Les choses à savoir sur l'univers particulier de Blade Runner

Cinéma | Alors que France 2 diffuse ce soir Blade Runner 2049 , Proximus Pickx vous propose un tour d'horizon de cette franchise de science-fiction culte.

De Pickx

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Avant d'être adapté en film, l'univers de Blade Runner a été dépeint par un écrivain de talent, Philip K. Dick. Dans 'Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?', Philip K. Dick pose les bases du concept de répliquant, ces androïdes à l'apparence humaine dépourvu d'empathie. C'est avec ce livre, sorti en 1976 que l'auteur se fera connaître. En 1982, Ridley Scott décide d'adapter l'histoire au cinéma. Le film fait désormais partie des classiques du genre.

À noter que la bibliographie de Philip K. Dick est truffée d'œuvres majeures pour les fans de science-fiction qui ont d'ailleurs souvent été adaptées au cinéma: 'Total Recall', 'Minority Report', 'Planète hurlante', ou encore 'A Scanner Darkly'.

Dans le premier Blade Runner, le spectateur est plongé dans un futur dystopique dans lequel des humains synthétiques appelés "répliquants" sont conçus par la puissante Tyrell Corporation pour travailler dans les colonies spatiales. En plein Los Angeles futuriste, le Blade Runner Rick Deckard (Harrison Ford) va traquer un groupe de répliquant dangereux. Pour distinguer les androïdes des humains, il utilisera un test fonctionnant sur l'empathie, les androïdes en étant dénués.

Deux sorties décevantes

Si le film de Ridley Scott est aujourd'hui devenu culte, le public comme les critiques n'ont pas suivi à sa sortie en 1982. Le tournage fut compliqué et les producteurs imposèrent au réalisateur une autre fin, jugée plus présentable pour le public. Ce n'est que plusieurs années après que Ridley Scott put sortir sa version "director's cut". Dans celle-ci, un doute est instauré sur la véritable nature de Rick Deckard, est-il humain ou est-il également un répliquant ?

Depuis, l'aura du film a pris énormément d'ampleur, et le monde du cinéma s'accorde à dire que Blade Runner est une oeuvre majeure de science-fiction qui a posé les bases du genre pour beaucoup de réalisateurs. En 1993, le film est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour être conservé en raison de son importance culturelle.

35 ans après la sortie de Blade Runner, le réalisateur canadien Denis Villeneuve s'attaque à la lourde tâche de donner une suite aux aventures de Rick Deckard, au risque de vexer les nombreux fans. Dans Blade Runner 2049, l'histoire démarre trente ans après le premier volet. L'enquête d'un Blade Runner, incarné par Ryan Gosling, le mène sur les traces de Rick Deckard, aujourd'hui disparu.

Denis Villeneuve a expliqué avoir voulu rendre hommage au film de Ridley Scott, et il le pari est réussi ! Le film a été salué par la critique à sa sortie, notamment pour ses effets visuels somptueux. Nommé cinq fois aux Oscars, le film remporta la statue de la meilleure photographie et celle des meilleurs effets visuels.

Cependant, comme le premier volet, le public ne suit pas, et le film est un échec au box-office. Doté d'un budget colossal de 300 millions de dollars (incluant le budget du marketing), le film ne fera que 259 millions de dollars de recettes.

Une atmosphère particulière

C'est sûrement ce qui caractérise le plus l'univers de Blade Runner, son ambiance. Pour cela, Ridley Scott a eu l'idée de mêler la science-fiction avec les codes des films noirs. On retrouve donc une ambiance particulièrement sombre qui s'attarde sur une exploration unique de la condition humaine, dans des décors somptueux. Dans les deux films, les plans de ce Los Angeles futuriste sont particulièrement travaillés. Le style visuel de Blade Runner use et abuse des lumières tamisées, des rues sombres et pluvieuses arborant des néons de calligraphies asiatiques. Ridley Scott utilisera d'ailleurs la même recette pour son film Black Rain quelques années plus tard, le côté science-fiction en moins.

Le style visuel du film fait aujourd'hui référence pour des mouvements comme le cyberpunk, le néo-punk ou la synthwave.

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