Faut-il s’alarmer après la débâcle des Diables Rouges contre les Pays-Bas ?

Une véritable gifle ! Voilà ce qu’ont reçu les Diables Rouges de Roberto Martinez vendredi soir au stade Roi Baudouin. La Belgique s'est en effet lourdement inclinée 1-4 dans le 128e derby des plats pays, lors duquel elle n’a quasiment pas eu voix au chapitre. Après le traditionnel premier quart d'heure d'observation, les Oranje ont dominé la très large globalité du match. Déjà devant au repos après un goal de Bergwijn, les Néerlandais ont ajouté trois goals en un quart d'heure via Memphis Depay, auteur d'un doublé, et Denzel Dumfries.

Un système à bout de souffle ?

La Belgique, en difficulté dans la plupart des secteurs de jeu, aura dû attendre la dernière minute du temps additionnel pour voir Michy Batshuayi, monté au jeu, rendre l'addition un peu moins salée. C'est la plus grosse défaite belge contre les Néerlandais depuis le 0-3 subi en décembre 1996. Le but tardif de Batshuayi a évité à l'équipe nationale sa plus lourde défaite depuis 2009. À domicile en match officiel, les Belges n’avaient plus perdu depuis 2010 et un match contre l’Allemagne (0-1). Cette piètre prestation des Diables soulèvent évidemment plusieurs questions et remet en lumière certains constats déjà posés depuis le dernier Euro.

Comme celui d’une défense vieillissante qui a encore été dépassée et ne semble pas pouvoir s'appuyer sur un véritable leader. La prestation défensive collective des Belges a une nouvelle fois posé problème, avec trop d’espace laissé entre les lignes. Du pain béni pour les Néerlandais qui, comme les Italiens à l’Euro, en ont profité allègrement. En zone offensive également, les Diables ont été peu inspirés.

Le système de Roberto Martinez a-t-il trop vécu ? Après bientôt six ans, celui-ci est peut-être devenu un peu trop lisible, surtout contre les grandes nations. À l’issue de la rencontre, le sélectionneur néerlandais Louis van Gaal a déclaré s’être adapté à la tactique belge. Résultat, son équipe a asphyxié celle de Martinez sans même donner l’impression de forcer.

Se remobiliser d'emblée

Cette défaite pourrait laisser des traces. Mais il ne faudrait pas non plus céder à la panique en oubliant un paramètre. Alors que les Oranje étaient particulièrement motivés par ce choc afin de montrer qu’ils étaient bel et bien de retour dans la cour des grands, les Diables pensent sans doute davantage à s’octroyer un peu de repos après une longue et éprouvante saison. Ce n'est évidemment qu'une circonstance atténuante qui ne doit pas effacer le reste.

Difficile, de toute façon, d’imaginer Roberto Martinez changer son fusil d’épaule à quelques mois de la Coupe du monde. Le Catalan, en tout cas, ne s’affole pas. "C'est peut-être le résultat dont nous avions besoin pour nous réveiller", a-t-il estimé après la rencontre. Pour inverser la tendance, il devra remobiliser ses troupes en vue du match de mercredi contre la Pologne, toujours à Bruxelles. Il restera ensuite les déplacements au pays de Galles, à Cardiff le 11 juin (20h45), puis en Pologne, le 14 juin à Varsovie (20h45), avant de tirer un trait sur la saison 2021-2022.

Suivez la rencontre de Ligue des Nations entre la Belgique et la Pologne ce mercredi 8 juin dès 20h45 sur RTL TVI.