One day, one goal : le coup franc d’anthologie de Cubillas au Mondial 1978

Sports | Arrivée en Argentine avec ce qui est certainement la meilleure génération de son histoire, l’Écosse attendait beaucoup de la Coupe du monde 1978. Dès son premier match contre le Pérou, elle va cependant déchanter, obligée de s’incliner face au talent d’un certain Teofilo Cubillas.

De Pickx

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Après avoir décroché sa troisième Coupe du monde en 1970, Pelé s'était vu demander s’il serait encore de la partie lors de l’édition suivante. La légende brésilienne avait répondu : "Non, mais ne vous inquiétez pas, vous verrez mon successeur : Teófilo Cubillas". Si cette prédiction ne s’est pas révélée tout à fait exacte, le Péruvien de 21 ans, tout juste désigné meilleur jeune de la compétition, méritait les louanges du roi Pelé.

À l’époque, l’élégant milieu offensif est déjà un élément important de sa sélection. Très bon techniquement, doté d'une excellente vision du jeu et d’un grand sens du but, El Nene affole les compteurs à l'Alianza Lima, le grand club de la capitale péruvienne. Après un court séjour à Bâle puis trois saisons à Porto, il revient dans son premier club professionnel en 1977, un an avant le Mondial argentin lors duquel il va particulièrement briller.

Un superbe extérieur du pied

En Argentine, le Pérou hérite d’un groupe avec les Pays-Bas, l’Iran et l’Écosse, alors habituée des grandes compétitions internationales. Le 3 juin, la première rencontre de la poule voit s’affronter la Blanquirroja et la Tartan Army. Trop sûre de son fait, l’Écosse va payer son manque de préparation. Les choses démarrent pourtant bien face aux Péruviens, puisque Joe Jordan donne l’avantage aux Britanniques au quart d’heure, mais César Cueto rétablit l’égalité juste avant le repos. Après un pénalty manqué par l’Écosse, Cubillas va faire basculer la partie à lui tout seul.

À vingt minutes du terme, il porte le score à 2-1 d’une superbe frappe aux abords du rectangle. Six minutes plus tard, il marque un coup franc considéré comme l’un des plus spectaculaires de l'histoire du football. Légèrement excentré à gauche de l'entrée de la surface de réparation, le natif de Lima laisse son coéquipier feinter un tir avant d’armer lui-même une frappe de l'extérieur du pied droit. Le cuir contourne alors le mur et va se loger dans la lucarne gauche du but écossais.

Une légende du football sud-américain

À 3-1, la messe est dite et l’Écosse, citée parmi les outsiders du tournoi, reçoit d’emblée un gros coup sur la tête. Les hommes d’Ally MacLeod prendront d’ailleurs la porte à l’issue de la phase de groupes malgré une victoire sur les Pays-Bas. Le Pérou de Cubillas, auteur de cinq buts dans le tournoi, subira quant à lui trois défaites au second tour, la dernière dans des circonstances douteuses contre l’Argentine, sacrée quelques jours plus tard.

Élu dans le onze idéal du tournoi, Cubillas disputera encore le Mondial suivant à 33 ans, sans toutefois y inscrire le moindre but. Après ce tournoi, il met un terme à sa carrière internationale mais continuera de jouer en club, voyageant entre les États-Unis et le Pérou jusqu’en 1989. Considéré comme l'un des meilleurs joueurs sud-américains de tous les temps, il reste le septième meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde avec 10 buts en trois participations.

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