Pourquoi la montagne arrive de plus en plus tôt sur les grands tours

Sports |

Les arrivées au sommet sont des ingrédients phares des grands tours, tant elles font la gloire de leurs vainqueurs. Aujourd’hui, la quatrième étape de la Grande Boucle se terminera par l’ascension vers Orcières-Merlette, à plus 1.800 mètres d’altitude. Une arrivée si haute en début de parcours, c’est du jamais-vu. Mais cela confirme la tendance actuelle: la montagne est de plus en plus précoce sur les grands tours.

De Pickx

Partager cet article

Au bout de l’effort, le coureur peut enfin lever les bras. Le visage est sans doute encore crispé par la douleur, mais la joie et la fierté finissent par prendre le dessus. Car s’imposer sur un sommet, c’est un double exploit. Avec l’ultime poussée d’adrénaline qui permet de repousser ses limites, le coureur s’envole - littéralement - vers la victoire. Pour le spectateur, c’est toujours synonyme de grand spectacle; la cerise sur le gâteau après une longue étape. 

Pour la quatrième étape du Tour de France, l’arbitre de la course sera la montée vers Orcières-Merlette, dans les Hautes-Alpes, qui culmine à 1.800 mètres. Sept kilomètres à 6,7% de moyenne, avec des passages à 8,2% dans le deuxième kilomètre. Pas tendre pour les coureurs, et de quoi juger immédiatement de la forme de chacun. 

Une telle arrivée en altitude survient rarement si tôt dans un grand tour. Généralement, les coureurs disposent d’une première semaine assez tranquille pour s’échauffer. Mais la tendance est au changement ces dernières années, avec des premières ascensions dès les premières étapes des tracés.

Du spectacle plus rapidement

Ce Tour 2020 en est le parfait exemple avec de la haute montagne dès la deuxième étape et une arrivée en altitude dès la quatrième. L’année passée déjà, l’effroyable Planche des Belles Filles accueillait le final de la sixième journée, avec une brillante victoire du Belge Dylan Teuns. Sur la Vuelta 2019, la cinquième étape offrait une arrivée difficile située à l'Alto de Javalambre, à près de  2.000 mètres. Même refrain sur le Giro 2018, qui comptait une arrivée en côte sur l’Etna lors de la 6e journée.

Bien entendu, les plus grandes difficultés restent toujours situées en fin de parcours. Cette année en France, il faudra attendre la troisième semaine pour voir les ascensions de certains cols mythiques (le Grand Colombier) ou inédits (le Col de la Loze, à Méribel). C’est traditionnellement en fin d’épreuve que les organisateurs placent de tels sommets afin d’assister à une intense bataille décisive pour le maillot jaune.

Mais si la montagne et les premières arrivées en montée se présentent de plus en plus tôt, c’est probablement pour assurer du spectacle dès le début. Une première semaine sans grosse difficulté attirerait moins les spectateurs. Auparavant, les premières étapes se jouaient au sprint, après de longs kilomètres sans grande saveur. Peu de raison dès lors de rester plusieurs heures devant sa télévision. De l’aveu de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, le parcours de cette 107e édition répond donc à une "volonté de dynamiser" l’épreuve dès le départ.

L’heure des baroudeurs

Si les hommes qui visent le maillot jaune ne prendront certainement aucun risque la première semaine, les arrivées au sommet feront le bonheur des baroudeurs. Ces chasseurs de victoires d’étapes auront plus de libertés (et plus de jambes) qu’en fin de parcours. 

On devrait donc y voir s’illustrer des grimpeurs comme nos compatriotes Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) ou Tiesj Benoot (Sunweb), pour autant qu’ils soient en forme. De formidables animateurs de course, capables d’assurer le spectacle

Retrouvez toutes les infos sur le Tour de France via ce lien.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top