Quel bilan tirer de l’ère Bruno Venanzi au Standard ?

Sports | Le Standard de Liège a officialisé vendredi son rachat par le fonds d'investissement américain 777 Partners. La société américaine rachetant 100% des parts du club, Bruno Venanzi quitte son poste de président. Que retenir de ses sept années à la tête du club liégeois ?

De Pickx

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Le 24 juin 2015, le Standard annonçait officiellement la passation de pouvoir entre Roland Duchâtelet, président des Rouches depuis 2011, et Bruno Venanzi. L’arrivée à la présidence du club de ce Liégeois pur souche et fidèle supporter du matricule 16 fut accueillie avec soulagement par la plupart des sympathisants du club. Après quatre ans passés à la tête du club et plusieurs accrocs avec ses propres supporters, Duchâtelet, le milliardaire flamand, était en effet plus que jamais contesté pour ses choix pas toujours compris, ce qui finit par rendre sa position intenable.

L’ère du “président-supporter” Venanzi sera loin d’être rose pour autant. Les débuts du cofondateur de Lampiris à la tête de son club de cœur sont balbutiants. Nouveau dans le milieu, Venanzi ne fait pas toujours confiance aux bonnes personnes. Sa présidence sera ainsi marquée par des changements d’organigramme et de staff incessants. Auteur de plusieurs maladresses, il n'a pas toujours maîtrisé pas toujours sa communication, ce qui a fini par écorner son image. Contrairement à son prédécesseur, il réussira cependant assez longtemps à conserver l’appui du public de Sclessin.

Des finances dans le rouge

Mais plus depuis un certain temps. Au fil des saisons, les finances du Standard plongent dans le rouge. Mercatos onéreux, staff et joueurs surpayés… La dette du club explose et la crise sanitaire, passée par là, n’arrange rien. En 2020, le Standard acquiert sa licence devant la CBAS après avoir été recalé, un sérieux camouflet. Lors de l'exercice comptable de 2021, le club enregistre une perte de près de 20 millions d'euros. Tout cela passe mal auprès des supporters, dont la grogne se fera de plus en plus entendre. Car le bilan sportif de l’ère Venanzi est également mitigé, voire carrément médiocre ces dernières années.

À peine deux mois après son arrivée, le Liégeois limoge son premier entraîneur, Slavoljub Muslin, pour engager Yannick Ferrera. Après avoir pointé à la dernière place du classement et loupé de peu les playoffs 1, le club sauve sa saison en remportant la Coupe de Belgique. La saison 2016-2017 sera un cuisant échec, avec une nouvelle participation aux PO2. L’homme fort de Sclessin confie alors son noyau à un ancien de la maison, Ricardo Sa Pinto, qui signera la saison la plus réussie de l’ère Venanzi.

Un bilan sportif très mitigé

Après un premier tour très pauvre en termes de jeu et de résultats, les Rouches se qualifient in extremis pour les PO1 en janvier 2018 et entament une remontée fantastique en championnat. Méconnaissables et portés par un Mehdi Carcela au sommet, les Liégeois régalent Sclessin durant trois mois. Ils bouclent la saison avec une nouvelle victoire en Coupe et une deuxième place en championnat.

Le retour de Michel Preud’homme à la barre en tant que "manager à l’anglaise" la saison suivante ramène un peu de stabilité et un nouveau podium, mais fait très mal au portefeuille. Sans résultats probants sur le moyen terme, car les trois saisons suivantes seront décevantes. La dernière, l’une des pires de l’histoire du club, sera d’ailleurs fatale au président Venanzi. La pauvreté du jeu proposé et les résultats catastrophiques de ces derniers mois finiront en effet d’attiser la colère des supporters.
 
Deux coupes et trois participations aux PO1 en six saisons n’auront pas suffi à compenser l’instabilité sportive et financière du Standard, à faire oublier les affaires judiciaires et les mauvais choix de la direction. Bruno Venanzi a sans doute pris la bonne décision en choisissant de quitter définitivement le club, mais il laisse “son” Standard, l’une des formations les plus prestigieuses du royaume, dans un bien piteux état, après avoir éteint la flamme de nombreux supporters ces dernières années…

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