Robert Louis-Dreyfus, le riche héritier qui a remis le Standard à flot

Sports | Il y a onze ans jour pour jour, l’ancien mécène du Standard Robert Louis-Dreyfus décédait à l’âge de 63 ans des suites d’une leucémie. Retour sur l'ère Robert Louis-Dreyfus, qui a sauvé les Rouches de la faillite à la fin du siècle dernier.

De Pickx

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Bien avant de donner son nom au centre de formation du Standard de Liège, Robert Louis-Dreyfus s’est d’abord fait connaître dans le monde des affaires. Héritier de la famille française Dreyfus, fondatrice du prospère Groupe Louis-Dreyfus, le jeune Robert décide après ses études de se lancer les affaires sans l'aide de sa famille. Avec brio, car en quelques décennies, l’homme va se bâtir une importante fortune à coups d’achats et de reventes de grands groupes comme IMS Health, Saatchi and Saatchi ou encore le célèbre équipementier sportif allemand Adidas.

En parallèle à ses affaires, Robert Louis-Dreyfus est également passionné de sport. En 1996, il franchit le pas et prend la tête de l’Olympique de Marseille, à la demande du maire de la ville. Après douze ans passés à la tête du club et un palmarès quasi vierge, son bilan sportif est mitigé. Mais le Français naturalisé Suisse n’a jamais laissé tomber le club, y investissant de sa poche près de 220 millions d'euros.

Sauvé de la faillite

Deux ans après avoir repris l’OM, en 1998, le milliardaire est sollicité pour une nouvelle opération sauvetage. Cette fois, c’est son ami Lucien D’Onofrio qui le convainc d’investir au Standard de Liège. La mission s’annonce délicate, car le club liégeois est financièrement exsangue et donc au bord du gouffre. Sportivement, il n’a plus rien gagné depuis quinze ans et accuse une dette de 20 millions d’euros. Fidèle à sa réputation, l’homme d’affaires relève le défi. Il injectera jusqu’à 30 millions d’euros dans les comptes du club. Aux côtés de D’Onofrio, nouvel homme fort de Sclessin, et Reto Stiffler, un hôtelier suisse ami de Louis-Dreyfus qui se fera très discret comme président, la machine rouche se relance lentement mais sûrement.

Mais la double casquette de Louis-Dreyfus donne parfois lieu à des transactions un peu surprenantes entre le Standard et l’OM. En 2001, les transferts – surévalués pour certains – de Daniel Van Buyten, Vedran Runje, Joseph Yobo et Jürgen Cavens vers Marseille font couler beaucoup d’encre et vaudront quelques ennuis judiciaires à leurs dirigeants. Sur le terrain, cependant, le Standard retrouve des couleurs. La nouvelle direction bâtit au fil des saisons une équipe efficace et, sous la houlette de l'ancienne gloire du club Michel Preud’homme, ils retrouvent en 2001 le podium pour la première fois depuis cinq ans. Dominique D’Onofrio, le frère de Lucien, emmènera quant à lui les Liégeois très près du sacre avec une place de vice-champion en 2006.


Retour au sommet

En mai 2007, le Standard inaugure son Académie, qu’elle baptise en l’honneur de son célèbre mécène. Car c’est bien “RLD” qui eut l’idée, dès son arrivée, de créer un centre de formation de pointe pour encadrer les jeunes du club. Considéré aujourd’hui comme l’un des centres les plus performants d’Europe, cet investissement se révèle très vite payant. En avril 2008, lors du deuxième passage de Michel Preud’homme sur le banc du Standard, les Rouches remportent leur premier titre après 25 ans de disette. Titulaires lors du match décisif contre Anderlecht, trois jeunes produits du club: Marouane Fellaini, Axel Witsel et Réginal Goreux. La direction a réussi son pari, lancé dix ans plus tôt. Les Liégeois remporteront même un deuxième titre consécutif la saison suivante.

Quelques semaines après ce sacre, Robert Louis-Dreyfus s'éteint des suites d’une leucémie, non sans recevoir les hommages de tout le peuple rouche, qui n'a pas oublié ce qu'il doit à son mécène. Après son décès, sa veuve et héritière Margarita Louis-Dreyfus souhaite récupérer ses billes. En juin 2011, le Standard est racheté par l’homme d’affaires belge Roland Duchâtelet, annonçant le début d’une nouvelle ère en bord de meuse...

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