Le jargon du vélo: le puncheur

Sports | L'épidémie de coronavirus paralysant actuellement le monde du cyclisme, nous vous présentons, comme chaque vendredi, une expression typique du jargon du vélo pour ne pas couper tout contact avec le sport. Aujourd'hui, nous nous intéressons au “puncheur”.

De Pickx

Partager cet article

Ce dimanche 19 avril aurait dû marquer le début de la campagne des classiques ardennaises avec la 55e édition de l’Amstel Gold Race, une course qui n'aura évidemment pas lieu. Dans les bergs du Limbourg néerlandais, l'on assiste rarement à la victoire d'un spécialiste des courses pavées, d'un pur grimpeur ou d'un sprinteur, mais bien d'un autre profil de coureur: le puncheur.

Les courtes et sèches difficultés qui jalonnent les classiques ardennaises constituent un terrain de jeu idéal pour le puncheur. Ces côtes, qui demandent la plupart du temps des efforts compris entre 1 et 5 minutes, sont trop longues pour que les sprinteurs ne soient pas en difficulté et souvent trop courtes pour que les purs grimpeurs puissent s’y exprimer pleinement. En revanche, elles conviennent parfaitement aux caractéristiques du puncheur, qui dispose d’une très bonne explosivité et d’une capacité à répéter ce type d'efforts courts et intenses.

Philippe Gilbert dompte le Cauberg

Le Cauberg, qui fut jusqu’il y a quelques années l’ultime difficulté de l’Amstel Gold Race, est sans aucun doute la côte qui a fait entrer Philippe Gilbert dans le club des plus grands puncheurs de ce siècle. Le début de l’histoire d’amour entre le Remoucastrien et la mythique côte de Valkenburg remonte au 18 avril 2010, il y a presque 10 ans jour pour jour.

Dans les plus forts pourcentages de l’ultime ascension du Cauberg, Gilbert fait parler sa “giclette” et s’extirpe du groupe de tête. Une accélération à laquelle aucun coureur ne peut répondre derrière lui et qui lui permet de remporter sa première victoire sur l’Amstel Gold Race.

Le scénario d’un Gilbert sans concurrence sur le Cauberg se répétera plusieurs fois aux cours des années 2010. Le Liégeois s’imposera en tout quatre fois sur l’Amstel et conquerra en 2012 à Valkenburg un titre de champion du monde dans un final taillé à sa mesure.

Julian Alaphillipe, la référence mondiale

Difficile de ne pas évoquer ici celui qui est considéré comme le meilleur puncheur actuel du peloton. Si Julian Alaphilippe est passé très près de la victoire à Valkenburg l’année dernière, il a déjà – entre autres – brillé et fait parler son explosivité sur la Flèche Wallonne, une autre classique ardennaise.

En 2018, le Français talonne Jelle Vanendert dans les derniers hectomètres du terrible Mur de Huy. Il place alors une accélération foudroyante et résiste au retour d’un certain Alejandro Valverde – un autre éminent puncheur et quintuple vainqueur de la Flèche Wallonne – pour filer vers la victoire, dans ce qui ressemblait à un passage de relai entre l’ancienne et la nouvelle génération.

Définitivement intouchable dans le Mur de Huy, Alaphilippe remit ça l’année suivante après un spectaculaire mano a mano avec le Danois Jakob Fuglsang.

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top