Ces icônes afro-américaines sont devenues des pionniers du mouvement LGBTQIA+

Musique |

Des artistes modernes comme Frank Ocean, RuPaul et Janelle Monáe font tomber les barrières à leur manière. Certains musiciens noirs LGBTQIA+ sont devenus des icônes depuis que la musique existe et ils ont participé au changement des mentalités . De la diva des pistes de danse Sylvester à la légende du jazz Billie Holiday, voici quatre artistes du panthéon gay à célébrer pendant ce mois des fiertés.

De Pickx

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Diana Ross

Patronne de la musique pendant 60 ans. Du groupe ‘The Supremes’, un des groupes les plus populaires de l’histoire des États-Unis dans les années 60, puis en tant qu’artiste solo devenue une superstar internationale, elle est la figure mythique du label Motown. Son dynamisme et son ascension inspirante vers le sommet font d’elle une des superstars les plus admirées. 

Elle a contribué à la visibilité des personnalités noires, mais pas que ! Au début des eighties, elle règne avec son tube ‘I’m Coming Out’, devenu instantanément un hymne gay. Depuis son premier single, l’envoûtant ‘Upside Down’, tous les djs des clubs gay passent en boucle ses tubes. Ses chansons célèbrent l’Amour et la liberté de s’assumer comme on est. D’ailleurs, elle s’était déjà prononcée sur le mariage pour tous. Elle était en avance sur son temps.

Diana Ross est devenue une ambassadrice universelle depuis plusieurs générations. La communauté LGBTQIA+ en a fait une icône gay, et ce même si elle était hétérosexuelle. La chanteuse était une diva, un véritable sex symbol. Son extrême féminité et élégance ont eu une influence sur les standards de beauté de l’époque. Elle était devenue l’incarnation d’une certaine idée de la beauté noire. Sur scène, elle était une véritable show-woman. Ses performances et ses tenues toutes plus flamboyantes les unes des autres ont immédiatement plu à ses fans. Elle est également devenue un modèle pour les drag-queens qui ont participé à son rayonnement dans la communauté gay.

Sylvester

Icône du disco, Sylvester a été l’un des premiers à assumer pleinement son homosexualité.Il est un modèle de persévérance et surtout un précurseur de génie, il a posé les bases du gender fucking. Il est l’un des premiers artistes noirs à avoir assumé qui il était et à avoir inversé les stigmates pour les transformer en armes.

Androgyne, maquillé comme une créature hors norme, il n’avait aucun complexe à aborder sa sexualité avec ‘I Need someone to Love Tonight’, ‘Menergy’ ou ‘Do You Wanna Funk’. Il est gay et il n’a aucune intention de le cacher. Il est l’un des premiers a jeté le premier pavé queer en pleine face de la pop music. Avant même que le terme existe, il saute du masculin au féminin sans le moindre effort. Parfois habillé en garçon, parfois en drag des pieds à la tête, il était plus gender fluid que n’importe qui. Avant même de devenir célèbre, il intégrait les clubs drag pour des shows à San Francisco. Mais son rêve était de connaître le succès. Grâce à son talent et sa persévérance face à tous les obstacles de la société de l’époque, il devient l’une des trois queens du disco de l’histoire avec Donna Summer et Gloria Gaynor. Séropositif, il s’engage dans la prévention de la maladie. Il fera sa dernière apparition publique en 1988 dans un fauteuil roulant à la Gay Pride de San Francisco. La même année, il sera emporté par le sida. L’artiste n’a jamais cessé d’inspirer et de libérer ses pairs, les hommes noirs et gay.

Billie Holiday

La star du blues et du jazz était une militante pour les droits humains. Ouvertement bisexuelle, elle s’affichait souvent avec de grandes actrices de l’époque, comme Tallulah Bankhead, figure de proue du cinéma. L’interprète de ‘Strange Fruit’ avait épousé des hommes dans le passé, mais n’a pas pu cacher son penchant aussi pour les femmes. Sa vie tumultueuse et parfois douloureuse l’a fait sombrer dans les ténèbres de l’alcool et de la drogue, qui ont eu raison d’elle le 17 juillet 1959. À cette époque où être une femme de couleur, en plus queer n’était pas admissible, sa sexualité a souvent été tue au contraire de son immense talent pour la musique. Même si publiquement, elle ne s’est jamais déclarée bisexuelle, d’après le réalisateur gay Lee Daniels, elle l’était. En 2021, le biopic : ‘Les États-Unis contre Billie Holiday’ a vu le jour et a montré à la fois son héritage LGBTQIA+ et son combat pour les droits civiques. En 1972, la très regrettée chanteuse avait déjà fait l’objet d’un documentaire biographique, intitulé ‘Lady Sings the blues’. C’était Diana Ross qui interprétait la diva du jazz, sans évoquer, ni mentionner son orientation sexuelle.

Prince

En début de carrière, à la fin des années 70, Prince fait un tabac. Dans les chansons, la sexualité explose. Son funk sensuel, suave aux paroles explicites sont les recettes de son succès face à un Michael Jackson chaste et prude. Comme Bowie, dix ans avant lui, il cultive l’image gender fluid, entre androgyne et icône gay. Prince avait un style unique, aussi féminin que masculin, avec ses vestes à paillettes, chaussures à talons, etc. Celui qui se faisait appeler ‘Love Symbol’ avait connu pourtant de nombreuses femmes au cours de sa vie, il n’a jamais montré une quelconque attirance pour les personnes de son sexe. À la fin de sa vie, il a même fait des déclarations houleuses à propos de la communauté LGBTQIA+, celle sur laquelle il a misé sa notoriété. Même si le personnage reste paradoxal à cause de certains principes religieux et conservateurs qu’il suivait, il a été dans les années 70 et 80 une idole décomplexée.



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