Les dessins animés les plus marquants de l'histoire

Info | L'animation est en constante progression !

De Pickx

Publié le 22.08.11

3min

Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne de la grande qualité de films d’animation tels que Shrek, Cars ou Rio. Les dessins animés font désormais partie intégrante de l’industrie cinématographique. Nous avons recensé les dix chefs-d’œuvre ayant véritablement marqué l’histoire du dessin animé avec, en tête de classement, Blanche-Neige, sorti en 1937. A l’époque, il s’agissait d’un énorme pari d’1,5 million de dollars. ‘Personne ne donnera le moindre cent pour voir un film de nains’ : telle fut la première réaction de la femme de Walt Disney. Ce dessin animé a pourtant rapporté gros et donné le ton pour les décennies suivantes. Quelques adorables animaux, un prince charmant et une jolie princesse ont longtemps formé le trio gagnant.

Sans ficelles

Après Blanche-Neige, ‘Pinocchio’ fut le second dessin animé réalisé par Walt Disney. Ce n’est pas tant l’histoire originale de 1883 qui a rendu révolutionnaire cet opus sorti en 1940, mais plutôt l’idée géniale de donner à la fois la parole à des animaux, des créatures fantastiques et des personnages humains. Grâce à ‘Pinocchio’, les réalisateurs de films et de dessins animés ont compris que les animaux étaient capables d’exprimer des émotions, au même titre que les humains.

Face à la mort

En 1942, ‘Bambi’ est le sixième dessin animé de Disney avec, cette fois, la nature sauvage en guise de décor principal. Bambi est une véritable révolution dans le sens où, pour la première fois, des enfants du monde entier ont assisté à la mort sans ambages d’un personnage de dessin animé et ainsi ressenti toutes les émotions qu’un tel événement peut générer. Un véritable casse-tête pour les parents, obligés d’aborder pour la première fois le thème de la mort avec leurs enfants. Autre révolution dans ce dessin animé : le film évolue avec le personnage principal tout au long de son existence. Une idée qui n’avait jusqu’alors jamais été exploitée.

Néo-Tokyo

L’Occident n’a pas le monopole des innovations, un domaine dans lequel le Japon excelle également. En 1988, Katsuhiro Ôtomo lâche une véritable bombe avec ‘Akira’, un récit étourdissant décrivant avec violence l’avenir de Tokyo dans un décor post-apocalyptique. L’Europe et les Etats-Unis ont subitement réalisé que les mangas étaient bien plus que de simples scènes d’actions irréalistes avec des personnages aux yeux exorbités. Il ne faut pas oublier que le premier récit manga comptait pas moins de 2182 pages et que pour réaliser un film sur base d’un tel scénario, il faut être doté d’un sacré talent. Depuis lors, le style d‘Akira transparaît clairement dans toutes sortes de séries animées dérivées.

Le meilleur du dessin animé

En 1994, le dessin animé confirmait une résurrection entamée en 1989, avec la sortie de ‘La petite sirène’. Le ‘Roi Lion’ connut d’emblée un succès sans précédent. Grâce à l’histoire de Simba, Hollywood réalisa l’intérêt de confier les voix de personnages animés à des acteurs célèbres. C’est ainsi que Jeremy Irons, Whoopi Goldberg, James Earl Jones et Matthew Broderick prêtèrent leur voix aux différents protagonistes, la bande-son étant signée Elton John. Autre fait notoire : ‘Le Roi Lion’ fut l’un des derniers films à ne pas utiliser la technologie numérique.

Révolutionnaire

Inutile de faire de longs discours au sujet de Toy Story, sorti en 1995. Ce dessin animé entièrement digitalisé remporta un succès planétaire. Depuis lors, difficile de se démarquer en tant que réalisateur de dessins animés sans faire usage de la technologie numérique. Pourtant, dans le cas de Toy Story, l’histoire et les personnages sont tout aussi importants que la technique et en ont fait un chef-d’œuvre, ainsi qu’une vitrine idéale pour Pixar.

Doigt d'honneur à destination de la censure

1999 : c’est l’année préférée de Prince et une époque où tous les regards sont tournés vers le 21ème siècle. C’est aussi l’année de sortie d’un film d’animation de Trey Parker et Matt Stone qui fit l’effet d’une bombe : ‘South Park: plus long, plus grand & pas coupé’. L’histoire est connue de tous : quatre gamins particulièrement grossiers (Stan, Kyle, Eric et Kenny) rivalisent d’obscénité, de cynisme et d’indécence. De quoi s’attirer les foudres de la censure, fait rare dans l’univers des dessins animés à moins de s’appeler ‘Fritz Le Chat’. Autre point fort du film : les intermèdes musicaux comiques, véritables petits chefs-d’œuvre du genre...

5555

Dessins animés et musique ont toujours été étroitement liés. Mais ces deux univers n’ont jamais fait aussi bon ménage que dans 'Interstella 5555 : The 5story of the 5ecret 5tar 5ystem', sorti en 2003. Avec le talent qu’on lui connaît, Kazuhisa Takenôchi y met en scène la musique de l’album ‘Discovery’ de Daft Punk. Le film est d’une telle cohérence que l’on peut se demander si ce n’est pas Daft Punk qui a réalisé la bande-son sur base des images plutôt que l’inverse.

Pâte à modeler

Il ne faut pas nécessairement être un géant américain pour produire de bons dessins animés. La preuve avec le film ‘Wallace & Gromit : le mystère du lapin-garou’, sorti en 2005. C’est un certain Nick Park du studio d’animation Aardman, spécialisé en ‘stop motion’ - animation image par image – qui a produit ce long-métrage, devenu une œuvre majeure. 122.400 prises de vue réparties sur 24.000 storyboards et cinq années de dur labeur ont été nécessaires pour donner vie aux personnages. Et puisque l’on aborde le thème du ‘stop motion’, citons également des films tels que 'Poulets en fuite', 'Les noces funèbres' et 'James et la pêche géante' sans oublier 'L’étrange Noël de Monsieur Jack'.

Apocalypse

Qu’un robot rouillé pût être aussi mignon, qui l’eût cru? Sorti en 2008, ‘Wall-E’ est la preuve par l’image que les mots ne sont pas toujours nécessaires pour transmettre de profondes émotions humaines. Aucun mot n’est prononcé durant la première demi-heure du film, une idée qui n’avait jusqu’alors jamais été exploitée et qui confère pourtant une force incroyable à ce chef-d’œuvre animé dont les studios Pixar ne peuvent que s’enorgueillir…