Les Etoiles Filantes : Gino Bartali, le coureur héroïque

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Les amateurs de cyclisme aiment entendre la douce mélodie du nom de Gino Bartali, ce coureur qui a vu sa carrière coupée par la Seconde Guerre mondiale. Et durant le conflit, l’Italien a tout simplement joué les héros.

De Pickx

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"Le bien se fait mais ne se dit pas…", cette phrase, Gino Bartali la sortait lorsqu’il était interviewé sur ses activités durant la Seconde Guerre mondiale. Et son secret, le coureur italien l’a emporté avec lui dans sa tombe en mai 2000. Ce n’est que bien des années plus tard que la vérité éclate. Oui, Gino Bartali s’est comporté comme un héros et a sauvé la vie de bien des gens. 

Un talent arrêté par les canons 

Né quelques jours après le début de la Première Guerre mondiale près de Florence, Gino Bartali découvre le vélo grâce à son père qui lui achète une bicyclette afin de rejoindre son école. Il dispute dans les années 30 ses premières courses chez les jeunes avant de passer chez les professionnels. 

Dès sa deuxième saison à ce niveau, il remporte le Tour d’Italie et le Tour de Lombardie, mettant en exergue ses qualités de grimpeur hors du commun, même s’il est aussi capable de faire parler sa pointe de vitesse. Il enchaine en 1937 avec un nouveau succès au Giro et une étape sur le Tour de France. Il décroche la Grande Boucle en 1938, Milan-San Remo et la Lombardie en 1939 et 1940. La guerre vient alors interrompre les courses sur le continent, mais Bartali ne va pas pour autant quitter son vélo. 

Messager militaire 

Il prend son service dans l’armée et devient messager militaire à bicyclette. Cela lui permet de poursuivre l’entrainement tout en participant aux rares courses qui ont lieu. Le régime en place cherche à l’utiliser, mais il prend alors le chemin inverse. Il va porter son aide à son ami le cardinal Elia Dalla Costa. C’est ainsi qu’il va acheminer des faux papiers vers les couvants de Toscane où sont cachés des Juifs. 

Il cache les documents dans sa potence ou dans la selle du vélo. Son statut de star lui permet de passer les contrôles sans éveiller les soupçons. Mais il est arrêté en 1943 et passe 45 jours en prison, lui qui est considéré comme un déserteur. Il doit alors passer devant le tribunal mais "les tribunaux de guerre durent plier rapidement bagages et mon jugement n'eut jamais lieu". Il héberge aussi une famille juive dans l’une de ses résidences, ce faisant lui aussi plus discret jusqu’à la libération. 

Son secret 

Il reprend sa carrière et complète son palmarès avec un second Tour de France, un troisième Giro et deux nouveaux succès sur Milan-San Remo. Il aurait pu fournir un peu plus son armoire à trophées mais il doit partager le haut de l’affiche avec Fausto Coppi. Il annonce la fin de sa carrière en 1955. 

Jusqu'à sa mort en 2000, Bartali évitera de parler de ses actes de bravoure mais certains mènent malgré tout l’enquête et le 23 septembre 2013, le rôle de Gino Bartali est officiellement reconnu par le Mémorial de la Shoah de Yad Vashem. En 2018, le Giro s’élance pour la première fois de son histoire d’Israël, où Bartali est mis à l’honneur. 

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