Charles Aznavour en cinq chansons incontournables

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Décédé en 2018, Charles Aznavour aurait eu 99 ans ce lundi 22 mai. L’occasion pour Pickx de revenir sur la carrière de cette légende de la chanson française avec cinq tubes incontournables parmi les plus de 1200 chansons de son répertoire.

De Pickx

Publié le 22.05.23

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"Je m’voyais déjà"

C’est LA chanson qui a fait exploser Charles Aznavour aux yeux du grand public. Alors qu’il connait déjà une petite carrière, celle-ci tarde malgré tout à décoller. Créée en 1960, "Je m’voyais déjà", est refusée par Yves Montand, qui pensait que la chanson ne fonctionnerait jamais. Aznavour en hérite et en fait le tube que l’on connait.

Une chanson qui va ainsi lancer la carrière du chanteur parisien qui en est déjà à son septième album à l’époque. Un titre qui raconte les déboirs et rêves de gloire d’un artiste raté. Une certaine ironie quand on connaît donc le début de carrière difficile d’Aznavour.

"Les comédiens"

La machine à succès est ainsi lancée et les titres se multiplient à l’image de ce titre de 1962, "Les comédiens". Agé de 38 ans, le musicien d’origine arménienne s’allie avec le parolier Jacques Plante pour cette chanson qui deviendra la musique introductive à la Cérémonie des Molières.

On y découvre l’histoire d’artistes ambulants qui arrivent dans un village, jouant avec assez peu de moyens avant de reprendre la route pour continuer. Une thématique qui ramène Aznavour à son enfance, lui qui a baigné dans cette ambiance de théâtre et de musique.

"La Mamma"

Et dire que ce titre a failli passer sous le nez de Charles Aznavour. En effet, en 1963, Robert Gall, le père de France, écrit une chanson en hommage à sa mère qui vient de mourir. Les Compagnons de la chanson enregistre une première version. Aznavour refuse de faire de même, avant de changer d’avis. "La Mamma" s’est écoulée à plus de 1.2 millions d’exemplaires en 1964 et a fait le tour du monde.

"Avec son talent pour la théâtralisation et une interprétation très réaliste, Charles donne à "La Mamma" un côté plus tragique et beaucoup plus émouvant. Sa version ne tarde pas à captiver les foules et devient en quelques mois l'un des triomphes de l'année 1964, avec plus de 1 215 000 disques vendus", écrira le spécialiste de la musique, Fabien Lecœuvre.

"La Bohème"

En 1966 arrivera "La Bohème", l’un des tubes phare du chanteur décédé en 2018 à l’âge de 94 ans. "Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître". Une phrase qui raisonne encore aujourd’hui, tout comme le refrain de la chanson, d’abord interprétée par Georges Guétary dans l’opérette Monsieur Carnaval.

Mais c’est bien Aznavour qui fera exploser le disque qui dépassera la barre du million d’exemplaires vendus. Sur scène, il avait toujours un mouchoir blanc en main au moment d’interpréter "La Bohème", pour représenter la pureté. Un mouchoir qu’il laissait tomber sur les dernières notes de ce classique de la chanson française.

"Emmenez-moi"

En sept ans, celui qui a connu une belle carrière au cinéma, a donc multiplié les tubes comme "Emmenez-moi", sorti en 1967. Si c’est Charles Aznavour lui même qui écrit les paroles de la chanson, c’est Georges Garvarentz qui en compose la mélodie.

"Emmenez-moi, au bout de la terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil…". Dans la chanson, un homme demande à une femme de l’emmener avec elle car il veut échapper à sa vie actuelle et de naviguer vers une vie meilleure...