André Lamy et son humour très français à la belge

Cinéma |

André Lamy fête aujourd’hui ses 60 ans. Après 40 ans d’une riche carrière, l’imitateur et humoriste belge est encore loin de la retraite. Cet été, il s’est une nouvelle fois surpassé dans son dernier one-man-show ‘Lamytateur’. Retour sur la carrière de ce comique bien de chez nous qui a pourtant dominé l’imitation pendant sept ans en France.

De Pickx

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Dès l’âge de 11 ans, André Leveugle, connu sous son nom de scène André Lamy, se passionne pour l’imitation. La première voix qu’il prend est celle du chanteur Ringo, époux de Sheila. Il découvre sa vocation après avoir vu les sketchs de Raymond Devos, qui lui proposera plus tard de devenir son parrain de scène à Paris. À ses 18 ans, il se lance dans le spectacle. Il imite son idole Serge Lama, Claude François, Louis de Funès etc. En 1981, il fait sa première scène et participe à la finale du Festival du rire de Rochefort. Il débute dans les radios locales libres et co-anime l’émission intitulée ‘La folie des glandeurs’ sur SIS. C’est là qu’il apprend les bases du métier.

Le rêve parisien

Cinq ans plus tard, il monte sur Paris. Les frères Hubert, les producteurs de Thierry Le Luron en France, le remarquent pour son imitation du Glandu (personnage inventé par l’humoriste français) et ils lui offrent son premier contrat en tant qu'imitateur. Ses ailes sont déployées, il vole de salle en salle. Là, il est repéré par Michel Drucker qui le révèle au public français dans son émission télé de variétés ‘Champs-Élysées’. Sur les ondes d’Europe 1, on lui propose sa propre émission radio ‘Lamy public numéro un’ qu’il co-anime avec Philippe Gildas. Il intègre également France Inter et joue dans les salles les plus prestigieuses de la capitale française.

Tout semble lui sourire. Il fait une carrière fulgurante sur le sol français. Le public semble retrouver en lui les regrettés Le Luron et Coluche, qui ont disparu un peu simultanément dans les années 80. En 1988, il est même nommé aux ‘Victoires de la musique’, dans la catégorie ‘Humoriste de l’année’. Au même moment, il reçoit une proposition pour prêter sa voix à des marionnettes à la télévision. Ses producteurs refusent toutefois l'idée qu’il soit la voix des Guignols sur Canal+. En 1993, il présente un spectacle sur François Mitterrand et trois semaines plus tard le président de la République est diagnostiqué comme souffrant d’un cancer de la prostate. Son imitation est mal perçue et fait couler beaucoup d’encre puisque trois ans plus tard l'homme d'État décède de cette maladie. Toutes les portes lui sont fermées en France. Il décide de rentrer dans le plat pays. 

Un humour à la française

Chaque matin depuis 2007 sur Bel RTL, il passe désormais en revue toutes les anecdotes de la famille royale et se moque des visages politiques du pays dans ‘Votez pour moi’. Le moins que l'on puisse écrire, c'est qu'il reprend du poil de la bête en Belgique. Le comique devient le premier à faire de la satire politique, dans la même veine que Nicolas Canteloup ou Laurent Gerra en France. Sur antenne, il est accompagné par Dubus puis par Olivier Leborgne. Ce sont ces pastiches et sketchs qui le feront renaître de ses cendres en Belgique francophone.

Il est également l’acteur principal d’une série de trois téléfilms pour RTL TVI : ‘Panique au Palais’ qui bat tous les records d’audience. Parallèlement, il continue à faire le pitre sur scène. Après le succès du stand up ‘Lamy râle’ en 2019, l’humoriste revient avec un 24ème spectacle. ‘Lamytateur’ s’inspire des événements de ces trois dernières années : pandémie, inondations, guerre en Ukraine, #MeToo etc. Toutes les actualités qui ont bousculé le pays, mais qui ne l’empêchent pas de faire rire. 

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