouvement religieux prend ses racines dans le christianisme, l’Ancien Testament de la Bible et les traditions africaines depuis 1930. Depuis sa conversion au mouvement rasta dans les années 1960, la star jamaïcaine a ajouté une dimension spirituelle et philosophique à sa musique et ses paroles. Dans le titre de 1973, il fait référence à la croyance en Jah (Dieu) et à l’idée que tout individu a droit à la liberté et à la rédemption.

Selon lui, les gens sur Terre ne doivent pas attendre l’au-delà pour s’épanouir. Ils peuvent le faire ici et maintenant. Il ne faut pas attendre la venue de Dieu pour régler nos problèmes, il est déjà ici parmi nous. On peut créer le paradis ici même. Les paroles dénoncent clairement la colonisation de l’Église catholique dans certains pays africains. Son engagement envers le mouvement rastafari est devenu un élément central de son identité artistique et a influencé le reste de sa carrière. Le morceau a permis de populariser le rastafarisme dans le monde. Il a ainsi mis en valeur l’histoire de l’Afrique et a prôné l’unification des peuples.

L’héritage

Toujours d’actualité, le tube est souvent repris pour ses valeurs. Bruce Springsteen, Youssou N'Dour, Tracy Chapman, Peter Gabriel et Sting l'ont interprété en 1998 au profit d'Amnesty International. Le groupe Butts Band, formé par les anciens membres des Doors (John Densmore et Robby Krieger), a également utilisé le morceau dans l'album ‘Hear and Now’ en 1975. Les punks américains Down By Law ont redonné une seconde vie au titre en 1993. Steve Marriott, du groupe Humble Pie, l’a chanté en 1989 et les Rolling Stones l'ont jouée lors de leur tournée A Bigger Bang Tour de 2005 à 2007.

Tout au long de sa carrière, Bob Marley n’a cessé de l’interpréter sur scène. Le morceau fut d’ailleurs le dernier qu’il ait chanté en live le 23 septembre 1980. Diagnostiqué trois ans plus tôt d’un mélanome, il souffrait d’une forme agressive de cancer de la peau qui s’’était propagé jusqu’au cerveau. Il décède le 11 mai 1981, à l’âge de 36 ans.




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