Les étoiles filantes : Michael Oher, le rêve américain

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Les Etats-Unis ont le don de faire naître de belles histoires dans de nombreux domaines, dont celui du sport. Michael Oher en est un bel exemple, lui qui est passé d’une jeunesse difficile au gain du Super Bowl. 

De Pickx

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Le rêve américain, celui de passer de l’anonymat à la gloire, est bien installé outre-Atlantique. C’est ce qu’à connu le joueur de football américain Michael Oher, né sous le nom de Michael Jerome Williams, Jr. le 28 mai 1986 du côté de Memphis. Il est l'un des douze enfants de Michael Jerome Williams et Denise Oher, un couple qui s’est rencontré en prison.

Enfance chaotique 

Vivant dans un quartier pauvre, Michael doit faire avec une maman qui a un penchant pour la drogue et un père absent qui finira assassiné lorsque le futur joueur de NFL sera au lycée. "Il n'avait jamais été vraiment là, mais je ne peux pas nier le lien qui m'unit à lui. Même si je ne l'ai jamais appelé papa. Pour ça, il faut plus que quelques visites et une poignée de dollars", révèle-t-il dans son autobiographie, I Beat the Odds, parue en 2012.

Livré à lui-même, il prend alors soin de sa famille comme il le peut mais pas toujours de façon légale. "Les emmerdements étaient notre principale source de distraction", avoue-t-il. Entrer chez les gens pas effraction, voler des voitures… A 7 ans, les services sociaux viennent le chercher. Il passe d’école en école, de foyer en foyer. Heureusement, il a le sport dans la vie avec un déclic : les finals NBA de 1993 entre les Suns et les Bulls de Michael Jordan. "Ça a changé ma vie. Tout au long des années suivantes, j'aurai devant moi cet objectif, auquel je m'accrocherai en permanence."

Du soutien ! 

Il se lance alors dans le basket avant de dériver sur le tard vers le football américain. Il vit mieux, d’abord grâce à Tony Henderson, un mécanicien automobile qui est aussi son entraineur de basket. Ses études sont difficiles mais il se bat et glisse donc vers le foot US. Après la saison 2003, il est nommé joueur offensif de l’année de la « Division II (2A) ». Son gabarit, malgré sa situation délicate à l’école, lui ouvre des portes.  

A 18 ans, Leigh Anne et Sean Tuohy, un couple dont les enfants vont aussi à Briarcrest, l’hébergent et finissent pas l’adopter. Sur le point de vue scolaire, les choses s’améliorent et il se retrouve à l’Université du Mississippi où il joue sous les couleurs des Rebels d'Ole Miss. Il réalise de bonnes saisons et se lance à la Draft en 2009. 

Vers les sommets 

Il est sélectionné en 23e position par les Ravens de Baltimore où il signe un contrat de cinq ans pour un montant de 13 millions de dollars. En 2013, il est au sommet puisqu’il remporte le Super Bowl XLVII face aux 49ers de San Francisco. La belle histoire est là, mais bien avant ce sacre, Hollywood s’est déjà emparé du parcours de Michael Oher. 

En effet, en 2009, le film 'The Blind Side', réalisé par John Lee Hancock, est sorti et il relate son histoire. Sandra Bullock y joue et est même sacrée meilleure actrice aux Oscars. Mais ce film met mal à l’aise Oher, qui ne demandait pas une telle attention. "Le film a pris le pas sur la réalité. Pire, c'est tout juste si je ne devais pas ma carrière en NFL au succès du film et non à mon travail, à mes sacrifices. Pareil pour la façon dont je suis jugé. Certains disent que j'ai fait un bide. Mais tout ça est biaisé par des considérations qui n'ont rien à voir avec le jeu lui-même", lâche-t-il en 2015 sur ESPN, alors que sa carrière se termine un an plus tard, presque dans l'anonymat. 

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