La revanche ultime de Davy Roef sur le Sporting d'Anderlecht

Sports |

Après une guerre d'usure qui a duré plus de 120 minutes, suivie d'une série épuisante de tirs au but, Gand a finalement mis Anderlecht à genoux en finale de la Croky Cup. Un autre prix pour Hein Vanhaezebrouck comme entraîneur de Gand, sept ans après le titre national. Mais le héros des Buffalos s'appelle Davy Roef, le gardien de but qui a été écarté plus tôt dans sa carrière par... Anderlecht.

De Pickx

Partager cet article

"The roof, the roof, the roof is on fire” résonnait à l'unisson d'une foule en délire dans le stade Roi Baudouin. Une ode au gardien de but Davy Roef, toujours modeste, mais qui cette fois-ci a visiblement apprécié l'attention qu'il a reçue. Roef s'est révélé être le héros de la victoire de ce lundi après-midi, d'abord en maintenant le zéro pointé dans le temps réglementaire, puis en arrêtant deux tirs au but anderlechtois. 

Ce n'est pas une surprise totale qu'il se soit distingué sur ce coup-là, car Roef peut être qualifié d'expert en matière de tirs au but. "Il y a longtemps que j'ai dû arrêter un penalty dans un match, mais je savais que j'avais de bonnes statistiques, c'est ce qui m'a renforcé", a déclaré le gardien belge à Sporza. Une bonne préparation était également cruciale : "En début de semaine, nous avons analysé les tirs au but d'Anderlecht. Cullen avait botté toutes ses dernières tentatives dans ce coin, j'ai décidé d'y aller. Et je savais aussi que Murillo attend toujours assez longtemps pour que le gardien de but choisisse un côté. Mais il faut quand même un peu de chance."

Cette dernière phrase était du Roef tout craché, lui qui n'a jamais été un homme de déclarations lourdes, quelqu'un qui ne se mettra jamais au premier plan. Ce manque de présence (verbale) ou de charisme lui a été reproché plus d'une fois au cours de sa carrière. Cela a souvent été suggéré comme une explication de son statut de gardien remplaçant idéal. Un poste qu'il a longtemps occupé à Anderlecht et depuis l'été 2020 également du côté de Gand...jusqu'à maintenant. A 28 ans, l'affable Anversois est enfin mis en lumière. Le fait que cette résurrection ait eu lieu le lundi de Pâques peut être qualifié de symbolique.

Enfin une chance

Davy Roef a fait ses classes à Anderlecht, où il était préparé à succéder à Silvio Proto. Mais Roef n'a jamais été apprécié à sa juste valeur, malgré son statut de jeune international. D'abord Frank Boeckx et ensuite Hendrik Van Crombrugge lui ont barré la route. Lors de la saison 2016/2017, il est prêté pour la première fois : au Deportivo La Corogne, en deuxième division espagnole, il peut enfin acquérir de l'expérience pendant six mois.

Les deux saisons suivantes, Roef est prêté à Waasland-Beveren. Il y est le titulaire indiscutable. Grâce notamment aux excellentes performances de Roef, le modeste club parvient d'ailleurs à assurer son maintien à deux reprises. En 2019, il retourne à Anderlecht, pour servir de doublure à Van Crombrugge. Retour à la case départ.

À l'été 2020, Gand fait alors une offre au gardien libre de transfert pour concurrencer Thomas Kaminski. Cependant, ce dernier prend à nouveau l'ascendant sur un Roef qui doit se contenter d'un rôle de réserviste. Malgré la vente de Kaminski, sa situation n'évolue guère par la suite et c'est Sinan Bolat qui prend place entre les perches. Roef se comporte tout de même encore et toujours de manière professionnelle, sans aucune fausse note. Le gardien de but réserviste idéal. Encore une fois.

Cet hiver, tout a cependant changé. Bolat a tenté de forcer un transfert en Turquie en séchant quelques séances d'entraînement, après quoi Vanhaezebrouck a donné une chance à Roef. Un choix dont le coach ne se plaindra pas. Avec déjà 8 clean sheets en 13 matchs depuis qu'il est titulaire, Roef en est pour beaucoup dans la bonne fin de saison des Buffalos. Et le gain de la Coupe de Belgique ne fait que le confirmer.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top