Connaissez-vous Léo Montulet, l’ambitieux kayakiste belge ?

Sports |

Le Dinantais Léo Montulet vient de décrocher son premier contrat Adeps grâce à ses récents résultats. Le début d’une nouvelle vie pour cet ambitieux kayakiste. Proximus Pickx vous en dresse le portrait.

De Pickx

Partager cet article

Il est ébéniste et kayakiste. Et il vise un Top 5 aux prochains Championnats du monde de la discipline. Atypique et ambitieux, n’est-ce pas ? Le Dinantais Léo Montulet, 24 ans, membre du Royal Cercle Nautique Meuse & Lesse (RCNML) d'Anseremme, est l’un des meilleurs spécialistes belges de la descente classique longue distance sur rivière. Grâce à ses récents résultats, il signera en janvier son premier contrat Adeps d’Elite sportive. Il bénéficiera ainsi d’un salaire à mi-temps en tant qu’athlète professionnel. « C’est une délivrance. Je vais pouvoir me concentrer davantage sur le kayak. Avant de décrocher ce contrat, je vivais chez mes parents et le kayak ne me rapportait rien », explique le jeune Dinantais. Son sport lui coûtait même. Environ 3000 € par an en matériel. Ce contrat lui permettra de se concentrer sur les objectifs ambitieux qu’il s’est fixés.

Le premier sera de réaliser un beau résultat lors des Championnats du monde de descente canoë-kayak qui se dérouleront du 30 mai au 6 juin 2022 en France sur la Vézère (Corrèze). Léo Montulet y vise clairement le Top 5. Et pour cause. Pour être certain de conserver son contrat Adeps, réévalué chaque année, le Dinantais veut terminer dans les cinq premiers.

Du travail du bois à la descente de rivière

Passionné par la nature, le jeune homme partage sa vie entre le travail du bois, son métier, et la descente de rivière, son sport. Une fois ses études d’ébéniste terminées, Léo Montulet a commencé à travailler. Mais, il le sait, pour pouvoir atteindre ses objectifs sportifs il devra trouver un compromis avec sa situation professionnelle actuelle. « Je pose des châssis pour la société Perret. J’ai décroché ce contrat avant d’obtenir mon contrat à l’Adeps. Je vais désormais devoir concilier mon boulot et le kayak, qui devient pour moi un deuxième travail. Cela sera important pour moi de conserver les deux pour maintenir mon équilibre social. J’en ai déjà discuté avec mon patron et mon coach ainsi qu’avec mes parents pour m’organiser au mieux. Mon patron semble assez compréhensif mais quand la période intense commencera, j’aurai beaucoup moins de temps pour les châssis. On verra à ce moment-là. Mais si je dois faire un choix, il est déjà fait ».

Car le jeune Dinantais est bien conscient que le contrat Adeps est, sans doute, la seule opportunité qu’il aura de vivre de sa passion. « Depuis que j’ai commencé, on m’a toujours dit que je ne gagnerais pas d’argent avec ça. Comme j’ai l’esprit de contradiction, j’ai tout fait pour y arriver ». Léo Montulet a même été jusqu’à quitter son précédent job pour se consacrer entièrement, durant un an, à la pratique de son sport en vue d’obtenir ce fameux contrat Adeps. Un choix qui s’est avéré payant avec, notamment, une belle 7ème place aux Championnats d’Europe à Sabero (Espagne).

Une découverte tardive du kayak

C’est il y a seulement une dizaine d’années, en 2012, que Léo Montulet découvre le kayak lors d’un stage au RCNML. Il était alors âgé de 15 ans et cela a été une véritable révélation pour lui, mais aussi pour les spécialistes de la discipline qui ont très vite décelé son grand potentiel. « J’étais un enfant très turbulent ! », se souvient-il. « Alors, pendant les vacances scolaires, mes parents m’envoyaient en stages Adeps. C’est là que je me suis mis au kayak, qui m’a plu immédiatement. Pour moi, être sur l’eau, c’est le paradis ! Avec le temps, j’ai progressé et j’ai commencé à participer à des compétitions ». Il se lance donc à fond dans la descente longue distance et enchaîne d’emblée les bons résultats. Il s’entraîne de plus en plus jusqu’à être sélectionné en équipe nationale (U23). « Au début, je m’entraînais un peu n’importe comment », concède-t-il. « Je me contentais d’accumuler les heures sur l’eau ».  

Par la suite, le jeune kayakiste structure mieux ses entraînements, suivant d’abord les conseils de son père qui faisait des Ironman et des ultra-trails. En 2018, il est pris en main par la légende du kayak belge, Jean-Pierre Burny, quatre fois Champion du monde de descente longue distance dans les années 70.

Pour Montulet, c’est alors la révélation et l’explosion. En 2019, il devient en effet vice-champion du monde Espoirs (U23), et Champion du monde Espoirs par équipes, avec Samuel Pype et Kilian Meersmans.

Depuis début 2020, il est coaché par un autre Dinantais, Maxime Richard, trois fois Champion du monde en sprint (2010, 2013, 2016) et une fois en descente classique (2016). Une nouvelle collaboration qui s’avère également fructueuse dès 2021. Cette fois en Seniors avec une 7ème place aux Championnats d’Europe et une 4ème et 5ème places sur des manches de Coupe du monde. Le jeune Montulet s’affirme ainsi de plus en plus comme une valeur sûre du kayak belge. Son rêve ultime ? Devenir Champion du monde. Il sait que cela sera difficile d’y arriver en 2022, compte tenu de la forte concurrence européenne, française surtout qui connaît parfaitement cette rivière de Corrèze, très technique. Mais il y croit pour l’édition 2023 qui se déroulera en Chine. Son vœu pour cette année 2022 ? Un Top 5, au moins, lors de ces prochains Championnats. L’ambition, toujours... 

 

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top