Ces minorités qui ont influencé notre musique contemporaine

Musique | Ce n'est plus un secret pour personne. La musique unit. Elle est un ciment social et 'racial'. Saviez-vous que les genres musicaux actuels, on les doit à des minorités sociales. Véritable moyen d'expression, la musique transmet des messages de cohésion sociale tout au long de son histoire. En passant du jazz au rap, ce sont les communautés noires, gays et latinos qui ont donné le ton. 

De Pickx

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De l'esclavagisme au Jazz

Sans les influences africaines, la musique telle qu'on la connait, n'existerait pas. La période coloniale va déplacer environ 1 million d’esclaves contre leur volonté aux États-Unis. 85% d’entre eux viennent d’Afrique. L'esclavage aura des conséquences profondes et irréversibles sur l'histoire de la musique. Face aux difficultés de leur quotidien, la musique devient un refuge pour les populations noires mais aussi un moyen de préserver leur unité et leur culture. Pour oublier le travail forcé dans les champs de coton, ils inventent les ‘work songs’ qui sont chantées a cappella pour rythmer et motiver leurs mouvements répétitifs. Le gospel voit le jour à ce moment de l’histoire.

Petit à petit cette musique afro-américaine va se propager dans les États-Unis du XIXe siècle. Dans la ville de la Nouvelle-Orléans, des Afro-Américains ne sachant pas lire la musique animent les fanfares locales par de nouvelles sonorités musicales. Ces mélodies entraînantes seront appelées ‘Jass’. En 1917, un groupe entièrement blanc va prétendre inventer le genre et s’en accaparer. Les ‘Original Dixieland Jass Band' sortent leur disque 'Livery Stable Blues', totalement plagié des musiciens Afro-Américains qu’ils avaient entendus dans leur ville natale. L’album s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires et dans les années 1920, le jazz devient populaire.

 

Le Rock’N’Roll, pas tellement blanc

Lorsque l’on parle de rock’n’roll, on associe souvent le genre à Elvis Presley. Même si beaucoup pensent aujourd’hui, qu’il s’agit ‘un ‘genre blanc’, il faut savoir que les origines du rock découlent de la communauté noire américaine. La marraine du rock 'n' roll, Sister Rosetta Tharpe, qui a fait de cette musique naissante ce qu'elle est aujourd'hui, grâce à son style de guitare distinctif inspiré du gospel. Rapidement devenu un phénomène culturel grand public, il devient une manifestation de l’anti-culture. De nombreux artistes noirs comme Little Richard et Chuck Berry donneront le ton à ce genre. Jusqu’au jour où un blanc à la voix de baryton et au déhanchement légendaire s’appropriera le style. Le ‘King’, Elvis Presley sort 'That’s Alright Mama' et collectionnera très rapidement les succès. L’évolution du rock au fil des années s’est faite progressivement. Une déclinaison du rock américain voit le jour en Angleterre avec les ‘Beatles’ et les Rolling Stones’. Le genre évolue avec la société et le contexte de l’époque.

 

La culture gay en musique

Dans les années 60 -70, on assiste à la fin du rêve hippie et à la disparition du psychédélisme. Le ‘glam rock’ apparait sous le strass et les paillettes des costumes androgynes de Bowie ou encore Queen. Ces artistes dont le comportement jouait sur la carte de l’ambiguïté sexuelle ont permis à la communauté gay de s’identifier. 

À cette époque, les gays étaient dans une situation de marginalisation, d’oppression culturelle comparable à celle des Noirs. Le Disco est né dans ce contexte grâce à des DJ’s de clubs LGBT de l’époque qui mixaient les genres musicaux avec de la musique électronique. Plongeant ses racines dans la funk music noire américaine et les rythmes latino, le disco représentait une renaissance musicale par rapport aux années précédentes prédomines par le rock.

Il faudra attendre quelques années pour que les maisons de disque se rendent comptent que ce phénomène n’est pas une mode passagère. Ce n’est que dans les années 80 que la musique sort des clubs gay et se commercialise. L’un des groupes qui représente ce succès n’est autre que ‘Village People’. Les thèmes des chansons et le style du groupe, notamment vestimentaire, feront des Village People un symbole du mouvement gay de l’époque. Le disco va être à l’origine des courants musicaux qui vont suivre. Elle va engendrer la house, la dance, la techno et leur nombreux dérivés : garage, deep-house, drum and bass, ainsi que toutes les nombreuses déclinaisons de la musique électronique. Elle va aussi se mélanger avec les autres courants issus des minorités (noirs et latinos) comme le R’n’B, le hip-hop, le rap.

 

Le rap comme moyen d'expression

La culture hip-hop, quant à elle, est originaire des ghettos noirs et latinos de New York. Elle s'est répandue rapidement dans l'ensemble du pays puis a gagné le monde entier au point de devenir une culture urbaine importante. Dès ses débuts, le hip hop était un outil de revendication des droits d’une minorité opprimée contre un système favorisant les blancs. L’idée de base de cette culture était de transformer l’énergie négative qui donne naissance à la délinquance et la violence en énergie positive dans la production artistique comme le graffiti, le rap ou la danse. Ce genre musical a touché un large public grâce à MC Hammer. Il atteint la première place des classements et son single 'U Can't Touch This' atteint le top 10 du Billboard. MC Hammer devient l'un des rappeurs les plus populaires du genre et jouera aussi un rôle clé. 

 

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