Mike Verstraeten, la solide confiance de Georges Leekens en 1998

Eclore sur le tard, c’est un peu l’histoire de Mike Verstraeten chez les Diables. Alors qu’il avait débuté sa carrière pro à Malines au milieu des années 80, ce n’est qu’à la fin des années 90 que le solide défenseur central parvient à trouver grâce aux yeux du sélectionneur national, Georges Leekens. Entretemps, Verstraeten avait bien roulé sa bosse puisqu’à l’aube de la Coupe du monde 98 il signait sa 9^e saison consécutive comme titulaire en première division.

Après ses débuts à Malines, Verstraeten est resté dans la province d’Anvers mais s’est dirigé vers le chef-lieu. D’abord au Beerschot (une saison) puis au Germinal Ekeren à partir de 1990. Ce n’est toutefois qu’en 1997 qu’il est appelé pour la première fois chez les Diables, pour un match à domicile contre le pays de Galles. “J’étais en train de boire des pintes au café pour fêter un anniversaire. Au journal télévisé, Leekens déclarait : ‘Verstraeten est rappelé, mais je ne parviens pas à le joindre.’ Il n’y avait pas encore de portables. J’ai offert une dernière tournée et j’ai filé à Knokke, où la sélection était attendue“, rigolait l’ancien joueur dans une interview accordée à la Dernière Heure.

Kluivert dans la poche

Son match contre les Gallois puis contre l’Irlande où il musèle Cascarino finissent de confirmer qu’il a sa place dans le groupe des Diables pour aller en France. En avril et mai, les matchs de préparation le rapprochent de la Coupe du monde mais il y a encore quelques jolis noms devant lui. Pourtant, Leekens décide bel et bien de faire appel à lui.

Mieux, le joueur du Germinal Ekeren est titularisé d’emblée face aux Pays-Bas. L’axe central qu’il forme avec Lorenzo Staelens dégoute les Pays-Bas et plus particulièrement Patrick Kluivert, alors joueur du Barça. “Avec Staelens. On l’a intimidé et il a pris un carton rouge. Kluivert, attaquant de Barcelone, est encore dans ma poche. Alors que moi, je jouais au Germinal Ekeren. Pour qu’il ait peur de moi, j’avais opté pour un look de pirate : boucle d’oreille, petit bouc, cheveux rasés. Et, en sortant du vestiaire du Stade de France, j’ai donné un coup de boule dans la porte. Les Néerlandais n’en croyaient pas leurs yeux.”

Aussi solide qu’éphémère

Alors qu’il avait pourtant livré de bonnes prestations lors de chacune de ses caps, Verstraeten est éloigné du onze de base pour les deux matchs suivant face au Mexique et à la Corée du Sud. ”Il est dommage que je n’aie plus joué les deux matchs suivants. Les buts encaissés contre le Mexique et la Corée du Sud étaient évitables, mais bon…”

La suite est encore moins rose pour le défenseur. Blessé au tendon d’Achille la saison suivante, il ne joue que 9 rencontres. Cela n’empêche pas Anderlecht de le recruter mais il ne joue que très peu, à peine 8 matchs. Diminué physiquement et incapable de retrouver son niveau, il mettra un terme à sa carrière en 2001. Avec tout de même une Coupe du monde jouée.