Les Diables Rouges Futsal ont tout à gagner en Italie

"Nous sommes là pour gagner, pas pour jouer." En prononçant cette phrase, variante de la célèbre doctrine du football "Une finale, ça ne se joue pas, ça se gagne", Moustafa Idrissi ne croyait pas si bien dire au moment de préfacer début février le choc en Italie de ce mardi 9 mars. Le portier des Diables Rouges Futsal ne savait, en effet, pas encore à ce moment-là, à la sortie d'un match nul frustrant face à la Finlande et de la belle victoire contre le Monténégro au Country Hall (6-2), que le duel face aux Transalpins serait encore plus crucial en vue de la qualification pour l'Euro 2022. Il faut dire qu'entretemps, les Belges ont mordu la poussière de manière surprenante dans les Balkans (4-3). Un revers inattendu qui grille par la même occasion le joker qui devait leur servir pour le déplacement chez l'ogre du groupe.

Une différence entre respect et crainte

Après trois journées de qualification, le bilan de la Belgique n'est pas vraiment celui escompté. Quatre points sur neuf, avec deux matchs disputés à domicile et l'adversaire le plus faible du groupe rencontré en aller retour, Karim Bachar et les siens auraient pu rêver d'un meilleur départ. La situation est cependant loin d'être alarmante. Certes, les Diables Rouges Futsal s'apprêtent à croiser le fer à deux reprises désormais avec l'une des meilleures formations d'Europe. Mais il est important de rappeler qu'ils n'ont presque rien à perdre dans ces confrontations contre une équipe qui, sur papier, est un cran au dessus. Les Belges partent-ils pour autant perdant d'avance ? Le sélectionneur national Karim Bachar pense le contraire: "Si on joue à fond, tout est possible. Le futsal, ce n'est pas du calcul. Nous jouons chaque match pour gagner. Ce ne sera évidemment pas facile mais c'est la même chose pour chaque match au niveau international."

Si on se base simplement sur le classement des meilleurs formations européennes de futsal, l'Italie complète le top 5 tandis que la Belgique est dix-septième. L'écart entre les deux équipes est donc considérable sur le plan historique. Dans les faits, cependant, les Diables Rouges n'ont pas à rougir de leurs dernières prestations face aux Transalpins avec une victoire et un match nul au cours des deux plus récents affrontements en 2018. De là à dire que nous sommes favoris ? "Il y a une très grande différence entre les matchs amicaux et la compétition officielle", tempère le coach belge. "De plus, l'équipe d'Italie n'a plus grand chose à voir avec la formation que nous avons affronté à ce moment-là. J'ai vu l'équipe jouer contre la Finlande, c'est très très fort. Ils sont en plein championnat, ce sont des professionnels, ils s'entraînent deux fois par jour avec leur club mais aussi beaucoup avec l'équipe nationale. Nous pouvons blaguer mais il faudrait être fou pour dire qu'on est favori. Quand on voit le ranking FIFA, ça veut dire beaucoup. Ce classement n'est pas basé sur un match mais sur de nombreuses rencontres. L'Italie, que ce soit en futsal ou en football, c'est une grande nation. Malgré tout, tout est possible. On ne part pas avec l'idée que l'on va perdre mais on va devoir travailler."

Ne pas faire de cadeaux

Avant d'imaginer un quelconque exploit,  la Belgique devra analyser ce qui lui a fait défaut  lors des premiers matchs. Trop souvent depuis le début de la campagne, les coéquipiers de Mohamed Reda Dahbi ont commis des erreurs individuelles. Si la Finlande et le Monténégro en ont déjà profité, l'Italie ne se fera pas prier non plus pour punir les Diables Rouges dès que la moindre petite occasion se présentera. "Quand tu veux faire des résultats contre des grandes équipes, tu ne peux pas te permettre de donner des buts. Ils ont assez de qualité pour marquer et, si on veut prendre des points, il ne faut pas leur faire de cadeaux", insiste Karim Bachar.

Face à un adversaire du calibre de l'Italie, les détails feront la différence. L'esprit d'équipe et l'efficacité offensive, qui a fait défaut au Monténégro, devront être au rendez-vous. "L'Italie, c'est un gros morceau mais on pense qu'on va gagner", affirmait avec le sourire Mustafa Idrissi. Le portier de notre équipe nationale, qui possède un incroyable jeu au pied, sera peut-être la clé pour ramener les trois points d'Italie et relancer complètement les Diables Rouges dans ces qualifications. Sa furia habituelle emportera-t-elle ses partenaires avec lui dans une nuit de folie ?

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Le programme en vue de l’EURO:

28 janvier 2021 : Belgique - Finlande (3-3)
2 février 2021 : Belgique - Monténégro (6-2)
4 mars 2021 : Monténégro - Belgique (4-3)
9 mars 2021 : Italie - Belgique
8 avril 2021 : Belgique - Italie
13 avril 2021 : Finlande - Belgique
14-17 novembre 2021 : barrages éventuels
9 janvier-6 février 2022 : phase finale de l’EURO

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