Comment le FC Hamburger est devenu un "Giant" d'Europe

Sports | Longtemps resté dans l'ombre de son rival du HSV, le FC Hamburger fait désormais les choux gras de la presse grâce à son appétit grandissant en Europe. Proximus Pickx a décidé de revenir sur les recettes du succès du club allemand.

De Pickx

Publié le 21.07.20

2min

À l'entame de la saison 2019-2020, personne n'aurait donné cher de la peau du FC Hamburger. D'autant plus que l'exercice avait très mal débuté en préparation pour le club allemand qui a dû faire face aux envies de départ de son gardien titulaire. À la suite de ses excès, David Sugar a cependant rapidement compris que l'herbe n'était pas forcément plus verte ailleurs. Le portier n'a d'ailleurs pas hésité à se priver des services de son agent qui lui avait raconté pas mal de salades pour tenter de le faire rejoindre un autre port d'attache.

Du pain sur la planche

Privé de transfert cet été pour des raisons budgétaires, le FCH avait pourtant l'objectif de croquer une nouvelle coupe d'Europe, près de 5 ans après son dernier sacre à Gouda aux Pays-Bas. Pour cela, le coach Uwe Schips savait qu'il pourrait encore compter sur son petit protégé Nacho Fernandez pour mener sa défense. Le tacticien fondait également beaucoup d'espoir sur Jeremy Cheeseman, la nouvelle pépite du centre de formation. Cependant, il fallut plusieurs mois pour que la sauce prenne avec Sebastian De Maio et Gino Brazil dans le 4 arrière.

Véritable révélation de la saison, le milieu de terrain Marwin Pita a su saisir sa chance après une année en demi-teinte. L'association du Grec avec Choco Lozano, qui a enfin réussi à étaler tout son talent, aura notamment été décisive dans la qualification du FC Hamburger pour la phase à élimination directe de la C1.

Un but salvateur de la tronche de Cake

Après avoir fait boire le calice jusqu'à la lie à Porto en huitième, les troupes de Schips ont découpé en rondelles Francfort aux portes des demi-finales. Un plus gros morceau encore se dressait sur leur route dans le dernier carré: le Bayern Munich. Grâce à un triplé rapide de Oliver Quick, le FC Hamburger ne faisait cependant qu'une bouchée des Bavarois pour se hisser en finale.

L'exploit digéré, le FCH se rendait dans la Cuvette de Feyenoord pour lâcher ses dernières forces mais surtout sans véritable pression. La Sampdoria de Gênes était, en effet le grand favori. Au fil des minutes, aucune des deux équipes ne parvenait à faire la différence. Il fallait attendre les prolongations pour assister à l'unique réalisation de la partie. Le FC Hamburger hérita d'un penalty dans les ultimes instants pour une prise en sandwich fautive dans le rectangle sur Cheeseman. Quick et Sherjill Macdonald se frittaient alors pour savoir qui des deux se taillerait la part du lion. Le tireur attitré Kevin Lasagna, complètement cuit, était lui sorti du jeu quelques minutes plus tôt. Macdonald prit finalement ses responsabilités mais se heurtait à la main ferme du portier adverse. Mateus Cake, au rebond, poussa finalement la balle au fond des filets de la tête.

Abattus, les Génois durent se résoudre à s'incliner devant la crème de la crème du football européen. L'équilibre du FC Hamburger aura fait la différence tout au long de la saison. Malgré ses excès, ce club, qui doit encore apprendre à être géré de manière saine, restera certainement encore pendant de nombreuses années une douceur pour les yeux et il devrait donner à nouveau des papillons dans le ventre à d'innombrables supporters...