Avec l’été vient les LEC

De Proximus

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Les League of Legends European Championships (LEC) et le segment d’été ont débuté il y a deux semaines de cela et c’est l’occasion pour notre rédaction de vous partager ce dossier pour vous mettre à la page des sujets brûlants du moment de la scène européenne. Vous retrouverez même en fin d’article un focus sur la Belgique. Cependant, avant d’aller plus loin, voici un bref rappel de ce que sont les LEC.

©LEC

Les LEC existent depuis 2019 et sont une ligue franchisée mise en place par Riot Games sur leur jeu éponyme, League of Legends. 10 équipes ont acheté des slots pour participer à cette compétition et sont désormais partenaires de l’éditeur américain. La saison compétitive est divisée en deux phases de championnat régulières, chacune suivie par des playoff : le spring split et le summer split. Les meilleurs clubs de ces derniers sont envoyés par la suite à des compétitions internationales pour représenter l’Europe. Entre le segment de printemps et d’été se tient le MSI. À la fin du segment d’été, les meilleures équipes du moment se donnent rendez-vous aux championnats du monde de League of Legends : les Worlds Championship. Depuis 2019, il n’existe plus de système de relégation et il est devenu très compliqué de se faire éjecter de cette ligue une fois qu’on en fait partie. Ce bref descriptif des LEC achevé, retour sur le spring split 2020.

G2 Esports assoit sa domination sur l’Europe

©G2 Esports

Comme lors des quatre derniers segments, l’équipe dirigée par Ocelote a soulevé le trophée des LEC lors du spring split mais dans un contexte particulier de par la crise sanitaire liée au coronavirus. Les playoffs se sont déroulés entièrement en ligne, ce qui peut expliquer en partie certaines des surprises auxquelles nous avons assistées lors des premiers matchs. Les G2 Esports ont en effet perdu leur premier face à face contre Mad Lions. Il ne faut cependant pas enlever tout le mérite qui revient à ces derniers qui ont fait très bonne impression tout au long de la saison régulière. Les anciens Splyce faisait partie du groupe de poursuivants de G2 Esports, ensemble constitué de Misifts, Origen et Fnatic, les coéquipiers de Rekkles faisant figure des plus féroces opposants de l’équipe championne en titre. C’est donc sans surprise qu’ils retrouvèrent G2 Esports en finale des playoffs, mais la confrontation tourna rapidement à l’avantage des joueurs de Ocelote.

Dans le reste des équipes,Vitality, Schalke 04, SK Gaming et Excel ont de leur côté réalisé des performances assez décevantes pendant le segment de printemps. Ils ont tenté tout au long du championnat de trouver la bonne formule pour remonter au classement. Schalke 04 s’est notamment séparé de Forgiven pour donner sa chance à un jeune talent de leur section académique : Innaxe. Vitality a de son côté dû faire face à de nombreux soucis administratifs avec son midlaner Milica qui n’a pas joué une seule rencontre de tout le spring split. Les joueurs évoluant en équipe académique que sont Steelback et Saken ont profité des mauvaises performances conjuguées à des problèmes extra-compétitifs pour disputer quelques parties en LEC. Ces quatre équipes du bas de tableau ont profité de la pause entre les deux splits pour procéder à des changements au sein de leurs effectifs respectifs. Ces clubs seraient bien inspirés de faire meilleure figure dans la seconde partie de l’année compétitive 2020 car elle offre plus d’opportunités qu’habituellement aux équipes européennes de se qualifier au championnat du monde de League Of Legends, et c’est une première.

Cette année, de par l’annulation du MSI, crise du coronavirus oblige, et grâce aux belles performances des organisations européennes sur le devant de la scène internationale les années passées, quatre clubs des LEC pourront se qualifier pour les Worlds Championship. De plus, comparé aux saisons précédentes, seuls les résultats obtenus par les équipes à la fin du summer split du championnat européen définiront qui pourra se rendre en Chine pour l’événement annuel le plus important de la scène League Of Legends.

Des Championship points qui récompensent les performances réalisées par les compétiteurs sur l’ensemble des segments compétitifs des LEC définiront cette fois le seeding des équipes qui se qualifieront aux playoffs du summer split. Il n’y aura plus de seconde chance avec un Regional Finals cette année. Une fois ce rebrassage du classement effectué, les quatre meilleurs collectifs des playoffs pourront réserver leurs billets pour Shanghai. Tout est donc possible dans le cadre de cette deuxième partie de saison compétitive qui s’est ouverte le 12 juin dernier. Sur dix organisations, quatre pourront accéder au graal sacré de tout joueur de League of Legends. Dans cette optique-là, certains enseignements peuvent déjà être tirés de ce début de saison.

G2 Esports, toujours au top ?

©G2 Esports

G2 Esports pendant l’intersaison n’a procédé à aucun changement de joueur au sein de sa line-up, c’est l’une des seules équipes des LEC à avoir agi ainsi. Cependant, Caps et Perkz ont de nouveau échanger leurs rôles. Le danois a retrouvé sa place sur la midlane tandis que le croate a repris le chemin de la voie du bas en tant que ADC. Même si l’ancien joueur de Fnatic n’a pas réalisé un mauvais segment de printemps en tant que marskman, il semble à l’aise dans une position plus centrale dans la faille de l’invocateur.

Etant donné la pluralité des talents qui composent ce collectif, on voit mal qui pourrait remettre en cause leur suprématie pendant le summer split. Entre les deux joueurs nommés précédemment, Jankos qui a été élu MVP de la dernière saison régulière, Wunder l’un des toplaners européens les plus réguliers et Mikyx sélectionné dans l’équipe All Pro Team du spring split, il est difficile de trouver une équipe en capacité de tenir tête à G2 Esports. Cependant, les talentueux phénomènes de la structure espagnole peuvent être surpris, et l’une de ces surprises pourrait très bien s’appeler Rogue.

Rogue, la surprise du début de saison

©Rogue

Rogue n’a procédé à aucun changement pendant l’intersaison et occupe au bout de deux journées la première place du classement du summer split à ex-aequo avec Mad Lions. Rogue s’était qualifié de justesse aux playoffs du spring split malgré une fin de saison compliquée (4 défaites de suite). Ils remportèrent par la suite leur première rencontre de playoffs face à Misfits avant de se faire battre sèchement par une équipe d’Origen rodée aux joutes éliminatoires. Ce parcours semble tout de même avoir donné un boost de confiance aux joueurs qui confirment en ce début de segment d’été leur capacité à vaincre sans difficulté les clubs du bas de tableau. Il faudra cependant que les coéquipiers de Hans Sama passent les tests Fnatic et Mad Lions ce week-end. Une fois ces matchs passés, cela nous donnera un meilleur aperçu du niveau de jeu réel de ce collectif car nul doute que les partenaires de Rekkles et Mad Lions leur donneront du fil à retordre. 

Mad Lions, une réussite qui ne surprend plus

©Mad Lions

Mad Lions, anciennement Splyce, avait terminé très fort l’année 2019 avec un Top 5-8 aux championnats du monde après une défaite face à SKT1 en quart de finale. Cette organisation a toujours trusté les premières places en Europe en se reposant sur de jeunes joueurs, même à l’époque où les LCS EU existaient encore. En 2018, ils participèrent à l’éclosion de Nisquy, joueur bien connu de la scène belge. Cependant, le revers de la médaille de cette particularité propre à Splyce/Mad Lions étant qu’après chaque saison, les grosses écuries viennent souvent piller le vivier de talents de l’organisation européenne. C’est ainsi qu’entre les différents transferts et départs, à l’aune de la nouvelle année compétitive des LEC 2020, il ne restait plus qu’un joueur du groupe ayant réalisé un beau parcours aux Worlds Championship de 2019 : Humanoid. Cependant, excepté le coach stratégique, à savoir Duke, le staff est resté le même aux postes les plus importants.

Et c’est donc ainsi que lors du segment de printemps, en partant d’un collectif grandement reconstruit, les Mad Lions ont accroché une belle troisième place après avoir notamment défait les G2 Esports au premier tour. C’est donc assez logiquement que le choix a été fait en interne de conserver le même groupe pour la seconde partie de la saison. Le staff doit certainement voire encore une certaine marge de progression chez cette équipe multiculturelle. Pour l’instant, la première place occupée par la structure désormais sous drapeau espagnol semble donner raison aux personnes qui travaillent en coulisse. C’est peut-être là où réside l’une des plus grandes forces de cette organisation mais paradoxalement la moins visible : son staff. Parfois, un encadrement sérieux et professionnel ne suffit cependant pas à accompagner un club sur le chemin de la victoire. D’autant plus lorsque des problèmes administratifs viennent semer le trouble dans une machine qui peine déjà à s’exprimer à son plein potentiel. C’est de cette façon un peu brut que l’on pourrait résumer la première partie de l’année 2020 pour Vitality.

Vitality, enfin la bonne recette ?

©Vitality

Après un exercice 2019 décevant qui a vu l’équipe française manquer la qualification pour les championnats du monde, le choix fut fait de rebâtir une équipe autour du toplaner Cabochard et du support Jactroll. L’organisation a accueilli dans le même temps un nouvel entraîneur en la personne de Duke après sa belle aventure aux Worlds Championship avec Splyce. Cependant, cette reconstruction fut bien plus compliquée que prévue. Milica, le midlaner, à cause d’un problème de passeport puis de la crise du coronavirus n’a pas joué une seule partie du segment de printemps. Pour le reste des joueurs, la mayonnaise n’a jamais vraiment pris. Malgré une victoire lors de la dernière journée face à Fnatic, la saison fut un calvaire pour les athlètes et les supporters Vitality. L’équipe françaises terminera le spring split avec seulement deux petites victoires.

L’intersaison venue, un nouveau grand chantier s’ouvre. Milica ayant enfin résolu ses problèmes administratifs débarque avec un nouveau support et jungler, respectivement Labrov et Nji. Ce dernier, tout droit sorti de la section académique, semble avoir apporté plus de sérénité dans le jeu des abeilles. Ces dernières ont déjà égalisé après deux journées de championnat leur nombre de victoires de la première partie d’année en l’emportant face à Schalke 04 mais surtout G2 Esports. Bien que tout ne soit pas encore parfait, comme l’ont montré les défaites face à Mad Lions, Rogue et Fnatic, l’espoir semble renaître au sein de la ruche. C’est d’autant plus important que pour un club du standing de Vitality, une deuxième année sans qualification aux championnats du monde ferait tâche. Mais pour ce segment d’été, comme nous l’avons vu précédemment, les chances de se qualifier au seul tournoi international de 2020 sont d’autant plus importantes. Mais les abeilles n’auront qu’une seule chance de piquer un slot.

La Belgique et les LEC

©FNATIC

Il est temps désormais de s’attarder sur les talents belges que vous pourrez retrouver en LEC au cours du summer split. La liste risque d’être assez courte car il n’y a qu’une seule personne portant la nationalité belge évoluant au plus haut niveau en Europe. Il s’agit de Bwipo qui porte le maillot de Fnatic. De façon générale, les belges sont très peu présents sur les plus hautes marches de la scène professionnelle League of Legends. Nisquy qui joue pour Cloud9 est le seul autre joueur évoluant dans une ligue majeur issue de Belgique. Il fut pourtant un temps pas si lointain où les belges étaient plutôt bien représentés au plus haut niveau avec des individus tels que Krepo, Targamas, wewillfailer, je suis kaas et Moopz. Le constat est donc aujourd’hui assez simple, la Belgique peine à produire de nouveaux talents. Les belges sont aussi très peu représentés en European Masters, l’équivalent de la deuxième division européenne. Il n’y avait que deux joueurs sur 140 qui étaient de nationalité belge sur la première édition de 2020. De plus, ils faisaient partie de la seule équipe issue de la Belgian League de cette compétition, preuve en est que les talents belges s’exportent mal à l’étranger. Mais ces chiffres ne sont pas le fruit du hasard.

En effet, alors que certaines autres ligues nationales existent depuis de nombreuses saisons voire années sous différentes formes, la Superliga en était à sa 18ème saison lors des European Masters Spring 2020, la Belgique n’a lancé sa ligue nationale qu’en début d’année. Il va falloir du temps pour développer les athlètes nationaux et tenter de rattraper le retard sur d’autres pays tels que la France, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Ces derniers n’ont eux pas attendu pour offrir des opportunités à des jeunes de se développer et s’acclimater à un environnement compétitif. Il ne faut cependant pas désespérer, Sector One lors des précédents European Masters n’était qu’à une victoire de rejoindre les phases de groupe de la compétition. De plus, la Belgian League est composée d’un groupe d’acteurs issus de l’écosystème esport et d’un regroupement d’acteurs issus du monde du football (le KV Mechelen et le RSC Anderlercht). Nul doute que chacun saura apprendre des autres afin de faciliter l’éclosion de nouveaux jeunes talents belges pour d’illuminer le devant de la scène internationale aux côtés de Bwipo et Nisquy.

En attendant, place à la troisième journée des LEC qui débutait hier soir en douceur avec en match d’ouverture Schalke 04 face à Excel. Une rencontre digne d’une finale de playoffs viendra clôturer cette nouvelle journée de championnat avec G2 vs Fnatic. Ces deux dernières semblent encore en phase de rodage mais l’équipe espagnole semble avoir pris le dessus psychologiquement sur les coéquipiers de Rekkles ces dernières saisons.

Crédits photo : LEC

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