Anderlecht est-il devenu un candidat à la relégation ?

Les mines étaient très basses mercredi soir au Lotto Park. Dans un stade sans supporters, Anderlecht a de nouveau sombré face à Zulte Waregem. Menés, les Bruxellois ont pourtant réussi à renverser la vapeur grâce à un doublé de Benito Raman avant de voir les hommes de Mbaye Leye, bien plus combatifs, repasser devant à un quart d’heure du terme (2-3). Avec cette 11e défaite en championnat (sur 21 matchs), les Mauves sont toujours bloqués au 12e rang avec 24 points et voient leurs adversaires du jour, premiers relégables, revenir à seulement 5 longueurs.

Alors, le Sporting doit-il craindre pour sa survie en Jupiler Pro League ? “Tout est possible dans le football”, a lâché le coach Brian Riemer après le match, juste avant de préciser ce propos peu rassurant : “Je ne crois pas que cela peut arriver, mais il faudra pour cela redresser la tête et gagner des matchs. Et arrêter de faire des erreurs individuelles.” Reste que les Mauves, qui n'ont encore jamais enchaîné trois succès consécutifs cette saison, sont désormais plus proches de la zone rouge que du top 8 et que la situation devient critique.

Pas assez armés ?

Pire, les Bruxellois ne semblent pas véritablement armés pour une telle mission. Alors qu'un club comme Zulte Waregem peut désormais compter sur le métier de joueurs comme Ruud Vormer et Christian Brüls, personne ne dispose de leur expérience en Pro League – si précieuse dans le cadre d’une lutte pour le maintien – dans le noyau anderlechtois. Personne, non plus, ne semble en mesure de s’ériger en leader pour tirer ses coéquipiers vers le haut. Certains cadres sont sur le départ, d’autres n'ont plus le feu et ce n’est pas aux jeunes, qui n’ont pas appris à gérer une telle situation, d’assumer ce rôle.

La situation en coulisses n’est pas non plus de nature à rassurer les supporters. Acculé par ces derniers depuis plusieurs semaines, le président désormais “non exécutif” Wouter Vandenhaute a fait un pas de côté, du moins en façade, en nommant Kenneth Bornauw et Jesper Fredberg, un Danois au club depuis deux mois, nouveaux patrons de la maison mauve. La promotion des deux hommes, inconnus du grand public et qui doivent encore faire leurs armes à ce poste, n’a pas calmé la grogne dans les tribunes.

Anderlecht, qui avait des ambitions de top 4 cette saison, n’a aujourd’hui d’autre choix que d’activer son mode survie pour tenter d'assurer son maintien le plus rapidement possible. S’il ne le fait pas, ses prochaines rencontres en déplacement à Seraing, lanterne rouge, face à l’Antwerp et à Ostende, avant-dernier, pourraient leur coûter très cher.

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