La numéro 1 mondiale Iga Swiatek est-elle en perte de vitesse ?

En tennis, la défaite est inhérente. Personne ne peut tout gagner, tout le temps. Mais il y a des défaites qui inquiètent plus que d’autres. Pour Iga Swiatek, la manière dont Elena Rybakina l’a balayée en demi-finales du tournoi d’Indian Wells sur le score sans appel de 6-2, 6-2 est plutôt inhabituelle. La Polonaise, numéro 1 mondiale, vacille sur son trône qui semble peut-être trop grand pour elle aujourd’hui.

Des lacunes qui éclatent

Encore vainqueure du Qatar TotalEnergies Open de Doha début février, Iga Swiatek n’a toutefois plus le jeu dominant qui était le sien il y a encore quelques mois. En cause, la puissance qui se dégage dans les coups de certaines de ses adversaires et qu’elle ne parvient pas à contrer. Quand elle est agressée, la Polonaise a toutes les peines du monde à reprendre le dessus à cause de son coup droit un peu trop mou.

« La seule petite faille technique qu'il y a, c'est lorsqu'on joue vite sur son coup droit », analysait Marion Bartoli à Roland-Garros l'an passé. « C'est là où, parfois, elle part sur l'appui arrière et avec sa prise, elle prend un peu la balle derrière elle et perd son rythme. » De quoi offrir des opportunités à ses adversaires qu’elles saisissent à pleine main.

De son côté, Swiatek est persuadée que ce n’est pas un problème. « Honnêtement, je ne sais pas si j'ai un problème face à ce genre de joueuse », disait-elle ce vendredi, « parce que j'ai aussi gagné beaucoup de matchs contre Aryna. J'ai joué contre Elena il y a deux ans et ça s'est bien passé. Il m'est donc difficile de tout prendre en considération et de décider si c'est difficile ou non », annonçait-elle vendredi avant sa demi-finale.

Fragilité mentale

Mais ce qui marque aussi les esprits avec Iga Swiatek, c’est à quel point elle peut parfois se montrer fragile sur le plan mental. Ces dernières années, les joueuses ont été nombreuses à exprimer leurs craintes, leurs doutes, voire carrément leur mal-être sur le circuit. Iga Swiatek a déjà plusieurs fois laissé couler des larmes sur le court.

La Polonaise, qui sait tout autant se montrer intransigeante sur le court, voit peut-être son statut s’effriter. Sa série de 37 victoires consécutives semble bien loin et cela doit la miner mentalement. Reste à voir si elle arrivera à relever la tête et à repartir de plus belle ou si, au contraire, elle continuera de s’enfoncer dans la crise.