Tom Boon revient sur l’épopée dorée des Red Lions: “La plus belle victoire, c’est d’inspirer toute une génération”

Sports | Deux semaines après le sacre olympique des Red Lions, Tom Boon a évoqué avec Proximus Pickx le superbe parcours des hockeyeurs belges à Tokyo.

De Pickx

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Tom, encore félicitations pour ce titre olympique. Cette médaille d’or, c’est l’accomplissement ultime d’une génération dorée qui a désormais tout gagné?

Tom Boon: Oui, c’est l’apogée de toute une carrière. Nous avons commencé à gagner des tournois importants après la finale manquée à Rio. Depuis lors, nous avons remporté quasiment chaque tournoi auquel on a participé. C’est l’aboutissement d’un travail de plusieurs années dont nous sommes très fiers.

Avant les Jeux, vous affirmiez venir à Tokyo pour décrocher l’or et rien d’autre. Tout au long du tournoi, on a eu l’impression que rien ne pouvait vous arriver. Cette confiance était nouvelle par rapport à Rio.

T.B.: La situation n’était pas du tout la même en 2016. À l'époque, nous étions 6e au classement mondial et nous n’avions encore jamais battu des nations comme l’Australie et les Pays-Bas dans les tournois majeurs. Ici, nous devions assumer notre statut de favori. Mais même quand on a la meilleure équipe sur papier, cela reste très compliqué de remporter un grand tournoi. On est restés soudés et on a cru en notre potentiel jusqu’au bout pour aller chercher cette médaille d’or.

Cette séance de shoot-out insoutenable en finale contre l’Australie, c’était quelque chose...

T.B.: Je ne comprends toujours pas pourquoi le dernier shoot-out a dû être retiré. Avec l’équipe, nous avions remarqué que les arbitres commettaient pas mal de petites erreurs durant le tournoi, et nous avions peur que ça finisse par nous porter préjudice à un moment, car nous nous sentions capables de remporter le tournoi.

Dans un moment pareil, le doute s’installe dans votre esprit?

T.B.: Nous sommes restés concentrés. Nous savions que Vincent (ndlr. Vanasch, le gardien) était prêt à en découdre, car il s’est entraîné pour ce genre de moment. Nous savions qu’en allant aux shoot-out, nous avions un léger avantage. Nous avons rarement perdu aux shoot-out, donc nous étions confiants.

Le retour en Belgique avec la parade dans les rues de Bruxelles, c’était riche en émotions, non? Surtout après avoir passé deux semaines dans votre bulle.

T.B.: C’était fantastique, j’ai encore la chair de poule rien que d’en parler! C’était un grand moment pour le hockey. Je n’aurais jamais imaginé ça il y a dix ans. Les gens étaient là malgré la pluie, certains avaient même les larmes aux yeux. On sent que les Belges sont fiers de leur équipe de hockey et ça fait chaud au cœur.

À titre personnel, comment as-tu vécu le tournoi? On sait que tu as connu une préparation compliquée.

T.B.: Je n’ai pas pu courir pendant un mois et j’ai mis du temps à revenir en forme. Au moment où j’ai recommencé la course, j’ai pris un coup de stick dans la figure et j’ai dû me faire recoudre. Tout ça a fait que je n’ai pas pu m'entraîner pendant la préparation, donc j’étais un peu juste physiquement sur le terrain et la chaleur n’a rien arrangé.

Votre coach Shane McLeod a dit adieu à la sélection après six années de bons et loyaux services. Que retiens-tu de lui en particulier?

T.B.: D’abord les victoires, car depuis qu’il est là, nous avons presque tout gagné! C’est quelqu’un qui possède une grande intelligence émotionnelle. Il sait quand et comment il doit parler aux gens. Ce n’est peut-être pas le meilleur entraîneur, mais il s’entoure très bien et se connaît parfaitement. C’est une énorme qualité d’arriver à gérer aussi bien un tel groupe de joueurs en leur permettant d’exploiter tout leur potentiel.

Vos résultats remarquables ont suscité un engouement énorme pour le hockey en Belgique ces dernières années, avec toute une génération de jeunes qui se sont mis à pratiquer ce sport. Au-delà des trophées, c’est votre plus belle réussite?

T.B.: C’est la plus belle victoire de pouvoir inspirer toute une génération. C’était d’ailleurs notre slogan aux Jeux (ndlr. “Inspire the next generation”). C’est beau de se dire que quand on gagne des titres, il y a des milliers de jeunes derrière qui rêvent de ça. On a montré que c’était possible de remporter des trophées et de faire de ce sport son métier.

La prochaine Coupe du monde, c’est déjà dans dix-huit mois. On imagine que ça vous plairait bien de rester encore sur le toit du monde quelques années...

T.B.: On a trois ans pour gagner à nouveau tout ce qu’on a déjà gagné! Je nous en crois capables. À deux ou trois joueurs près, l’équipe devrait rester la même. Mais la relève est de toute façon assurée. Les plus jeunes du noyau ont fait un excellent tournoi et ils vont encore progresser. Nous commencerons la Pro League en octobre, puis la Coupe du monde sera le prochain grand objectif.

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