Jean-Pierre Foucault se livre aux Belges sur Nostalgie : "Jusqu'à l'âge de 10-12 ans, on m'appelait mademoiselle au téléphone"

Cinéma | Véritable légende du paysage audiovisuel français, Jean-Pierre Foucault est présent sur les antennes de Nostalgie tout l'été, du 26 juin au 21 août, pour faire part de ses plus belles anecdotes sur sa carrière dans 'Sacré Jean-Pierre'. Pour l'occasion, Proximus Pickx a eu l'opportunité de s'entretenir avec l'animateur emblématique qui n'a pas encore dit son dernier mot.

De Pickx

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Bonjour, Monsieur Jean-Pierre Foucault ! Tout d'abord, toutes nos félicitations pour votre incroyable parcours. Le petit garçon qui écoutait la radio et rêvait de devenir animateur aurait-il pu imaginer une telle carrière ?

Jean-Pierre Foucault : "Bonjour ! Et merci pour les compliments. Pour répondre à votre question : jamais de la vie. Il en rêvait mais il n'aurait jamais pu l'imaginer. Faire le métier dont on rêvait quand on était gamin, c'est une véritable chance. Et quand cette opportunité s'est présentée, je l'ai saisie à bras-le-corps."

Peut-on vraiment parler de chance quand on fait preuve d'une si impressionnante longévité ?

J-P.F. : "Dans la vie, il faut un peu de talent, beaucoup de travail mais aussi beaucoup de chance. J'ai eu la chance d'avoir un ami d'enfance, qui habite toujours à quelques mètres de chez moi, qui a écrit pour moi pour me présenter à un concours à la radio (sur RMC, red.). Je l'ai réussi mais pas lui, ce qui ne l'a toutefois pas empêché de réussir sa vie (rires). Mais la chance se provoque évidemment. On ne peut pas rester enfermé chez soi en attendant les opportunités."

Vous êtes né un 23 novembre, donc vous êtes Sagittaire. Un signe de feu au tempérament fort et qui possède une personnalité très affirmée. Faut-il un tel profil pour percer dans ce métier ?

J-P.F. : "Ma personnalité est indissociable de ma réussite, c'est certain. Mais pour moi, le secret du succès, c'est de toujours rester soi-même. Il ne faut pas tricher avec ceux qui vous apprécient. Si vous jouez le rôle d'un personnage, ça ne peut pas marcher."

De quoi êtes-vous le plus fier quand vous repensez à votre carrière ?

J-P.F. : "De ma longévité, justement. On peut avoir du succès pendant 10 minutes, une heure, quinze ans, mais je n'aurais jamais pu imaginer avoir autant de succès."

Pourquoi avez-vous eu envie de faire de la radio ?

J-P.F. : "J'ai eu une jeunesse heureuse jusqu'à mes 10-12 ans et le décès précoce de mon père. Je n'aimais cependant pas beaucoup aller à l'école, ça n'a jamais été pour moi. Mais quand j'écoutais la radio, le type était toujours de bonne humeur. Et ce, même à 7 heures du matin. Georges Lourier, de France Inter, a été mon guide dans la vie. Je n'ai pas eu l'occasion de lui dire en face, mais je n'ai pas manqué l'opportunité d'en faire part à sa femme après son décès."

Vous avez déclaré par le passé que vos années de radio restent incontestablement vos plus belles années professionnelles. Quelle est la différence avec votre passage en télévision où vous avez gagné encore plus de notoriété ?

J-P.F. : "À la télévision, vous imposez des choses. En radio, c'est votre imaginaire qui construit. Si vous avez une idée à 12h en radio, elle sera à 12h02 à l'antenne. En télévision, vous avez plus de temps. Personnellement, je déteste la radio filmée, c'est une aberration. Ce que j'aime avec la radio, c'est que vous pouvez imposer une idée avec la force des mots, avec des sourires... C'est la force de persuasion qui m'impressionne. À côté de ça, j'avais déjà une forte notoriété quand je ne faisais que de la radio. Ce matin, par exemple, je suis allé chercher une baguette. Tout de suite, une femme derrière moi a dit 'Je reconnais cette voix' sans m'avoir vu. Il ne faut pas forcément avoir une image pour avoir une notoriété. Les gens me reconnaissent à la voix."

Avez-vous toujours eu cette voix si singulière ?

J-P.F. : "Presque. Jusqu'à l'âge de 10-12 ans, on m'appelait mademoiselle au téléphone (rires). Puis j'ai mué et j'ai eu la voix que l'on entend."

Bizarrement, même si vous êtes originaire de Marseille, vous n'avez pas d'accent. Est-ce quelque chose que l'on travaille ?

J-P.F. : "Je ne peux pas vraiment dire ça. Le fait de m'éloigner de Marseille y a sans doute contribué, mais quand je retourne voir mes copains d'enfance, je retrouve un petit peu cette voix fluette. L'accent est une forte carte d'identité."

On ne peut pas terminer l'interview sans parler de la Belgique et de votre présence sur Nostalgie pendant tout l'été. Parmi les nombreuses stars que vous avez rencontrées se trouvent évidemment des Belges. Avez-vous été marqué par leur tempérament ?

J-P.F. : "C'est une question difficile. Annie Cordy, elle, avait un vrai tempérament belge. Elle était extrêmement représentative et fière de ses origines. Maurane aussi m'a marqué. Ce qui m'a marqué chez les Belges, et surtout le public, c'est qu'ils sont extrêmement chaleureux et fidèles. C'est pour ça que j'ai accepté de faire l'émission. J'ai reçu pendant des années des courriers considérables de Belges qui me faisaient un bien fou. Cela n'a pas toujours été le cas de la part des Français."

Profitez de sacrées matinées sur Nostalgie (chaîne 865 sur Proximus Pickx) en compagnie de Jean-Pierre Foucault, en duo avec Ingrid Franssen, jusqu'au 21 août prochain, tous les samedis entre 9h et 10h. L'illustre animateur y racontera ses meilleurs souvenirs issus de ses 50 ans de carrière. De petites interventions seront aussi diffusées du lundi au vendredi à 8h35 (jusqu’au 9 juillet) / 08h20 (à partir du 12 juillet) et 17h25.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

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Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

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