Ces Belges qui figurent sur la liste d'honneur du Festival de Cannes

Cinéma | 2022 a été une véritable année de gloire pour la Belgique au Festival de Cannes, avec un total de cinq prix, dont trois en compétition officielle. À l'occasion de la 76e édition du festival du film, Pickx met en lumière les réalisations belges les plus marquantes de l'histoire du festival.

De Pickx

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L'année dernière, Lukas Dhont a remporté le Grand Prix avec son film poignant 'Close', qui raconte l'amitié étroite entre Rémi et Léo, 13 ans. Un événement impensable les mènera à se séparer définitivement. Pour la première fois, un film flamand remportait le Grand Prix du festival.

En outre, 'The eight mountains' de Felix van Groeningen et Charlotte Vandermeersch a reçu le Prix du Jury. 'Tori et Lokita' des frères Dardenne a reçu le prix spécial Prix du 75ème. C'était déjà le neuvième film des frères à être présenté en compétition à Cannes. Il retrace une histoire passionnante sur la vie dans l'illégalité et suit deux jeunes réfugiés africains, l'adolescente Lokita et le petit garçon Tori, qui se retrouvent en Belgique.

En outre, la Caméra d'or du meilleur premier film a été décernée à 'War Pony' de la société de production belge Caviar, produit par le lauréat belge d'un Oscar, Bert Hamelinck. Et 'Dalva', le premier long métrage de la cinéaste belge Emmanuelle Nicot, a été élu meilleur film des deux principales sections parallèles de Cannes par l'Association internationale des critiques de cinéma. Enfin, le film français 'Les Pires', avec l'acteur flamand Johan Heldenbergh dans l'un des rôles principaux, a remporté le prix Un certain regard.

Une Palme d'or pour Raoul Servais

Il n'est pas rare que des Belges soient récompensés à Cannes. Les frères Dardenne, en particulier, ont un palmarès impressionnant. Ils ont ainsi remporté la Palme d'or et le prix de la meilleure actrice (Emilie Dequenne) pour 'Rosetta' en 1999, le prix du meilleur acteur (Olivier Goumet) pour 'Le Fils' (2002), la Palme d'or pour 'L'Enfant' en (2005), le prix du meilleur scénario pour 'Le Silence de Lorna' (2008), le Grand Prix pour 'Le Gamin au vélo' (2011) et le prix de la meilleure mise en scène pour 'Le Jeune Ahmed' (2019). En 1996 encore, ils ont remporté le prix de l'Association internationale du cinéma artistique et expérimental au Festival de Cannes pour le film 'La Promesse'.

Mais le palmarès des Belges à Cannes ne se limite pas aux frères Dardenne. En 1962, le cinéaste flamand Henri Storck a remporté le prix du jury pour son court métrage 'Les dieux du feu'. C'était la première fois qu'un Belge remportait un prix à Cannes depuis la création du festival en 1946. En 1965, le documentariste belge Jean Brismee avait reçu la même distinction pour son court métrage 'Monsieur Plateau'.

Sept ans plus tard, Raoul Servais, pionnier de l'animation à Ostende, décédé cette année, a reçu le même prix pour son court métrage 'Opération X-70'. En 1976, le Bruxellois Gérald Frydman est inscrit au palmarès de ce prix avec son court métrage 'Agulana'. En 1979, c'est à nouveau le bingo pour Servais à Cannes : il reçoit la Palme d'or pour son court métrage 'Harpya', le point culminant de sa carrière. De son propre aveu, c'est la première fois qu'il tente de combiner des prises de vue réelles avec de l'animation.

Il faudra ensuite attendre cinq ans pour voir un autre lauréat belge à Cannes : le duo Gérald Frydman & Pierre Levie reçoit la Palme d'or en 1984 pour le court métrage 'Le cheval de fer'.

Des années 90 en or

En 1991, le premier long métrage de Jaco Van Dormael, 'Toto le Héros', a remporté la Caméra d'Or, le prix du meilleur premier film. L'année suivante, 'C'est arrivé près de chez vous', un documentaire belge en noir et blanc de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde, remporte le 'Prix spécial de la jeunesse' et le 'Prix SACD Semaine de la Critique' à Cannes.

En 1996, l'acteur français Daniel Auteuil et le Belge Pascal Duquenne, les deux acteurs principaux du film 'Le Huitième Jour', ont remporté ensemble le prix d'interprétation masculine à Cannes pour leur émouvante prestation dans le deuxième long métrage de Jaco Van Dormael.

En 1997, un autre Belge a été récompensé pour les courts métrages : le réalisateur flamand Lieven Debrauwer a remporté le prix du jury pour 'Leonie', qui raconte l'histoire d'une vieille femme qui se tient aux côtés de son mari décédé. Elle se remémore leur longue vie commune.

L'année suivante, la Bruxelloise Natacha Régnier a remporté le prix de la meilleure actrice pour son rôle dans le film dramatique français 'La Vie rêvée des anges' du réalisateur français Erick Zonka, qui raconte l'histoire d'une jeune fille, Marie (Natacha Régnier), qui partage son appartement avec une nouvelle venue, Isa (Elodie Bouchez). Elles se lient d'amitié mais sont en fait des personnages complètement différents. Au fil de l'histoire, la générosité d'Isa met à jour l'égoïsme et la vie minable de Marie, la poussant à un acte désespéré.

Triomphe de Lukas Dhont

En 2004, un autre lauréat belge du court métrage, Jonas Geirnaert, alors âgé de 21 ans, remportait le prix du jury avec son film de fin d'études 'Flatlife'. À l'insu de ses professeurs, il a envoyé son œuvre à Cannes pour la sélection. L'étudiant flamand a tout de même dû défendre son film d'animation en juillet devant le jury de l'école de cinéma KASK de Gand. Son court métrage suivait quatre voisins dans leur appartement mitoyen, leurs routines et leurs conséquences et interactions inattendues.



Sept ans plus tard, un autre Belge a gagné dans la même catégorie : Wannes Destoop a reçu le prix du jury dans la compétition officielle de courts métrages pour 'Badpakje 46', son projet de fin d'études à l'école de cinéma KASK de Gand. Le film raconte l'histoire de Chantal, une jeune fille potelée de 12 ans qui a du mal à trouver sa voie dans la vie. Dans la piscine locale, où elle s'entraîne dur en vue de la prochaine compétition de natation, elle se sent à l'aise. Mais lorsqu'elle a besoin de nouvelles lunettes de natation, les choses ne se passent pas comme prévu. Les rôles principaux sont tenus par Janis Vercaempst, Johan Heldenbergh, Lies Pauwels, Kenneth Vanbaeden et Wim Opbrouck.

En 2018, 'Girl' de Lukas Dhont a remporté pas moins de quatre prix à Cannes. Le film, qui raconte l'histoire vraie d'un adolescent né garçon et qui veut devenir ballerine, a été nommé meilleur film dans la compétition 'Un certain regard' par la Fipresci, l'organisation des critiques de cinéma internationaux. Dans la même compétition, l'acteur Victor Polster a remporté le prix de la meilleure performance. Par ailleurs, 'Girl' a également remporté la Queer Palm, un prix décerné à Cannes aux films qui abordent des thèmes tels que l'homosexualité, la bisexualité ou la transsexualité. Cerise sur le gâteau, Dhont a également remporté la Caméra d'Or du meilleur premier film.

Enfin, la Belgique a également participé à la production de 'La Vie d'Adèle' (2013) et de 'Titane' (2021), lauréats de la Palme d'or.  

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