Amstel Gold... Raas, 5 victoires et 7 podiums en huit ans

Sports | L'Amstel Gold Race, seule classique hollandaise du calendrier, qui marque la bascule vers les Ardennaises, a longtemps été la chasse gardée de Jan Raas, le meilleur coureur de classiques néerlandais de tous les temps.

De Tagtik

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Le coureur à lunettes, a en effet remporté la course à… neuf reprises : cinq fois sur le vélo (dont un quadruplé en 1977, 1978, 1979 et 1980), un record que Philippe Gilbert peut encore théoriquement égaler ce dimanche, et quatre fois dans la voiture de directeur sportif.

C'est en effet Raas qui dirige l'équipe du vainqueur lors des succès de Jelle Nijdam (Superconfex 1988), Frans Maassen (Buckler 1991), Michael Boogerd (Rabobank 1999) et Eric Dekker (Rabobank 2001). On comprend mieux pourquoi la course a été malicieusement rebaptisée 'Amstel Gold Raas' par les supporters hollandais, qui attendent toujours de retrouver un chasseur de classiques de cette trempe. 1977, début de la suprématie

La suprématie de Jan Raas débute à la fin des années '70. Il remporte l'Amstel Gold Race pour la première fois en 1977 dans son beau maillot de Champion de Hollande, sous les couleurs de l’équipe Frisol. Le 9 avril, après 230 km de course, il domine au sprint ses compatriotes Gerrie Knetemann (vainqueur trois ans plus tôt) et Hennie Kuiper. Il rachète ainsi sa défaite de l'année précédente, où il s'était classé deuxième, 4 minutes derrière un Freddy Maertens extraterrestre.

Sur l'Amstel, Raas peut faire parler ses talents de puncheur, son excellente pointe de vitesse et sa vista tactique. Avec un directeur sportif comme le légendaire Peter Post au volant de la voiture TI-Raleigh, il canalise son tempérament affirmé et sa combativité. Quelques semaines plus tôt, encore relativement inconnu, Jan Raas avait créé la sensation en remportant son premier monument, Milano-Sanremo, en asticotant au passage Roger de Vlaeminck, Freddy Maertens, Walter Planckaert et Patrick Sercu.

1978, devant cinq Champions du Monde

Mais revenons à l'Amstel Gold Race pour assister à la deuxième victoire du règne de Raas. Cette année-là, nous sommes en 1978, seuls 32 coureurs sur 138 partants rallient l'arrivée à Meerssen. Dans des conditions météo difficiles, Raas s'envole pour s'imposer en solitaire avec 1'16" d'avance sur l'Italien Francesco Moser.

Le palmarès de cette édition 1978 est impressionnant : les six premiers coureurs à l'arrivée ont déjà été sacrés Champions du Monde UCI ou vont le devenir. Derrière Raas (sacré en 1979) et Moser (1977), on retrouve Joop Zoetemelk (1985), Freddy Maertens (1976 et 1981), Hennie Kuiper (1975) et Gerrie Knetemann (1978).

En 1978, Jan Raas remporte également Paris-Bruxelles, Paris-Tours et trois étapes du Tour de France, excusez du peu. 1979, cru exceptionnel

Raas revient sur l'Amstel en 1979 pour signer une nouvelle victoire en solitaire. Echappé avec son équipier Henk Lubberding et le Suédois Sven-Ake Nilsson, il s'isole dans le final et s'impose avec 40 secondes d'avance sur ses deux compagnons d'échappée.

1979 est une année exceptionnelle pour le Néerlandais, également vainqueur du Tour des Flandres, son deuxième Monument, du Grand Prix E3 et d’une étape du Tour de France, tout en étant sacré Champion du Monde après un sprint polémique à Valkenburg. Et de quatre!

En 1980, c'est donc avec le maillot arc-en-ciel sur les épaules, que Raas décroche un quatrième succès consécutif dans l'Amstel. Il fait cette fois parler sa pointe de vitesse pour devancer le Belge Fons De Wolf et un jeune Irlandais dont on reparlera, Sean Kelly.

En 1980, il s'adjuge également quatre étapes du Tour de France, le Grand Prix E3 et Kuurne-Bruxelles-Kuurne, entre autres succès.

La série de victoires de Jan Raas à l'Amstel sera interrompue par Bernard Hinault en 1981, une année où Raas enrichit néanmoins son palmarès avec le GP E3, l'Omloop Het Volk et Gand-Wevelgem. 1982, plus fort que Roche

En 1982, il arrive sur sa course-fétiche dans une forme étincelante après avoir remporté Paris-Roubaix. Une semaine après avoir bouffé ses adversaires sur les pavés, il remporte un cinquième succès sur ses terres, en remportant l'Amstel au sprint devant Stephen Roche. Avec cinq victoires, une deuxième place et une troisième place (en 1983) en huit participations, Raas aura donné ses lettres de noblesse à l'Amstel, une classique encore jeune lors de son premier succès. Lorsqu'il devient pro au sein de l’équipe Ti-Raleigh de Peter Post en 1975, l’Amstel n'a que huit ans, loin des grands ancêtres comme la Flèche Wallonne ou Liège-Bastogne-Liège. Vainqueur de Milan-Sanremo, de deux Tour des Flandres (il remporte également l'édition 1983) et de Paris-Roubaix, Jan Raas fera une grave chute sur La Primavera en 1984 avant de prendre sa retraite en mai 1985, non sans avoir gagné une dernière étape du Tour de France, à Bordeaux, son dixième succès sur la Grande Boucle.

Mais c'est à l'Amstel qu'il laisse pour toujours son surnom, qui restera pour l’éternité l’Amstel Gold Raas...

Video: Amstel 1979



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