Blood Diamond : quand la politique s’immisce dans le cinéma
En 2006 sortait dans les salles obscures un film qui a bouleversé la perception du grand public des diamants. Son réalisateur a su atteindre ses objectifs : sensibiliser à une cause politique.
Les diamants de guerre. Ces pierres précieuses que se disputent les nations sont synonymes de richesse. Elles sont exportées des pays en guerre en secret, puis revendues pour acheter des armes. Un cercle vicieux qui engendre toujours plus de morts et de souffrances. C’est à propos de ces diamants de guerre, les Blood Diamonds, que le réalisateur Edward Zwick a voulu créer un film. Il a choisi de s’intéresser à la guerre civile au Sierra Leone. Elle prend place à la fin des années 90, et oppose les rebelles du Revolutionary United Front (RUF) au gouvernement d'Ahmad Tejan Kabbah pour le contrôle des lucratives mines diamantifères.
Un casting de haut vol
Pour raconter ces tragiques événements d’Afrique de l’est, Edward Zwick s’est entouré d’un casting étincelant. Les deux protagonistes principaux, interprétés par Leonardo DiCaprio et Djimon Hounsou, se lancent dans une odyssée pour récupérer un diamant rose extrêmement rare. Accompagnés d’une journaliste, jouée par Jennifer Connelly, ils vont être confrontés à toute l’horreur des territoires rebels.
Le récit aborde également l’atrocité que vivent les enfants soldats. Lors de sa sortie en 2006, le film a été salué par la critique pour son réalisme et son humanisme. Il a été nommé dans cinq catégories aux Oscars (meilleur acteur, meilleur acteur dans un second rôle, meilleur montage, meilleur son, meilleur mixage), mais n’en a finalement remporté aucun. Il se dote tout de même d’un Sierra Award, d’un National Board of Review Awards et d’un Washington DC Area Film Critics Association Awards en 2007.
Transmettre un message politique puissant
L’idée de réaliser Blood Diamond est apparue fondamentale pour Edward Zwick. L’existence de ces diamants de guerre l’a rapidement interpellé. "À la fin des années 1990, des ONG comme Amnesty International, Global Witness et Partnership Africa-Canada leur ont donné un nom : "blood diamonds". Je n'avais encore qu'une vague idée de leur rôle (…) Plus j'en ai appris à leur sujet, plus j'ai été horrifié, et plus j'ai été décidé à raconter cette histoire."
Le réalisateur a voulu s’engager, et proposer un film pour éveiller les consciences. "La conscience politique peut être éveillée par une œuvre de divertissement autant que par des discours." Le pari était réussi puisqu’à sa sortie, Blood Diamond a provoqué une vive polémique dans l’industrie du diamant. L’image des diamants dans le monde n’est plus la même depuis qu’Edward Zwick est passé par là. Mais cela n’empêche malheureusement pas ce phénomène de se produire encore aujourd’hui, en 2022…
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