Détectives américains et britanniques dans les séries: sont-ils si différents ?

Séries | L'accent, les coûtumes ou encore le sport. Américains et Britanniques partagent la même langue mais les ressemblances entre les deux semblent s'arrêter là. Dans les séries télévisées également, l'opposition de style saute souvent aux yeux. Sont-ils pourtant si différents ? Décryptage.

De Pickx

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Quel est le point commun entre l'Américain Thomas Magnum et le Britannique Sherlock Holmes ? Tous les deux sont des détectives privés. Ils partagent également l'affiche avec des partenaires singuliers. Magnum fait souvent appel à ses amis Terry et Rick, des anciens combattants comme lui de la Guerre du Vietnam, tandis que Sherlock ne se sépare jamais du docteur Watson, un ancien médecin de l'armée britannique blessé en Afghanistan.

Deux styles opposés

En dehors de ces vérités, Magnum et Sherlock s'opposent surtout par leur style. Là où Sherlock adopte la pure classe britannique, Magnum rend fou le pauvre majordome Higgins, un vrai gentleman d'origine... britannique, à cause de son dilettantisme. Le short et la chemise hawaïenne de l'un, ajoutés à ses nombreux rituels comme par exemple boire des bières devant des matches de baseball, dénote totalement avec l'allure parfaite de l'autre.

Pourtant, comme souvent, les apparences son trompeuses. Les deux hommes partagent bien plus de points communs au niveau de leur personnalité. Ils se servent notamment l'un comme l'autre, sans scrupule, de leurs proches pour obtenir ce qu'ils veulent. Les deux héros n'hésitent pas non plus à utiliser tous les subterfuges pour résoudre leurs enquêtes comme entrer par effraction chez les suspects.

Ce qui finira peut-être de les distinguer, c'est certainement le Colt M1911 de Magnum. L'apologie des armes aux États-Unis est un fait avéré. Et, à ce niveau-là, on préfère quand même l'intelligence de Sherlock.

Des stéréotypes de genre partagés

Pour démontrer que les détectives américains et britanniques se ressemblent plus qu'on ne le pense, il suffit de revenir sur les incroyables similitudes entre la Britannique Miss Marple et l'Américaine Jessica Fletcher (Arabesque). Le titre original de la série dans laquelle joue l'écrivaine américaine s'intitule d'ailleurs "Murder, she wrote", issu du roman d'Agatha Christie "Murder, she said" dont l'héroïne est Miss Marple !

Jessica Fletcher a de nombreux points communs avec Miss Marple. Les deux vieilles dames, à la base amatrice, sont mêlées constamment à des affaires criminelles et elles parviennent toujours à trouver les meurtriers grâce à leur sens du détail. Comme Miss Marple, Jessica Fletcher habite une petite ville et reste la plupart du temps dans sa maison. Si Fletcher sort plus souvent, en vélo notamment car elle n'a pas le permis, elle peut être vue également comme une "détective en fauteuil" qui élucide des affaires depuis chez elle. Des idées arrêtées de part et d'autre qui ont encore la vie dure.

Quoi qu'il en soit, si la démesure des Américains semble s'opposer au kitsch britannique, les recettes du succès des séries restent sensiblement les mêmes.

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