C'était mieux avant ? 'Gaslit' vs 'The First Lady'

Et quelles nouveautés puisque nos séries stars sont 'Gaslit' et 'The First Lady', deux drames historiques, relatant les origines du Watergate pour la première et dressant les portraits croisés de trois mémorables First Ladies pour la seconde.

S’il y a bien un point commun majeur entre ces deux petits bijoux de séries, c’est leurs personnages féminins. Si dans 'First Lady', tout est dans le titre, dans 'Gaslit', c’est bien un personnage féminin terriblement badass que l’on suit tout au long de la série. Et quel personnage féminin puisque la trouble-fête Martha Mitchell est jouée à merveille par une Julia Roberts décidemment beaucoup trop rare.

De son côté, 'The First Lady' aligne donc un trio de femmes de Présidents américains qui a fière allure ! Viola Davis ('How to Get Away with Murder') en Michelle Obama, Michelle Pfeiffer en Betty Ford et Gillian Anderson en Eleanor Roosevelt. À la vue de ces deux séries, il paraît évident que l’Emmy Award de la meilleure actrice dans une série dramatique se trouve au sein de cette talentueuse brochette d’actrices. Petite intuition maison ? Julia Roberts !

 

Le lien fort qui unit ces deux séries concurrentes est évident : c’est celui du rôle de la femme dans la grande histoire de la politique américaine. Chacune de ces femmes était officiellement une 'femme au foyer', sauf que dans l’ombre de leurs imposants maris, elles étaient bien plus ambitieuses. Bien plus ambitieuses qu’il n’y paraissait, et surtout bien plus déterminantes.

Dans 'Gaslit', Martha Mitchell a véritablement été l’allumette qui a embrasé le Watergate et fait tomber Richard Nixon. Quant aux First Ladies, on découvre des femmes qui ont véritablement influé sur le sort de leur pays dans les pas de leurs Présidents de maris. Chaque série rend à ses personnages historiques l’honneur qui leur est dû.

Dans ces deux séries, les stars masculines ne manquent pas, entre Sean Penn et Dan Stevens (mais si, cousin Matthew dans 'Downton Abbey') dans 'Gaslit' ou Kiefer Sutherland et Aaron Eckhart en Présidents des USA dans 'The First Lady'. Les rôles masculins sont tenus par des pointures, mais ils n’y sont jamais les stars : ils se contentent d'être les maris qui ne seraient pas devenus les figures historiques qu’ils sont sans leurs courageuses et fortes épouses.

Les deux séries prennent ce parti pris intéressant d’y montrer des hommes socialement 'forts' et pourtant bien peu de choses sans leur entourage féminin. Un angle fort qui nous offre une vision originale, fraîche et interpellante de la scène politique américaine de ces dernières décennies.