Steven “Stev0se” Rombaut, capitaine des Tenerife Titans : “Nous étions tous convaincus que nous allions gagner le tournoi.”

De Proximus

Partager cet article

Après sa victoire en ESL Proximus Championship sur CS:GO, le capitaine des Tenerife Titans nous résume le parcours de son équipe, nous parle de ses hauts et ses bas, du sentiment de jouer sur scène devant un public et de ses futurs objectifs.

Pour ceux qui ne te connaîtraient pas, pourrais-tu brièvement te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Steven “Stev0se” Rombaut, j’ai 26 ans. Je suis capitaine des Tenerife Titans et je viens de remporter l’ESL Proximus Championship sur CS:GO.

J’ai commencé à jouer à Counter-Strike : Source en 2007, mais pas sérieusement dans un premier temps. J’ai vraiment commencé à jouer de manière compétitive avec l’arrivée de CS:GO.

J’ai commencé à percer dans le sport électronique en 2014 quand j’ai atteint mon premier top 3 à la Frag-o-Matic. C’était juste avec une équipe mixte, entre amis, et c’est comme ça que j’ai commencé.

C’est à ce moment-là que j’ai pensé que je pouvais vraiment songer à construire quelque chose à partir de cette base et que j’ai commencé à jouer un peu plus sérieusement. Je me suis donc mis à la recherche d’une équipe parce que je n’avais aucune expérience dans le milieu. Au fil des années, j’ai fini par en acquérir et suis devenu capitaine de ma line-up.

Tu as écumé pas mal d’équipes ces dernières années en Belgique. Aujourd’hui, tu fais partie de la structure espagnole Tenerife Titans. Comment en es-tu arrivé là ?

Tenerife Titans m’avait en fait demandé quelques mois auparavant de venir jouer seul et de rejoindre une line-up espagnole mais je ne voulais pas quitter mon équipe parce que nous avons commencé à gagner nos premières LANs ensemble.

Je ne voulais pas en partir. J’aurais certes gagné plus d’argent mais j’aurais dû jouer à un niveau inférieur. Quelques mois plus tard, ils m’ont recontacté et demandé si je n’étais pas intéressé de les rejoindre avec tous mes équipiers. Nous venions alors tout juste de rejoindre Epsilon à l’époque.

On a finalement accepté, sauf Dries qui ne pouvait pas jouer à plein temps à cause de ses obligations scolaires.

© Lionel Mealfeyt

Quelle est la différence entre la scène CS:GO espagnole et la scène belge ?

La différence tient simplement dans le fait que chaque personne qui veut jouer dans la ligue espagnole doit toucher une certaine rémunération de la part de sa structure. Sinon, ces équipes ne sont pas autorisées à prendre part à la compétition.

Chaque équipe doit donc avoir de l’argent à investir et chaque joueur doit en profiter. En Belgique, il y a les Defusekids qui gagnent un peu d’argent et c’est à peu près tout. Les autres structures ne paient qu’une petite contribution pour le temps passé à les représenter, mais cela fait finalement très peu.

On vous a vu ce week-end à la finale de l’ESL Proximus Championship. Raconte-nous un peu ton parcours pour en arriver là.

Nous avons joué la première qualification pour l’ESL Proximus Championship et nous l’avons gagné.

Ensuite, nous avons perdu le premier match en phase de groupes. C’était un match indécis. Et après ça, on n’a plus rien perdu. On a tout de même été forcé de jouer deux prolongations lors de cette phase et le plus compliqué était que nous n’avions plus de cinquième joueur depuis le départ de Dries.

Nous avons donc dû jouer avec cinq remplaçants différents et au final, aucun n’a su s’imposer comme étant un membre à part entière de l’équipe. Nous sommes donc toujours à la recherche d’un cinquième joueur.

Denzstou nous a dépanné ce week-end lors de la finale, mais c’est notre remplaçant officiel. En fait, on a gagné l’ESL Proximus Championship avec une doublure.

Comment se prépare-t-on mentalement avant de rentrer sur scène ?

Il y a quelques semaines, on a joué la finale de la Gameforce. Je pense que cela nous a donné un avantage. Nous avons déjà l’habitude de savoir ce que c’est que de jouer sur scène avec du public. Nous n’avons plus aucun problème avec ça. Nous avons joué beaucoup de LAN ensemble. Nous ne ressentons plus aucune pression.

Il y a toujours le petit « Hoppa Boys ! » avant de sortir des coulisses ?

Ah oui (rires). Bien sûr, et même plus que ça !

Vous avez affronté Vanguard en demi-finale. On vous a vu un peu peiner à rentrer dans le match. Comment expliques-tu cela ?

À titre personnel, j’ai eu beaucoup de mal à trouver mon niveau. J’ai dit à mon équipe : ” Je suis en 4-14 les gars et je ne sais pas ce qui se passe !”.

Après ça, j’ai fait une bonne action et j’ai finalement commencé à me sentir un peu mieux dans mon jeu. Mais je n’avais pas passé assez de temps à m’échauffer sur les ordinateurs de scène pour les demi-finales et du coup, je l’ai fait pour la finale. J’y ai joué 20 à 30 minutes avant la finale et après ça, tout s’est beaucoup mieux passé.

© Benjamin Meulemans

Est-ce que cela a influencé ta manière de leader ingame?

Je crois que j’ai beaucoup plus de confiance en moi pour diriger quand je joue bien. Si j’éprouve des difficultés, tenir le rôle de leader en jeu sera aussi plus difficile parce que j’ai moins confiance en moi. Mais je pense que dans les rounds où j’ai mal joué, nous avions toujours le contrôle.

Vous vous êtes finalement qualifiés pour la finale. Comment avez-vous géré la pause entre vos deux matchs ?

Il a fallu descendre assez vite de scène. Ensuite, nous avons aussi dû faire une interview et quelques vidéos, ce qui nous a fait du bien. Personne n’était stressé. Nous étions tous convaincus que nous allions gagner le tournoi.

On vous a senti bien meilleurs collectivement lors de la finale mais également toi personnellement. Comment expliques-tu cela ?

Le fait d’avoir pu m’échauffer une demi-heure sur les ordinateurs de la scène m’a vraiment fait du bien. J’ai senti que j’étais prêt.

Dans le match, nous avons eu un bon départ suivi d’une très mauvaise période. Nous étions menés 7 à 14 à un moment donné, alors que nous gagnions 4-1 au début. Mais j’ai su garder le bon rythme et j’étais donc confiant quant à notre come-back. Et nous avons réussi à le faire, même si nous avions six ou sept balles de match contre nous !

Qu’as-tu ressenti lorsque tu as soulevé la coupe devant les caméras et le public présent ?

C’était un sentiment incroyable ! C’était des émotions très différentes de celles que nous avions ressenties quand nous avons gagné la Gameforce parce qu’il y avait beaucoup de public ici, c’était une très belle scène dans une superbe salle.

© Lionel Mealfeyt

Quelle est la suite pour vous après ce magnifique titre ?

Cette semaine, on a joué quelques compétitions. Maintenant, on va ralentir un peu le rythme. Au lieu de jouer 6 jours par semaine, nous allons passer à 4 jours pendant quelques semaines, mais quand même six à sept heures par jour !

Et l’année prochaine, la nouvelle saison commence avec toutes les ligues européennes dans lesquelles nous sommes qualifiés et bien sûr, il y a la ligue espagnole.

Vous allez donc jouer le championnat national en Espagne ?

Oui, c’est la compétition LVP avec douze équipes. On va commencer par se rendre à Barcelone en janvier pour une journée média puis, on entamera la compétition.

Quel est le prochain tournoi où l’on pourra vous voir sur le sol belge ?

On espère de tout cœur être sélectionné pour le « Number One », la nouvelle compétition de LouvardGame. L’annonce devrait avoir lieu prochainement, donc d’ici là on ne sait pas, on attend.

Ce « Number One » est vraiment le gros objectif pour vous en 2020 ?

Oui, bien sûr. C’est une nouvelle étape de franchie pour la scène esportive belge. Merci à LouvardGame de rendre ça possible. Nous sommes pratiquement les seuls Flamands qui nous déplaçons dans les LouvardGame depuis des années. Je pense que j’y suis allé avec toutes les équipes dans lesquelles j’ai joué.

Nous sommes heureux d’être la seule équipe flamande parmi toutes les équipes françaises et wallonnes à y participer régulièrement.

Y a-t-il des différences de mentalité entre les équipes flamandes et wallonnes lors des LouvardGame par exemple ?

Je ne sais pas s’il y a beaucoup de différences entre les équipes flamandes et les équipes wallonnes. Je pense que nous sommes un peu plus bruyants que les équipes francophones, mais sinon c’est à peu près la même chose.

Je sais que certaines équipes francophones peuvent être assez têtues et hargneuses les unes envers les autres, mais les équipes flamandes aussi.

© Lionel Mealfeyt

Merci d’avoir pris le temps de nous répondre, je te laisse le traditionnel mot de la fin.

Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont encouragés ainsi que notre organisation Tenerife Titans pour leur soutien. Et je tiens à remercier mes coéquipiers parce que nous avons encore gagné ensemble. Nous avons eu une année fantastique !

Regardez tout ce que vous aimez, où et quand vous voulez.

Découvrez Pickx Se connecter

Top

Attention : regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de 3 ans, même lorsqu’il s’agit de programmes qui s’adressent spécifiquement à eux. Plusieurs troubles du développement ont été scientifiquement observés tels que passivité, retards de langage, agitation, troubles du sommeil, troubles de la concentration et dépendance aux écrans

Top