Wouter Vrancken se doit d'insuffler une énergie positive au Racing Genk

Souvent loué cette saison pour ses qualités de meneur d'hommes, Wouter Vrancken est dans le dur. À l'image de son entraîneur, c'est l'ensemble du KRC Genk qui semble d'ailleurs perdre la tête depuis deux rencontres dans ces Champions' Play-offs. Renversés au Royal Antwerp FC puis (presque) humiliés sur la pelouse de l'Union Saint-Gilloise, les Limbourgeois sont très loin de leur niveau affiché pendant la phase classique.

Les observateurs de Jupiler Pro League avaient pourtant prévenu : malgré le gain de la saison régulière, le Racing Genk n'abordait pas le début des playoffs en qualité de favori. La faute évidemment au départ de Paul Onuachu et à un jeu bien moins fluide affiché ces dernières semaines. Mais aussi, et surtout, à un groupe sous tension qui sentait de plus en plus les souffles unioniste et anversois dans son cou.

Les cadres perdent le nord

Contre le Club de Bruges, déjà, les partenaires de Mike Trésor avaient entamé la rencontre  avec énormément de nervosité. Heureusement pour eux, l'adversaire avait encore plus à perdre et les Blauw en Zwart s'étaient sabotés eux-mêmes. Par la suite, au Bosuil, le leader a perdu son trône et le meilleur donneur d'assists de notre championnat a été le premier à craquer, sentant sans aucun doute la pression monter encore plus avec la défaite qui pointait le bout de son nez.

Comme un symbole, à l'Union, c'est Bryan Heynen qui semblait avoir perdu son football. Alors que le milieu de terrain du Racing Genk était son atout fort, il a été littéralement mangé par son rival bruxellois. Pendant que Bilal El Khanouss regardait depuis le banc de touche ses coéquipiers dépérir sur la pelouse en deuxième période, la défense prenait l'eau, enchaînait les cartons et était même au bord de l'explosion lorsque Gerardo Arteaga échappait de peu à un carton rouge après un nouveau geste de frustration. 

Aussi nerveux sur le banc que sur le terrain, le Racing Genk ne peut cette fois-ci s'en prendre qu'à lui même s'il n'a plus son sort entre les mains à trois journées de la fin. "En première mi-temps, on avait l'impression d'avoir affaire à des garçons contre des hommes", pestait Wouter Vrancken à l'issue du revers dans la capitale. Devenus outsiders, les Limbourgeois sont conscients que leurs (minces) espoirs de titre passent par un état d'esprit irréprochable. La Cegeka Arena, plus que quiconque, sait que les Genkois peuvent être redoutables quand ils pratiquent leur football et qu'ils ne se soucient pas des décisions arbitrales ou des comportements adverses.

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