One day, one goal: Platini privé d'un but magistral contre l'Argentinos Juniors

Sports | Michel Platini fut l'un des meilleurs joueurs de football de l'histoire. Le Français a inscrit de nombreux buts cruciaux dans sa carrière. Pourtant, son statut ne l'a pas empêché de faire l'objet de terribles injustices sur le terrain comme sur son but magistral annulé en 1985 contre l'Argentinos Juniors.

De Pickx

Publié le 21.05.20

1min

Nous sommes le 8 décembre 1985. La 26e édition de la Coupe intercontinentale (la future Coupe du monde des clubs, ndlr) se déroule dans le stade olympique de Tokyo au Japon. À l'époque, le format du tournoi est différent. Tous les continents ne sont, en effet, pas représentés. Un seul match oppose le vainqueur de la Coupe des clubs champions européens (la future Ligue des champions) à celui de la Copa Libertadores (Amérique du Sud).

Cette année-là, l'Europe envoie la Juventus de Giovanni Trapattoni, emmenée par des stars telles que le triple Ballon d'or Michel Platini, Michael Laudrup ou encore Gaetano Scirea. Plus tôt dans l'année, le 29 mai, la Vieille Dame avait pris le dessus sur Liverpool 1-0 en finale de la plus prestigieuse des Coupes d'Europe. Cependant, le succès italien fut éclipsé par le drame du Heysel qui a coûté la vie à 39 personnes. En Amérique du Sud, Argentinos Juniors, le club où un certain Diego Armando Maradona a fait ses débuts, s'est à son tour montré plus fort en finale que les Colombiens de l'América de Cali.

L'équilibre ne tient qu'à un fil

Les Argentins, qui comptent sur Claudio Borghi pour faire la différence, ne comptent pas être un oiseau pour le chat. Dix minutes après le repos, Argentinos Juniors prend d'ailleurs les devants grâce à Ereros. Moins de dix minutes plus tard, cependant, Platini remet les deux équipes à égalité sur penalty.

Vient ensuite l'incompréhension dans le stade à la suite d'une décision incroyable du trio arbitral. Le juge de ligne Yap Bonn Yong deviendra alors célèbre malgré lui. Sur un corner mal dégagé, Michel Platini réceptionne le cuir dans la surface. Le Roi élimine un premier adversaire avec un subtil lob avant d'inscrire une volée fantastique. Les 62.000 spectateurs présents au stade assistent alors à la célébration du Français. Yap Bonn Yong, cependant, gâche la fête en repérant une position de hors-jeu du coéquipier de Platini, Aldo Serena. Une décision contestée et contestable tant le joueur ne participait pas à l'action.

La Juventus entre dans l'histoire

Le triple Ballon d'Or n'en croit pas ses yeux et s'effondre théâtralement. Il se tourne vers sa gauche et décide de prendre la pose à même le sol. À la fin du temps réglementaire, le marquoir affiche finalement le score de 2-2. Castro et Michael Laudrup s'étaient chacun illustrés. Aucune des deux formations ne parvient ensuite à faire la différence en prolongations. Au bout du compte, c'est Platini, comme un symbole, qui plantait le tir au but décisif pour offrir la victoire aux Italiens. La Juventus marquait alors l'histoire en s'offrant sa première Coupe intercontinentale. Les Italiens furent surtout les premiers européens à gagner tous les prix nationaux et internationaux.

À lire: le missile de Cristiano Ronaldo contre Porto