Pourquoi Nicolas Raskin méritait une place dans la présélection des 55 Diables Rouges

Sports | C’est l’homme en forme du côté du Standard. Nicolas Raskin enchaine les prestations de haut vol ces dernières semaines et s’est imposé comme le patron du milieu liégeois. Mais visiblement pas suffisant pour obtenir ne serait-ce qu'une présélection chez les Diables et frêver du Qatar.

De Pickx

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Etincelant face à Charleroi, Bruges, l’Antwerp ou encore Anderlecht, Nicolas Raskin a une nouvelle fois sorti une très grosse prestation contre Zulte Waregem. Le médian du Standard affiche une forme incroyable et s’est installé cette saison comme le meilleur joueur du milieu de terrain liégeois. A seulement 21 ans, le Liégeois a clairement passé un cap dans son évolution, lui qui avait connu une saison 2021-2022 très compliquée, à l’image de son club.

Libéré de pas mal de tâches, Raskin peut se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : récupérer les ballons et relancer le jeu. Son abattage, ses capacités physiques et, mine de rien, son jeu technique, en font un pion essentiel du maillage rouche dans le système de Ronny Deila. Un Raskin qui performe, c’est un Standard qui performe. Et inversement. La forme des deux est étroitement liée et a permis au joueur flanqué du numéro 26 de grandir.

Plus calme

Feu follet, parfois hargneux mais jamais avare dans l’effort, Nicolas Raskin avait parfois tendance à se perdre dans ses courses. Perdant de l’influx, il pouvait se montrer moins efficace voire parfois même nerveux sur le terrain. Tout cela a bien changé, comme le remarque Deila. « Il est plus calme, moins dans l'émotionnel », expliquait le coach au soir de la victoire contre Anderlecht.

Ce retour au calme lui a permis de gagner en constance et de se montrer bien plus efficace. Ses performances montrent qu’il est désormais capable d’être présent dans les grands rendez-vous et d’imposer son jeu aux grandes équipes du championnat. Et alors qu’il n’a toujours pas prolongé son bail en bord de Meuse – même si tous les voyants sont désormais au vert pour – nombreux sont ceux qui espéraient voir les portes de l’équipe nationale s’ouvrir à lui.

Abondance de médians

C’est le 10 novembre que Roberto Martinez rendra sa liste définitive de 23 à 26 noms. Mais avant cela, le sélectionneur national a dû rendre une présélection de 55 noms à la FIFA, au sein de laquelle il choisira les heureux élus. Celle-ci a fuité est le nom de Nicolas Raskin n'y figure pas. Scandaleux pour certains, normal pour d'autres. Raskin méritait-il d'en faire partie ? On sait que certains joueurs sont incontournables dans la sélection, à l’image d’un Axel Witsel ou d’un Youri Tielemans dans le milieu de terrain. Derrière eux, c’est plus disputé. Roberto Martinez a évoqué le cas de Heynen, présent dans la présélection, qui a pris une dimension supplémentaire avec son repositionnement à Genk. L'abondance est énorme dans ce secteur de jeu et Martinez a opté pour des garçons comme Lavia, Amadou Onana, Sambi Lokonga, Dennis Praet...

Toutefois, s'il est évident qu'une place dans les 26 semblait compliquée à aller chercher vu tous les noms précités, on aurait pu voir une place dans les 55 comme normal et pour plusieurs raisons : certains jouent présélectionnés sont en méforme dans leur club (on peut citer les Hazard, Praet, Sambi Lokonga qui ne joue qu'en coupe d'Europe), une place dans les 55 aurait sonné comme un encouragement envers le joueur et enfin que plusieurs joueurs appelés aujourd'hui ou dans le passé ont eu besoin de moins montrer avant d'être appelé.

Il sera toutefois compliqué de faire l’impasse sur Raskin dans le futur s’il maintient sa forme. En attendant, tout ce que peut faire le joueur, c’est continuer à prester à haut niveau, à commencer par ce samedi contre Eupen. Une manière de montrer à Martinez qu'il a peut-être eu tort.

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