F1 Esports Series : preview de la saison 4

De Proximus

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Les feux s’allument sur les circuits virtuels de la Formule 1. La tension monte dans les gradins, tandis que les pilotes prennent place derrière leur volant. Pas de doute, la nouvelle saison des F1 Esports Series est sur le point de démarrer. Tour d’horizon d’un des plus gros événements mondiaux de simracing*.

Les équipes*

A l’instar du championnat officiel de Formule 1, pas moins de dix équipes s’affronteront dès ce mercredi pour tenter de décrocher le très convoité titre des constructeurs et les 750.000 dollars à la clé.

  • Red Bull Racing Esports Team
Frederik Rasmussen, Marcel Kiefer et Tino Naukkarinen. © F1 Esports Series

Couronné champion par équipe lors de la saison précédente, le team Redbull fait naturellement partie des favoris pour cette édition 2020. Emmené par le vice-champion des pilotes, le danois Frederik Rasmussen, la structure autrichienne renforce sa line-up avec l’arrivée de deux noms bien connus de la scène esport F1, avec l’Allemand Marcel Kiefer (ancien Racing Point) et le Finlandais Tino Naukkarinen (ex Williams). Tous deux familiers avec les marches du podium, ils devront épauler Rasmussen dans la quête d’un second titre constructeur consécutif.

  • Ferrari Driver Academy Hublot Esports Team
David Tonizza, Enzo Bonitto et Filip Presnajder. © F1 Esports Series

Dauphin du taureau ailé la saison dernière, le cheval cabré entend bien prendre sa revanche avec le champion en titre des pilotes, David Tonizza. Auteur d’une saison 2019 impressionnante de régularité avec trois victoires et des points marqués à chaque course, l’Italien devrait à nouveau être le fer de lance de la Scuderia. Si l’équipe peut également compter sur l’expérimenté Enzo Bonitto, les regards devraient être braqués sur le rookie Filip Presnajder qui complète le trio. A seulement 17 ans, le joueur slovaque a dominé les Challenger Series avec quatre victoires consécutives et est l’un des talents les plus prometteurs de ces F1 Esports Series. Avec pareille line-up, nul doute que Ferrari est un candidat des plus sérieux dans la course aux titres pilote et constructeur.

  • Alfa Romeo Racing Orlen F1 Esports
Daniel Bereznay, Dominik Hoffman et Jarno Opmeer. (c) F1 Esports Series

Après avoir terminé sur la troisième marche du podium en 2019, Alfa Romeo peut se targuer de compter sur l’une des line-ups les plus solides du plateau avec Dani Bereznay et Jarno Opmeer. Ancien pilote Mercedes et vainqueur à de multiples reprises, le premier sait comment gagner une course et est l’un des joueurs les plus expérimentés du plateau. Mélangez cela à une vitesse redoutable et une solide régularité, et vous obtenez un candidat au titre plus que crédible. Du côté de Jarno Opmeer, le Hollandais n’est pas surnommé « Mr Hotlap » pour rien. Incroyablement rapide sur un tour et détenteur de nombreux records mondiaux en Time Trial (contre la montre, ndlr), il est assurément un atout supplémentaire pour Alfa cette saison. Le troisième seat (littéralement siège, ndlr) sera quant à lui occupé par l’Autrichien Dominik Hoffman, qui n’a pas couru en 2019.

  • Renault Vitality
Casper Janssen, Fabrizio Donoso et Nicolas Longuet. © F1 Esports Series

Les abeilles s’équipent du moteur au losange pour ce partenariat 100% français. Après avoir manqué de peu le podium l’année dernière, Renault Vitality aborde cette nouvelle saison avec un roster complètement revu. La line-up sera composée du Français Nicolas Longuet, anciennement second pilote chez Red Bull. Auteur d’un podium lors de sa première saison dans la division reine, il jouera un rôle clé aux côtés de son nouvel équipier, Fabrizio Donoso. Vice-champion du monde 2017 et absent du championnat 2019, le Chilien entend bien revenir sur le devant de la scène et montrer qu’il n’a rien perdu de sa vitesse. Son expérience pourrait bien aider Renault à progresser dans les rankings. Enfin, c’est le jeune Norvégien de 17 ans, Casper Janssen, qui complète le trio.

  • Williams Esports
Alvaro Carreton, Michael Romanidis et Salih Saltunc. © F1 Esports Series

Vierge de podium en 2019, l’équipe britannique espère nouer avec le succès cette saison. Disposant d’une line up rapide composée d’Alvaro Carreton, Salih Saltunc et Michael Romanidis, les possibilités pour inscrire de gros points seront bien réelles. A voir si les joueurs parviendront à saisir toutes les opportunités, dans un milieu de plateau extrêmement serré.

  • McLaren Shadow
Dani Moreno, James Baldwin et Matthias Cologon. © F1 Esports Series

Gros changement de line-up également du côté de McLaren qui fait peau neuve à l’occasion de sa quatrième saison en F1 Esports Series. Le roster papaya devrait être l’un des plus intéressant à découvrir, avec la présence du « World Fastest Gamer » en personne, le Britannique James Baldwin. Incontestablement l’un des joueurs les plus rapides du plateau, Baldwin bénéficie également d’expérience sur piste réelle, puisqu’il a piloté en championnat GT4 dans l’équipe de l’ancien champion du monde de F1, Jenson Button. Il sera épaulé par l’expérimenté Matthias Cologon et le jeune Espagnol Dani Moreno.

  • BWT Racing Point F1 Esports Team
Daniele Haddad, Lukas Bakeley et Shanaka Clay. © F1 Esports League

Les panthères roses abordent cette nouvelle saison dans une dynamique de stabilité avec Lukas Bakeley, auteur de deux podiums l’année dernière dont une victoire – et non des moindres- à Monaco devant le champion en titre David Tonizza. Accompagné du doyen de la compétition en la personne de Daniele Haddad (28 ans), et du prometteur Anglais Shanaka Clay, vainqueur en Challenger séries pour son deuxième Grand Prix seulement, l’équipe qui deviendra Aston Martin l’année prochaine aura à cœur de réaliser une meilleure saison.

  • Mercedes-AMG Petronas Esports Team
Bardia Boroumand, Bono Huis et Brendon Leigh. © F1 Esports Series

Si les amateurs de Formule 1 sont habitués à voir l’écurie Mercedes rafler les championnats depuis plusieurs années, la situation est bien différente en ce qui concerne ses représentants esportifs. Disposant pourtant des services du double champion du monde britannique Brendon Leigh, les anciennes flèches d’argents n’ont pas réussi à faire mieux que la huitième place à l’issue de la saison 2019. Également composé du Hollandais Bono Huis et de l’Iranien Bardia Boroumand, Mercedes se doit de performer et retrouver les sommets.

  • Scuderia AlphaTauri Esports Team
Joni Tormala, Manuel Biancollila et Patrick Holzmann. © F1 Esports Series

Le junior team de Redbull cherchera sans aucun doute à gagner des places dans le classement cette saison avec l’arrivée de Joni Tormala, auteur de 57 points inscrits en 2019. Un autre nom bien connu de la scène F1 Esports se joint à lui avec Patrick Holzmann, détenteur du « DHL Fastest Lap Award ». Manuel Biancollila complète le roster. Plutôt inexpérimenté, il devra démontrer qu’il mérite sa place de titulaire.

  • Haas F1 Team Esports
Cedric Thone, Floris Wijers et Simon Weigang. © F1 Esports Series

Enfin, le team Haas complète ce tableau au niveau global très élevé. La structure américaine sort d’une saison 2019 difficile, malgré plusieurs belles performances de son pilote phare Floris Wijers. Ils ont tout à prouver pour cette édition 2020, avec une line up constituée de l’ex-pilote Renault Vitality, Cedric Thone et l’Allemand Simon Weigang.

Le format

Cette année, les pilotes joueront depuis chez eux, COVID-19 oblige. © F1 Esports Series

Cette quatrième saison des F1 Esports Series se déroulera sur douze courses étalées d’octobre à décembre. Le système de point est similaire à celui appliqué en Formule 1, avec 25 unités octroyées pour la première place à l’unique point accordé au huitième.

Les nouveautés viennent de la longueur des courses portées à 35%* (au lieu de vingt-cinq précédemment). Il sera intéressant d’observer l’impact que cet allongement aura sur les stratégies en termes de choix de pneus notamment. Un autre changement important concerne les qualifications qui s’établiront sous un format complet en trois phases (Q1 pour le top 15, Q2 pour le top 10, Q3 pour la pole).

Les circuits

Coté tracés, il faudra compter sur deux nouveaux pays inscrits au calendrier 2020 avec le Vietnam (Hanoï) et les Pays-Bas (Zandvoort) qui prendront part aux douze rounds prévus pour cette saison 4.

  • R1 – Bahrain

Bienvenue dans le désert pour ce tracé technique où la dégradation des pneus est importante. Avec un secteur 2 sinueux composé de points de freinages difficiles à visualiser, les possibilités de dépassements devraient plutôt avoir lieu en bout de ligne droite dans le secteur 1.

Vainqueur 2019: David Tonizza

  • R2 – Vietnam

C’est l’une des nouveautés de ce calendrier 2020. Le circuit urbain d’Hanoï débarque pour la première fois avec un layout (tracé, ndlr) qui n’est pas sans rappeler celui de Bakou en Azerbaïdjan avec des lignes droites extrêmement longues liées entre elles par plusieurs passages composés de virages plutôt longs et lents.

  • R3 – Chine

On reste en Asie pour cette troisième manche avec le circuit de Shangaï. Il faudra faire attention au premier tour, très souvent animé avec un long et large turn 1 durant lequel il sera possible de gagner plusieurs places en cas de bon départ. A l’inverse, tout mauvais positionnement sur la piste sera immédiatement sanctionné par une perte de positions qu’il sera ensuite difficile de récupérer avant la très longue ligne droite du secteur 3.

Vainqueur 2019: David Tonizza

  • R4 – Pays-Bas

Deuxième nouveau venu, le Grand Prix des Pays-Bas prend place dans les dunes de Zandvoort. Rapide et sinueux, ce tracé offre très peu de possibilité de dépassements. Les pilotes devront compter sur la ligne droite amorcée par un virage incliné pour espérer gagner des places.

  • R5 – Canada

Le circuit Gilles Villeneuve représentera un challenge pour les pilotes en matière de limitations de la piste. Il faudra viser juste entre les nombreuses chicanes qui composent ce tracé globalement rapide, sous peine de se voir infliger une pénalité. Avec des secteurs 1 et 2 sinueux où l’appui est important, il faudra trouver le bon compromis pour négocier le secteur 3, doté d’une très longue ligne droite avant la dernière chicane, qui représente l’une des meilleures possibilités de dépassement.

Vainqueur 2019: Cedric Thome

  • R6 – Autriche

Les montagnes et les pâturages offrent au carrousel de Spielberg un cadre idyllique. Le tracé court offre assez bien d’animation compte tenu de ses trois lignes droites consécutives avant d’amorcer un secteur 3 sinueux mais tout aussi rapide. Attention à ne pas dépasser les limites de la piste (très strictes) au premier virage.

Vainqueur 2019: David Tonizza

  • R7 – Royaume-Uni

Temple de la Formule 1, Silverstone dégage autant de nostalgie au réel qu’au virtuel. Fort de ses virages mythiques (Copse, Beckett, Maggot), dépasser peut se révéler plus compliquer en raison du DRS qui favorise la formation d’un peloton rectiligne au rythme de course souvent similaire.

Vainqueur 2019: Marcel Kiefer

  • R8 – Belgique

Que serait un championnat de F1 sans Spa-Francorchamps ? Souvent présenté comme l’un des tracés favoris des pilotes, il faudra trouver le juste compromis au niveau des réglages entre les secteurs 1 et 3 extrêmement rapides au contraire du secteur 2 qui nécessite plus d’appui. C’est probablement là que les joueurs les plus rapides pourront faire la différence en qualifications. Attention toutefois, la pôle n’est pas nécessairement un avantage sur ce circuit, avec une ligne droite interminable entre le turn 1 et le turn 4.

Vainqueur 2019: Daniel Bereznay

  • R9 – Italie

Monza n’est pas surnommé le temple de la vitesse pour rien. Avec la majorité du circuit passé à fond, le deuxième secteur s’avérera décisif pour faire la différence. On peut également s’attendre à un départ animé avec la chicane du turn 1 très étroite, où les accrochages sont monnaie courante.

Vainqueur 2019: Daniel Bereznay

  • R10 – Japon

Un autre classique du calendrier, Suzuka est le seul tracé en « 8 » de la compétition. Circuit sinueux et technique, les possibilités de dépassement sont plutôt faibles. La stratégie des arrêts aux stands jouera un rôle d’autant plus important. Ici, la moindre erreur de pilotage se paye cash et résulte bien souvent en un abandon pur et simple.

Vainqueur 2019: Frederik Rasmussen

  • R11 – Mexique

Avant-dernière épreuve de cette saison 4 des F1 Esports Series, le Mexique est une étape charnière de ce calendrier. Malgré une très longue ligne droite qui s’étend de la ligne de départ au turn 1, ce circuit requière une certaine dose d’appui dans les secteurs 2 et 3 compte tenu du nombre importants de virages qui les composent. Il faudra être vigilent au niveau des limites de la pistes, surtout sur l’enchainement des “S” dans le secteur 2 où toute roue mal placée pourra être sanctionnée d’une pénalité.

  • R12 – Brésil

Le pays d’Ayrton Senna accueillera l’ultime étape de ces F1 esports Series sur l’Autodromo José Carlos Pace. Relativement court, le tracé s’avère exigeant en matière de réglages et offre au moins une possibilité de dépassement dans les trois secteurs.

Vainqueur 2019: Daniel Bereznay

Les joueurs à suivre

  • David Tonizza (Ferrari)

Le champion du monde en titre défend sa couronne avec Ferrari. Incroyablement régulier et doté d’une vitesse qui n’est plus à prouver, l’Italien fait partie des grands favoris à la victoire finale.

  • Frederik Rasmussen (Red Bull)

Le vice-champion de la saison 2019 est un sérieux client, peu importe le circuit. Poussé par une dynamique positive engendrée par le titre des constructeurs remporté pour Red Bull l’année dernière, le Danois devra tout donner pour battre ses rivaux, chose qu’il a déjà montré par le passé.

  • James Baldwin (Mclaren)

Le pilote le plus rapide du monde n’est pas là pour faire de la figuration. Bénéficiant désormais d’une expérience de course réelle comme virtuelle, le Britannique a brillé partout où il est passé. Dans quelle mesure son passage en championnat de GT4 avec Mclaren l’aura-t-il poussé dans une autre dimension reste à voir.

  • Filip Presnajder (Ferrari)

Sensation des Challenger Series, Presnajder pourrait bien être l’atout caché de Ferrari. S’il manque encore d’expérience, son talent brut est pour le moins évident et pourrait poser problème aux cadors du championnat s’ils relâche leur vigilance. A voir dans quelle mesure il sera titularisé par la Scuderia, qui peut compter sur le vétéran Enzo Bonito pour épauler Tonizza.

  • Brendon Leigh (Mercedes)

Plutôt discret lors de la saison précédente, le double champion 2017 et 2018 reste l’un des pilotes les plus rapides du plateau. Si beaucoup considèrent la saison 2019 comme un étape de transition pour l’équipe Mercedes, Leigh demeure le fer de lance des anciennes flèches d’argent et fait partie des candidats au titre les plus crédibles, malgré une décevante cinquième place au terme du dernier championnat.

Vous disposez désormais du guide complet pour suivre ces F1 Esports Series, dont les deux premières manches auront lieu ce soir dès 20h30. Et comme le veut le vieil adage des sports moteurs: “Gentlemen, start your engines”!

*la terminologie “Simracing” est discutable concernant le gameplay de F1 2020, plutôt situé entre la simulation et l’arcade.

*chaque roster se compose de trois joueurs, avec deux titulaires et un remplaçant.

*le pourcentage correspond à l’échelle par rapport à la durée d’une vraie course de Formule 1.

Crédits Visuels: F1 Esports Series, captures d’écran dans le jeu F1 2020

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