1998, le Mondial qui a tout changé pour la France

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Il y a 22 ans, la France remportait sa première Coupe du monde au nez et à la barbe du Brésil. Retour sur le sacre de la génération “black blanc beur” des Bleus.

De Pickx

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Le 12 juillet 1998, l’équipe de France d’Aimé Jacquet célébrait à domicile sa première victoire en Coupe du monde, terrassant le grand Brésil pour se hisser sur le toit du football mondial. Au matin de la finale de "leur" Coupe du monde, la victoire est cependant loin d’être acquise pour les Bleus. Si leur style de jeu rigide leur assure une bonne assise défensive, l’animation offensive laisse parfois à désirer et fait l'objet de critiques.

Après un parcours sans encombre en poule, la France vient difficilement à bout du Paraguay (victoire en prolongations), de l’Italie (victoire au tirs aux buts) puis de la Croatie en demi-finale, après avoir été menée et avoir renversé la vapeur grâce à un surprenant doublé du défenseur Lilian Thuram. C’est alors le Brésil et sa constellation de stars comme Rivaldo, Roberto Carlos et surtout Ronaldo qui se dresse sur la route des Bleus.

Le malaise de Ronaldo

Le soir de la finale, le Ballon d’Or 1997 est d’abord absent de la feuille de match communiquée par le sélectionneur Mario Zagallo. Victime d’un mystérieux malaise quelques heures plus tôt, El Fenomeno est finalement annoncé titulaire à une heure du coup d’envoi. Certains Bleus, comme le capitaine Didier Deschamps, y voient une tentative de déstabilisation. D'autant que les Brésiliens ont décidé de ne pas monter sur la pelouse pour l’échauffement, assez pour laisser penser que la Seleção ne prend pas son adversaire du jour au sérieux… Les Brésiliens avaient en réalité préféré se préparer dans une salle à l’abri des regards et de l'ambiance surchauffée du Stade de France.

La suite est connue. Gonflés à bloc par l’enjeu et un stade bouillant, les Bleus déroulent. Deux têtes smashées de Zinédine Zidane en première mi-temps et une longue chevauchée d’Emmanuel Petit dans les derniers instants du match mettent le Brésil à terre. "Et un, et deux, et trois-zéro" devient très vite le slogan national, ce score historique étant par ailleurs du plus grand écart jamais observé lors d'une finale de Coupe du monde.

Le mythe du "black blanc beur"

Le sacre tricolore suscite une liesse populaire inédite depuis la libération. Une marée humaine submerge les Champs-Elysées pour célébrer ses 22 héros. Au-delà du jeu, le titre des Bleus en 1998 est aussi la consécration de la génération "black blanc beur", ainsi désignée en raison des origines diverses des joueurs composant l’effectif des Bleus. Le succès de cette équipe de France métissée, avec ses héros Zinédine Zidane, Lilian Thuram, Patrick Viera ou encore Youri Djorkaeff, était en effet un symbole fort dans une France encore divisée.

Mais l’idée d’une France multiculturelle réconciliée et unie derrière un même blason pour célébrer la diversité a depuis fait l'objet de nombreux débats et controverses. Si l’euphorie a bel et bien irradié l'ensemble de la société française après le titre mondial des Bleus, son effet de cohésion sociale et de fraternité semble, des années plus tard, avoir été largement surestimé et idéalisé.

Qu’à cela ne tienne, cette soudée et talentueuse équipe de France aura hissé son pays au sommet du football mondial pour plusieurs  années. C'est dans le mêmte temps toute l'économie du football qui s'en est retrouvée boostée. Après le sacre de 1998, le nombre de licenciés explose, de même que la fréquentation des stades. Avec une formation à l'ossature identique, les Bleus remporteront dans la foulée l'Euro 2000 grâce à sa victoire sur l'Italie en finale et au but en or de David Trezeguet. Ce faisant, elle deviendra le premier pays à réaliser le doublé Mondial-Euro dans cet ordre.

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