La Ligue du LOL : ce qu'il faut en retenir

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Ce vendredi (8 fév. 19), le journal Libération a publié un article décrivant les agissements de la Ligue du LOL, un groupe Facebook accusé de cyber-harcèlement. Depuis, la polémique a enflé sur Twitter et certains des membres du groupe ont été forcés de faire amende honorable sur les réseaux sociaux.

De CoverMedia

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Raz de marée dans la Twittosphère française. Vendredi dernier (8 fév. 19), un article de Libération a relancé la polémique autour de la Ligue du LOL, un groupe Facebook, « depuis plusieurs années accusé de cyber-harcèlement », en particulier à l'encontre de femmes et/ou de militantes féministes. Une trentaine de journalistes, influents sur Twitter, en particulier entre 2009 et 2012, s'y seraient retrouvés virtuellement pour avoir des discussions privées, qui auraient rapidement débordé du cadre du réseau social pour s'en prendre à certaines personnalités du web.

« C’est un groupe d’amis Facebook, comme tout le monde en a », a assuré Vincent Glad, qui a fondé le groupe en 2009, à Libération pour qui il travaille aujourd'hui. « On y faisait des blagues, un travail de veille, c’est d’un commun absolu, il n’y a jamais eu, à l’intérieur de ce groupe, d’obsession anti-féministe. On se moquait de tout, et tout le monde. (…) Il y avait ce côté observatoire des personnages de Twitter, on s’échangeait des liens, des photos, on se moquait des gens », a déclaré Alexandre Hervaud, autre membre du groupe, également journaliste à Libération aujourd'hui. Sauf que d'après certaines personnes ciblées par le groupe, ces « moqueries » n'étaient rien d'autre que du harcèlement.

« Beaucoup de filles étaient terrifiées par ces gens, avaient peur de les dénoncer. Insultes, photomontages, gifs animés avec des trucs pornos avec ma tête dessus, mails d’insulte anonymes », a expliqué Nora Bouazzouni, journaliste culinaire et série, citée par Le Monde.

Alors que les victimes osent enfin évoquer et dénoncer les agissements de la Ligue du LOL, certains des membres du groupe n'ont eu d'autre choix que de s'exprimer sur le sujet. Vincent Glad s'est lamenté ce dimanche d'avoir « créé un monstre ». « En laissant faire tout ce qui s’est passé, je me suis rendu coupable des agissements des autres. Ce qui s’est passé n’est pas tolérable », a-t-il déclaré. Il promet par ailleurs qu'il s'est éloigné du groupe il y a environ 5 ans. Henry Michel, podcasteur, a de son coté présenté ses excuses et a décidé de se faire discret. « Ma voix, vous ne l’entendrez plus pour quelque temps. Pas pour choisir moi-même ma punition, mais parce que je suis honteux, malheureux, et prostré », a-t-il expliqué sur Twitter.

Parmi cette trentaine de journalistes parisiens membres de la Ligue du LOL, certains sont aujourd'hui à des postes de responsabilité dans la presse, à Libération ou aux Inrocks, notamment. Pour l'heure, aucune sanction n'a été annoncée par les publications en question. La Secrétaire d'Etat en charge de l'égalité Femmes-Hommes, Marlène Schiappa, a de son coté annoncé sur Twitter qu'elle réfléchirait à une manière de rallonger le délai de prescription des faits de cyber-harcèlement (la grande majorité des faits reprochés à la Ligue du LOL sont en effet prescrits).

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