Clip de la semaine: Alone Again

Musique | Le nouveau coronavirus a modifié les habitudes quotidiennes de tout un chacun. Dans de nombreux pays, la vie sociale est réduite au strict minimum. Nous, les Belges, sommes également invités à rester "chez nous" depuis quelques semaines. Cette situation unique est une source d'inspiration pour de nombreux artistes, comme The Weeknd.

De Pickx

Publié le 09.04.20

1min

Ah, le week-end: en temps normal, c'est quelque chose que nous attendons avec impatience pendant toute la semaine de travail. Mais en ces temps extraordinaires, nous vivons le samedi et le dimanche de la même manière que les autres jours. Heureusement, il y a encore The Weeknd, l'artiste qui peut réveiller l'euphorie du week-end en chantant comme personne d'autre. C'est beau, non ?

Nous savions déjà que notre artiste canadien préféré ne chante généralement pas des chansons empreintes de romantisme. Avec "Alone Again", The Weeknd semble propager le sentiment collectif des célibataires de tous les pays en ces temps difficiles de confinement. Cependant, l'homme fait référence à une autre crise, plus personnelle: une overdose de drogue. Et une sérieuse, semble-t-il.

Un célibataire dépendant

"Vérifie mon pouls une deuxième fois / J'en ai trop pris, je ne veux pas mourir", murmure-t-il à mi-parcours de la chanson en des termes plutôt crus. Apparemment, il y a un être cher à proximité, pour lequel l'homme a des sentiments. Il supplie cette personne de lui sauver la vie.

Le titre "Alone Again" (Seul à nouveau) fait référence à la plus grande crainte du chanteur: il ne veut pas que l'être aimé s'en aille un jour. La perspective effrayante d'une vie de célibataire solitaire lui fait plus peur que la mort. Dans un sens plus profond, le conteur laisse entendre que si personne ne le surveille, il y a un risque réel d'une autre overdose.

Démons personnels

La chanson figure sur le dernier album de The Weeknd, "After Hours", qui est sorti il y a trois semaines. Vous pouvez sentir le désespoir d'un homme à la limite de la mort/solitude dans les synthés sombres, la basse menaçante et le clip frénétique: une œuvre d'art intelligente et sordide en ces jours de printemps ensoleillés.

Il existe évidemment des mélodies de printemps plus entraînantes, mais cette chanson nous rappelle une vérité désagréable que l'on oublie vite en temps de crise: même si le coronavirus a contraint le monde à l'immobilisme pendant un certain temps, les démons personnels continuent de travailler.