Arno, entre musique et cinéma

Musique | Arno Hintjens, de son vrai nom, est une figure nationale. Cet Ostendais qui vit à Bruxelles est un monument de la musique rock belge, mais on oublie parfois qu'il a également tourné dans de nombreux films.

De Pickx

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Doit-on encore présenter Arno ? En 2019, le chanteur a fêté ses 70 ans, dont plus de 50 passés sur scène. L'année dernière, il nous a offert un beau cadeau: son 13e album solo, intitulé  'Santeboutique'. Une fusion de blues, de rock et de funk; un mélange de tendresse et de brutalité. Pour ce nouveau disque, le chanteur a trouvé l'inspiration autour de lui. "L'homme est ma principale source d'inspiration", a expliqué celui qui continue d’observer le monde. Entre ses chansons, Arno fait des blagues sur Jan Jambon, clame "fuck the Brexit" et plaide en faveur de la Belgique et de l’idée européenne.

Si le chanteur est connu des deux côtés du pays pour son style musical si particulier et ses performances intenses sur scène, Arno a également joué dans une vingtaine de films. C'est dans 'Camping Cosmos' (1996) qu'il tient son premier rôle notable, devant la caméra de Jan Bucquoy, connu pour avoir réalisé l'hexalogie intitulée 'La Vie sexuelle des Belges', dont 'Camping Cosmos' est le deuxième volet. Ce film complètement décalé raconte l'histoire d'une galerie de personnages caricaturaux dans un camping de la côte belge. Arno y incarne un sauveteur homosexuel aux côtés de Lolo Ferrari. Autre rôle marquant, celui que lui offre Samuel Benchetrit en 2008 avec 'J'ai toujours rêvé d'être un gangster'. Arno y joue son propre rôle, en duo avec Alain Bashung. Le réalisateur se rappelle d'ailleurs avoir eu peur, car aucun des deux ne connaissaient leur texte. Mais les choses se sont finalement bien passées et ce moment entre les deux hommes est une pépite à revoir.

Rôles principaux

C'est en 2006 que la réalisatrice Martine Doyen pense à Arno pour incarner le personnage principal de son film 'Komma', nommé pour la 46e Semaine de la Critique à Cannes. Arno incarne Peter de Wit, un mythomane qui va rencontrer une amnésique, et qui va s'amouracher de celle-ci durant un road-trip entre Bruxelles et la Bavière. La critique est impressionnée par son rôle de personnage à la dérive, qu'il habite avec un grand naturel et un soupçon de surréalisme.

En 2015, son rôle dans 'Préjudice' sortait également du lot: Arno, l’impulsif, grande gueule au cœur d’or, devait se glisser dans la peau d’un père de famille bourgeois, fatigué d’avoir éduqué un fils malade. L’acteur marche à l’instinct et forme avec Nathalie Baye un couple improbable. Ensemble, ils crèvent l’écran. De son personnage quasiment muet, le réalisateur Antoine Cuypers dit : "c’est une figure paternelle en retrait. Sa relation lui a échappé, il vient avec toute sa maladresse". De fait, dans 'Préjudice', Arno démontre son talent, alternant postures revêches, gestes tendres et répliques éclair.

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