Beyoncé bat le record des Grammy Awards

La sensation pop Harry Styles a remporté le prix le plus convoité de la soirée : celui du meilleur album de pop vocale. Pour son troisième album ‘Harry's House’, qui mélange à la fois les synthétiseurs et l’acoustique douce aux paroles très personnelles, le chanteur britannique a offert l’opus le plus intime de sa discographie. Même si le disque a fait fureur dès sa sortie, il n’était pas forcément prédestiné à remporter la récompense suprême des Grammy Awards, car il était confronté à des superproductions de titans de la pop.

Autre agréable surprise de la soirée. La chanteuse et guitariste américaine de blues, de folk et de country Bonnie Raitt est repartie avec le prix de la chanson de l’année. La concurrence était féroce dans cette catégorie face aux nominations de Beyoncé, Taylor Swift et Adele. Finalement, la chanson ‘Just Like That’ de l’artiste de 73 ans fait sensation, ajoutant la statuette à sa collection de dix autres gramophones.

La chanteuse américaine Lizzo a aussi devancé les grandes favorites Beyoncé et Adele, en remportant dimanche le prix du meilleur enregistrement de l'année grâce à son titre ‘About Damn Time’. Ce prix d'interprétation a un goût de revanche pour Lizzo. En 2020, elle était largement pressentie comme la grande gagnante, mais avait finalement dû s'incliner face au phénomène pop Billie Eilish.

La révélation de l’année n’est autre que la jeune chanteuse de jazz américaine Samara Joy. À tout juste 23 ans, elle est souvent comparée aux grandes chanteuses afro-américaines de jazz comme Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sarah Vaughan ou Nina Simone. Grâce à cela, elle a fait un triomphe face à la pop-star brésilienne Anitta, au duo franco-américain DOMi & JD Beck ou encore aux rockers italiens de Maneskin.

L’épouse de Jay-Z s’est encore une fois distinguée dans le monde de la musique. Elle est à ce jour devenue l’artiste la plus couronnée de tous les temps aux Grammy Awards, en remportant un total de trente-deux Grammys. Dimanche 5 février, pour la cérémonie à Los Angeles, elle s’est illustrée dans les quatre catégories suivantes : meilleure chanson de danse/électronique pour ‘Break my soul’, meilleur album de danse/électronique pour le disque ‘Renaissance’, meilleure performance R’n’B traditionnelle pour ‘Plastic off the sofa’ et meilleure chanson R’n’B pour ‘Cuff it’.  Ce nouveau palmarès s’ajoute aux 28 récompenses précédentes qui lui ont été attribuées depuis ses débuts dans la musique. Forte de 32 statuettes, elle devance le précédent record qui était détenu par le défunt chef d’orchestre hongrois Georg Solti (trente et un trophées).

Si vous n’êtes pas amateur de musique classique, vous n’avez probablement jamais entendu parler de cet homme, mais nous vous garantissons que vous avez déjà écouté certains de ses chefs-d’oeuvre. Dans ‘Apocalypse Now’, il dirige l’Orchestre Philharmonique de Vienne pour la scène emblématique où le lieutenant-colonel Kilgore diffuse de son hélicoptère un enregistrement de ‘La Walkyrie’ de Wagner afin de motiver ses troupes dans le ciel vietnamien. Une scène imaginée par Francis Ford Coppola où la violence des images est accentuée par le déchainement de l’orchestre. Au rythme des explosions et du mitraillage à volonté sur un village vietnamien, la musique monte en puissance sonore. En plus d’avoir été fait chevalier par la reine Elisabeth II en 1972, il a été couronné à 31 reprises par les Grammy Awards pendant plus de quarante ans de carrière.

Avant la remise de prix pour les catégories classiques, un autre moment spécial à marquer la cérémonie de dimanche. L’actrice Viola Davis a elle aussi eu son moment de gloire aux Grammy Awards puisqu’elle a reçu un Grammy, dans la catégorie "livre audio, narration" pour ses mémoires ‘Finding Me’.

Ce sacre suit l’Oscar du meilleur second rôle féminin dans ‘Fences’ en 2016. Avant cela, elle avait remporté deux Tony Awards pour ses rôles au théâtre. Et en 2015, elle avait décroché l’Emmy Award de la meilleure actrice pour la série ‘How to get away with murder’. Elle entre ainsi dans le club très fermé des artistes ayant remporté les quatre grandes récompenses américaines, l'Oscar (cinéma), l'Emmy (télévision), le Tony (théâtre) et le Grammy (musique). Seuls 17 autres ont atteint le statut d’EGOT, comme notamment la chanteuse Jennifer Hudson et des compositeurs comme Andrew Lloyd Webber.